http://www.lefigaro.fr/sciences/2011/02/11/01008-20110211ARTFIG00694-les-astronautes-de-mars500-atteignent-la-planete-rouge.phpCitation:
Lundi 14 février 2011, trois hommes marcheront sur Mars, tandis que leurs trois camarades, dont un Français, surveilleront l'opération depuis le vaisseau. Tout ceci est (presque) vrai.
Sauf que tout se passera dans la banlieue de Moscou, en Russie. Il s'agit de la poursuite de la la mission Mars500, débutée le 3 juin 2010 et visant à simuler une mission spatiale de la Terre à Mars. L'opération, dirigé par l'Agence spatiale européenne, doit durer 520 jours. Et la difficulté réside dans cette durée, aller sur Mars, si un jour des astronautes peuvent y aller, nécessitera un long voyage.
Comme le souligne Josh Dzieza dans The Daily Beast, «la difficulté de simplement s'y rendre est une perspective intimidante en soi. Le défi de maintenir les astronautes en bonne santé, capables de travailler ensemble, coincés à bord d'un vaisseau spatial étroit pendant un an, aller-retour: voilà ce à quoi travaillent les chercheurs des agences spatiales européenne et russe».
Il s'agit de savoir comment l'équipage peut réagir à l'isolement mais aussi comment remédier aux effets de l'ennui et de son confinement. The Daily Beast explique:
«Pendant la journée, l'équipage est très occupé par des tests biométriques et les évaluations psychologiques. Le soir, ils jouent des jeux vidéo, écoute de la musique et lisent. Leurs vies sont strictement réglementées: huit heures de tests, huit heures de loisirs, huit heures de sommeil par jour.»
Le Journal du Dimanche a interviewé Romain Charles, le Français qui participe à l'expérience. Ingénieur de bord de la mission, il ne fait donc pas partie de ceux qui fouleront le sol de la planète rouge. «Mon rôle est de prendre soin du vaisseau et non pas d’aller sur Mars. Participer à cette grande aventure humaine est déjà une chance en soi», explique-t-il.
S'il trouve que le plus dur à supporter est la nourriture («Ce que nous mangeons est très bon mais nous ne pouvons pas consommer ce que nous voulons, quand nous le voulons»), Romain Charles a trouvé une façon de rompre l'ennui: les «expériences capillaires», en changeant régulièrement de styles de barbe: «Ces changements de visage ont été très amusants pour moi mais aussi pour mes compagnons si j’en juge par leurs fous rires!», confie-t-il au JDD.
A partir de lundi, les trois coéquipiers de Romain Charles vont donc fouler le «sol martien» de la banlieue de Moscou. Après, ce sera la partie la plus difficile du voyage: le retour, synonyme d'une longue série de tests de routine. «L'événement majeur de la mission sera derrière eux», souligne Patrik Sundblad, chef de la science de vie à l'ESA.
J'attends avec impatience leur discours.
