wikipedia a écrit:
Un journaliste à l’Est républicain, Marcel Gay, et Roger Senzig, qui s'intéresse à Jeanne d'Arc, nient la thèse de l'imposture. Dans L'affaire Jeanne d'Arc[22], les auteurs reprennent une thèse inventée par le sous-préfet Pierre Caze en 1802 en prétendant que Jeanne serait la fille illégitime d'Isabeau de Bavière et Louis d'Orléans (mort en 1407), et donc sœur de Charles VII. Elle aurait été confiée, à sa naissance, à la famille d'Arc, discrètement chargée de l'élever. Elle n'aurait jamais été bergère (comme elle le précise deux fois très clairement lors de son procès) et les seules voix qu'elle aurait entendues seraient celles des envoyés de la couronne, lui demandant de coopérer à une mission de sauvetage de Charles VII. Selon eux, cette origine noble expliquerait pourquoi elle parlait un très bon français et non la langue locale de Domrémy où, selon les auteurs, très peu de gens s'exprimaient en français. Son statut de noble lui aurait également permis d'apprendre à chevaucher de fougueux destriers, à manier l'épée, à faire la guerre et à être reçue sans difficultés par Robert de Baudricourt. Toutes choses impensables pour une simple bergère. Cette même thèse adopte les nombreuses histoires de survivance de Jeanne d'Arc : Jeanne ne serait pas morte en 1431. Elle aurait été remplacée sur le bûcher par une autre femme, dont Marcel Gay et Roger Senzig ne précisent pas le nom, et Jeanne aurait épousé Robert des Armoises. Elle aurait fini ses jours au château de Jaulny en Lorraine, puis aurait été enterrée à Pulligny, dont une plaque trouvée dans l'église commémora le décès de Jeanne des Armoises.
Si aucune preuve n'est apportée de la naissance de Jeanne à Domrémy, il est attesté qu'elle a bien vécu en Lorraine. Par ailleurs, à une époque où les prêtres dispensaient l'instruction, et Domrémy étant une paroisse qui relevait du domaine royal, avoir reçu un enseignement en français n'est pas une gageure. Le fait qu'elle ait été noble n'explique en rien qu'elle ait pu apprendre à monter des chevaux de guerre, les femmes nobles montant des haquenées et non des destriers, ni à manier l'épée, ce qui faisait partie de l'éducation masculine seulement. Par ailleurs, Jeanne d'Arc a déclaré lors de son procès ne jamais s'être servie de son épée. Robert de Baudricourt ne l'a pas reçue sans difficulté mais n'a fait que céder aux pressions de son entourage. Le reste de la thèse (enfant illégitime, confiée à un couple de paysans, sœur d'un roi qui peine à retrouver son trône, etc.) n'est pas sans ressembler aux mythes de la naissance de Zeus, Romulus et Rémus, Œdipe... où le personnage principal est fils de roi ou de reine et caché à la naissance par une nourrice fidèle qui le confie à d'humbles paysans.
Les thèses d'imposture de Jeanne d'Arc reprises par des auteurs ressemblent à celles courant sur Louis XVII, la grande-duchesse Anastasia, le tsar Alexandre Ier, ou encore le fils d'Ivan le Terrible. Ce caractère romanesque, les approximations, les raccourcis et les simplifications expliquent que L'Affaire Jeanne d'Arc ne soit pas un travail reconnu par la communauté scientifique. Aucun historien ne l'a repris.
Thèse soutenue par mon prof d'histoire médiévale. Il nous avait aussi dit que certains historiens la soupçonnait d'épilepsie. Cela expliquait ses hallucinations, le fait de péter les plombs en entendant une cloche (apparemment, certaines "ondes" sonores peuvent déclencher une crise <- à confirmer, j'y connais rien à l'épilepsie) et de s'attaquer frénétiquement à des murailles (récit d'une bataille que le prof nous avait lu où on décrit cette brave Jeanne, en plein mode berzerk, une flèche plantée dans le corps, essayer de saper des moellons de pierre)