Alors à Oléron il faut remonter plus loin dans le temps, au moyen-âge sous Aliénor d'Aquitaine qui avait une résidence à Saint-Georges d'Oléron. L'action se situe à Chaucre petit village sur la côte au Nord-Ouest.
Citation:
On peut imaginer la difficulté de la vie pour les habitants de l'île d'Oléron en des temps reculés comme le Moyen-Âge. Sur les côtes, les populations avaient « droit d'aubaine », c'est à dire la possibilité de s'approprier les cargaisons des navires échoués après un naufrage... maigres compensations au regard des pénuries de produits de base. C'est ainsi que les villageois de la grande côte, notamment ceux de Chaucre acquirent leur réputation de naufrageurs. Las de voir ce genre d'accidents arriver trop rarement, ils les provoquaient. On dit qu'apercevant un navire croisant au large des côtes oléronaises à la nuit tombante, ceux-ci attendaient qu'il fasse nuit noire pour retourner sur la grève accompagnés de leur âne ou de leur vache. Ils accrochaient une lanterne allumée au cou des ânes ou entre les cornes des vaches et promenaient les bêtes sur la plage. Les capitaines les apercevant, interprétaient ces lueurs comme celles de lanternes embarquées, imaginant la côte beaucoup plus loin qu'elle n'était en réalité. Certains se prenaient dans les écueils ou dans les écluses à poissons et sombraient.
Les épaves étaient ensuite pillées avec à la clé, cargaisons, bois des coques et même mâts que l'on pouvait alors retrouver comme poutre à la charpente d'une maison de la côte. Aliénor, duchesse d'Aquitaine, décida au XIIe siècle d'y mettre un terme et demanda la rédaction des « Rôles d'Oléron ». Ce tout premier code maritime tenta de règlementer la navigation et de « civiliser » les usages en mer.
Source :
Ile d'Oléron - Marennes TourismeMais comme à Ré, rien ne prouve que ce soit vrai. J'ai un livre qui retrace l'histoire de l'Ile d'Oléron. On y parle de pilleurs d'épaves pas de naufrageurs. L'auteur a pu consulter les liasses de l'amirauté aux archives départementales. Aucun document ne fait mention de navires échoués à cause de naufrageurs. A chaque fois il s'agit de navire échoués pour cause de tempête ou par suite d'erreur de navigation du coté de Chaucre ou sur le rocher d'Antioche. Par contre, à chaque fois, il est fait mention de pillages de la part des insulaires.
Citation:
Les Rôles d'Oleron, fruit du génie et de l'humanité d'Aliénor, n'avait pu extirper cet usage barbare, profondément enraciné dans l'île : lorsqu'un navire, battu par la tempête était jeté sur les récifs qui bordent la côte, tout ce qui pouvait être sauvé du naufrage devenait la propriété soit des insulaires, soit du duc d'Aquitaine, ou plutôt de ses officiers. Henri II s'efforça d'anéantir cette pratique funeste par un diplôme daté du 16 mai 1174.
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Les pilleurs d'épaves, sourds à ces nouvelles prescriptions comme ils résistaient aux jugements d'Aliénor, n'en continuèrent pas moins leurs brigandages, dont devaient être victimes, pendant plusieurs siècles encore, la plupart des navires en détresse sur la côte d'Oléron
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Les Rôles d’Oléron, appelés aussi Jugements d'Oléron, sont un recueil de jugements compilés en un code à la fin du xiie siècle par décision d’Aliénor d'Aquitaine, et qui ont été utilisés comme code maritime dans toute l’Europe. Ils sont à l’origine de la Loi de l'Amirauté britannique.
Vers 1160, Aliénor d’Aquitaine se rend sur l’île d'Oléron à des fins de justice, les pilleurs d’épaves s’y multipliant. Elle y promulgue également un recueil de jurisprudence, codifié, afin de réglementer le commerce maritime. Ce premier code maritime connaît un grand succès. Il est progressivement enrichi : de 24 articles à la fin du xiie siècle, il passe à 38 quelques décennies plus tard.
Les articles concernent les marins, les marchands, les capitaines, les affréteurs, les navires, la cargaison, les manœuvres.
Source :
Wikipedia