Bravo, Elmios, il s'agit bien de Jean Bart.
Explications :
Géant de chair, invincible, --> Jean Bart était une force de la nature. A sa mort, en avril 1702, son corps en inhumé en l'église Saint-Eloi, à Dunkerque. Lors de travaux de fouilles en 1928, le docteur Louis Lemaire en profita pour analyser les ossements de Jean Bart, et put ainsi estimer sa taille, supérieure à 1,90m (proche des 2m, selon certaines sources). Son cercueil a été changé, et ses ossements ont été exposés au public 8 huit jours durant, à l'abri dans un cercueil de verre, en l'église Saint-Eloi.
Bonheur des libéraux, serviteur de l'Etat, --> Jean Bart a tout d'abord servi dans la flotte des Provinces-Unies, qui à cette époque, constituait un état dit libéral, puis a servi en tant que corsaire pour Louis XIV, le mot Etat faisant référence à sa phrase "L'Etat, c'est Moi!"
A son roi, point de politesse, --> Selon la légende, Jean Bart se permettait de tutoyer le Roi, qui éprouvait pour le corsaire un profond respect, notamment suite à sa victoire lors de la Bataille du Texel, de 1694, qui a permis le convoi de 120 navires chargés de blé norvégien, et qui a sauvé la France de la famine. Louis XIV dira d'ailleurs, à propos du corsaire : « De tous les officiers qui ont mérité l'honneur d'être anoblis, il n'en trouve pas qui s'en soit rendu plus digne que son cher et bien-aimé Jean Bart. »
Tabac fumant, verbe roulant, --> Jean Bart, lors de ses visites à Versailles, était le seul autorisé à fumer la pipe au sein du château. Pour le verbe roulant, Jean Bart parlait le flamand, langue qui roule parfois les R
Le cochon gras, une fierté, --> Le
Cochon Gras était le nom d'un navire sur lequel il a été embarqué comme lieutenant, en 1666. Un an plus tard, à bord du Sept Provinces en tant que matelot, il remonte la Tamise et assiège Londres, menant à la signature du Traité de Breda.
Sur la cité, rejaillit ma gloire. --> Jean Bart était un Dunkerquois, et lui-même et ses exploits constituent la plus grande fierté de Dunkerque et de ses habitants.
Concernant les indices, Jean Bart
était français, mais est né sous un autre drapeau, Dunkerque étant en 1650 une possession de la couronne d'Espagne.
De Vries ---> Hidde Sjoerds de Vries était le nom de l'amiral de la flotte hollandaise, à bord du navire amiral
Prince de Frise, qui a été décimée lors de la Bataille du Texel. Au cours de cette bataille, De Vries est grièvement blessé, avec notamment un oeil crevé, et est conduit à Dunkerque à bord du
Maure, corvette de Jean Bart. Il est opéré à Dunkerque (après avoir été anesthésié à la corsaire, avec de l'eau-de-vie), notamment amputé d'un bras, mais cela ne le sauvera pas. Il déclare pourtant que son "honneur est sauf, car j'ai été vaincu par des héros". Il dira aussi qu'il n'a jamais été à si belle fête.
... France mère adorée, jalouse et fière d'imiter sa valeur
Nous défendrons ta bannière sacrée sur l'océan qui fut ton champ d'honneur... --> Ceci est un extrait de la
Cantate à Jean Bart, connue de tous les Dunkerquois, et qui clôt chaque le rigodon final du Carnaval de Dunkerque, autour de la statue de Jean Bart, sur la place du même nom.
Pays d'Anjou, effigie éternelle --> Référence à David d'Angers, le sculpteur qui réalisé la statue de Jean Bart, qui trône fièrement au milieu de la place Jean Bart, ancienne place Royale, qui fut inaugurée le 7 septembre 1945. Une réplique de cette statue est visible au musée David d'Angers, dans l'abbaye Toussaint, à Angers. La légende raconte également que cette statue n'avait pas fait partie du pillage orchestré par les Allemands lors de la Seconde Guerre Mondiale, car Jean Bart brandissait, et brandit encore, son épée vers l'Angleterre.
Fichier(s) joint(s):
220px-Jean_Bart_statue_Dunkirk.jpg
A toi, Elmios.
