http://www.gentside.com/photographie/de ... 54006.html

Alors, ma question du jour : Si ce sont bien des photographies truquées (surexposition de 2 images par exemple), ce qui semble être le cas pour plusieurs, comment expliquer que les sujets photographiés reconnaissent visuellement les défunts posant avec eux ? Sachant qu'ils sont décédés depuis longtemps et n'ont donc pas pu être pris en photo de leur vivant ?

C'est juste une question qui me trotte dans la tête.



Connu pour être l’un des fers de lance de la spirit photography, William H. Mumler a longtemps développé au XIXème siècle des images insolites montrant des portraits d’hommes et de femmes entourés d’esprits. Une véritable supercherie orchestrée à l’époque par un photographe qui s’improvisait également chasseur de fantômes.

Nées de la mouvance "spirit photography", les images de réalisées au XIXème siècle par William H. Mumler n’ont pas grand chose à envier aux actuelles photographies retouchées à l’aide de Photoshop. À l’époque déjà, ce photographe américain manipulait les images comme personne en faisant croire à tout le monde que celui-ci parvenait à capturer sur la pellicule de véritables apparitions fantomatiques!

Des fantômes convoqués par le photographe pour prendre la photo!

Apparue au XVIIIème siècle en même temps que l’invention de la photographie, la "spirit photography" ou photographie spirite a vu en effet émerger toute une génération de photographes s’amusant à réaliser des portraits en compagnie de spectres et autres revenants venus hanter la pellicule photo. De curieuses séances où avant de se laisser tirer le portrait, les clients du photographe devaient attendre que ce dernier "appel" les esprits pour participer à la photo. Pour s’y prendre, le photographe demandait alors à son client de penser très fortement au défunt afin de permettre à celui-ci de revenir quelques instants auprès de lui dans le but de se faire également photographier. Une séance de spiritisme qui pouvait parfois prendre des heures avant que la photo ne soit en fin de compte réalisée et qui demandait parfois même au client de revenir le lendemain si jamais le fantôme n’avait pas souhaité faire son apparition le jour désiré!

Des photographies étranges, pour certaines jamais élucidées

C’est vers 1861 et le début de la guerre de Sécession que William H. Mumler décide pour sa part de se lancer dans l’aventure de la spirit photography après avoir fait l’acquisition d’un daguerréotype et découvert un beau jour un fantôme à ses côtés alors qu’il se photographiait! Quelques temps plus tard, l’homme décide de se lancer dans les affaires et devient le chantre de la photographie spirite où celui-ci permet à ses clients de se faire photographier avec des proches décédés. Une de ses photographies les plus célèbres étant très certainement celle de Mary Todd Lincoln, l’épouse du président Lincoln, photographiée en compagnie de son défunt mari après son assassinat en 1865.

Souvent dus à des trucages ou à des reflets sur la pellicule, certains cas de photographies spirites n'ont cependant jamais réussi tout à fait à livrer leur mystère. Comme la photo de Lord Combermere publiée en 1895, prise en décembre 1891 par son épouse miss Sybell Corbett à Combermere's Abbey dans le Cheshire, alors même que celle-ci se trouvait pourtant seule dans la pièce. Ou encore celle de "la dame en brun" de Raynham Hall prise en septembre 1936 par le photographe Indre Shira dans le Norfolk en Angleterre et où celui-ci est longtemps resté persuadé d’avoir capturé ce jour-là l’image d’une femme en suaire se déplaçant dans l'escalier monumental de la maison.

Rien d'étonnant à ce que le cerveau associe un truc qu'il n'est pas habitué à voir (photo sur-exposée avec une autre personne) avec un phénomène inexpliqué.
Si les gens reconnaissent un être cher, c'est uniquement parce qu’il leur manque et que cette image est tellement inhabituelle que l'association est vite fait.

En voilà une question qu'elle est bonne.

D'un point de vue pragmatique, je dirai qu'il suffisait sans doute au photographe de glisser une pièce en montrant la photo pour convaincre le modèle qu'il devait certifié qu'il s'agissait d'un de ses proches.

De la même manière que lors de séances de spiritisme truquée, des gens sont réellement persuadés qu'ils communiquent avec leur ancêtre. Quand on veut croire, on croit

Oui mais là, en l'occurence, ce sont des personnes (et non des complices) qui venaient se faire photographier avec des disparus qu'ils devaient reconnaitre. Ils auraient donc associés la silhouette fantomatique de n'importe qui (de vivant) avec celles et ceux qu'ils voulaient revoir ? Ce n'est pas limite prendre les gens pour des.... gros crédules ?

Ils devaient bien voir que physiquement, ce n'était pas les mêmes, non ? Ca m'étonne tout de même (bien que l'histoire de prendre des esprits en photo ne me convainque pas plus que ça non plus)...

Malheureusement, les gens sont crédules
Enfin, pas tous, mais ils ont parlé que de ceux-là, et pas de ceux qui ont dit: "heu, non, rien à voir, c'est pas Grand-Papy"

Et si, par exemple, les vraies personnes photographiées faisaient également partie de la supercherie?
Comme des complices?

Style ; je te donne une bouteille de vin si tu dis que j'ai photographiée ton épouse décédée! (nah je sais pas, je déconne, mais...?)

Ça pourrait être une autre explication?

Il me semble qu'à un moment donné, ils parlent de Mme Lincoln qui aurait posé avec son mari décédé et que justement, cette photo ferait partie des quelques "sans explication". Mais je n'arrive pas à trouver autre chose là dessus ni la fameuse photo de feu M. et Mme Lincoln.

Ces photos datent de tellement longtemps, est-on certain que les témoignages de ces membres de famille affirmant reconnaître un disparu n'aient pas été transformés au fil des décennies? J'en ai regardé que quelques unes mais ces photographies semblent dater d'un siècle au moins.

Je suis du même avis que LPB. Sans avoir un témoignage écrit pour chacun des cas, on doit se contenter de la parole de l'auteur des photos. Il a eu beau jeu d'affirmer que les personnes ont reconnu un disparu sans crainte d'être contredit.