Coucou,
Merci, merci, pour toutes ses réponses, c'est très sympa. C'est quoi la règle là, je dois répondre à tout le monde en MP ?? Non, non, en tous cas, ce qui est bien c'est que les réponses sont loin de ce que j'imaginais (ça c'est cool).
1. Le surréalisme, bien entendu (l'exutoire), surtout que les surréalistes se sont beaucoup intéressé aux tables tournantes et aux cultures primitives (Tanguy surtout, Breton). Il me semble qu'ils ont poursuivi le courant des "spirites" en quelque sorte. (Entrée des médiums – Spiritisme et art d'Hugo à Breton, expo en 2012 à Paris..). C'est une évidence. Dali, que j'adorais quand j'étais plus jeune, ne semble pas, sinon sous le couvert d'expérimentations entretenu trop de courtoisie avec le paranormal (je ne crois pas), les titres sont surréalistes à la façon du Salvador de la peinture, il se disait réincarnation de Velasquez quand même (d'où la moustache). De ce fait lorsqu'il peignait était-il plus Velasquez que lorsqu'il se promenait où jouait aux cartes ? Je crois qu'on peut le penser...
2. Le second point est sous la forme quasi générale des témoignages qui ont attrait aux domaines connexes (dans le sens d'apparentés). L'écriture, la musique, la création. En fait, ne s'agirait-il pas, bien évidemment, du domaine des Muses... ? La nature des muses, mystère. J'ai pensé à quelque chose en lisant les mots de Veg. qui m'a donné des frissons. J'ai repensé à la légende du GOLEM, l'être façonné dans la terre à qui on peut insuffler la vie. De ce point de vue, en faisant abstraction de la matérialité même, toute chose pourrait, par une formule magique, que sais-je, par l'acte de "création" lui-même devenir animé. Un texte, et c'est vrai, la plupart du temps devient vivant quant on le lit, les personnages entrent dans le monde des vivants. Franchement, ça me fait flipper (ça apparaît presque comme un constat).
Pour le son, c'est un peu différent je crois. Je suis batteur depuis une 15e d'années, j'ai joué avec quelques différentes personnes. Ce qui me contraint horriblement dans la musique c'est la reprise (c'est à dire, qui s'apparente pour moi, à la copie en peinture et disons à la citation dans l'écriture). Je trouve ce type de musique réellement abject, je ne peux pas, je suis incapable de jouer quelque chose qui vient d'ailleurs, je ne veux pas, je crie, je me débats, je fais le singe (je fais alalala, d'habitude et je boude). Par contre, quand la mélodie vient d'elle-même, là effectivement tu peux te poser des questions sur l'esthétique de la chose. Mais encore une chose qui m'ennuie, c'est que sur une guitare par exemple, il y a des gammes, soit un ensemble d'outils qui permettent de produire de la musique (c'est l'alphabet de l'écriture et la couleur en peinture). Et bein, c'est pareil, je trouve que c'est abject aussi, sa me donne envie de faire le singe. Mon guitariste a trouvé une solution, non sans rien révolutionner, descendre les notes du manche de plusieurs demi-tons (comme queen of, quoi... y a un singe qui rôde). Ne serait-ce qu'une question de style ? (même si y a plus vraiment de machine à vapeur).
3. Tout ça pour rejoindre la question du rythme de Tapioka (des Picaros ?). Le rythme de travail et de la production. Le faire ici, plutôt que plus tard ?? Je crois que c'est essentiel ça. Sa voudrait dire que dans cette rythmique, bien sur elle est dans tout, même dans le cerveau de la gerbille et du singe, il y a un rythme, qui je pense, s'apparente à la fois au rythme cardiaque et à la "logique" (pensée). Le rythme est partout le même, a priori, où que l'on soit, quoi que l'on fasse, ici, c'est pareil qu'ailleurs ! (ça fait très Président Hollande). Bien sur que non, il y a des lieux, des endroits, des sites et des paysages propices à la fonction de l'imaginaire, au rythme des pensées. C'est terrible parce que (ça me fait peur ça aussi), il y a la question de l'interaction. Est-ce que quand je pense, quand je dessine, que j'écris, que je joue un morceau de musique, que je prépare une couleur, je suis encore dans le rythme de ce que je ne suis pas entrain de faire. En gros, on fait tous ce type d'activité pour décrocher de quelque chose. Mais ce qui en naît, ce n'est donc pas rattaché à ce que nous sommes. On est d'accord sur ce dernier point ?
_________________ Un légume frais n'est pas un légume qui sort du frigidaire.
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