Dans la série étude à la con...
, mais au final, je pense qu'il a plus sa place au café.
La richesse d'un pays se mesure-t-elle à la taille moyenne du pénis de ses habitants ?
Selon une étude des plus farfelues menée par un doctorant finlandais, il existerait une corrélation entre le produit intérieur brut d'un pays et la taille moyenne du phallus de ses habitants.Jusque-là, pour expliquer la croissance économique d'un pays, l'on se servait de critères immuables : la valeur de la production économique d'un pays. Mais personne n'avait considéré l'aspect physiologique de la question : nul n'avait jamais subodoré la portée économique des attributs virils des citoyens. Nos économistes distingués se seraient-ils fourvoyés ?
En avoir une grosse ne favorise pas le patriotisme économique
Tatu Westling, chercheur en sciences économiques à l’université d’Helsinki, en Finlande, a soumis une question scabreuse, dans toutes les acceptions du terme (c'est risqué et osé), à la sagacité de ses pairs : la taille du sexe en érection influe-t-elle sur la performance économique ? Voilà de quoi jeter dans la perplexité le béotien complet en la matière.
Sans aucune transition et pour faire court, ce ne sont pas ceux qui ont la plus longue qui s'en sortent le mieux. Selon Tatu Westling (voir son compte-rendu "Male Organ and Economic Growth : Does Size Matter?"), quand, pour un pays donné, la taille moyenne du sexe en érection de ses habitants dépasse 16 centimètres, une économie cacochyme est à déplorer ; avec une taille moyenne inférieure à 12 centimètres, un même constat s'impose. La taille moyenne idéale de la verge turgescente pour bénéficier d'une économie prospère se situe aux alentours de 13,5 centimètres.
Des informations à prendre avec des pincettes
Tout d'abord, la fiabilité des données de cette étude laisse à désirer. En effet, Tatu Westling a utilisé des statistiques sujettes à caution, celles du site EveryOneWeb dont on a tiré
la célèbre carte mondiale de la taille du pénis. De fait, notre chercheur se base aussi bien sur les chiffres des instances de santé publique que sur les réponses à des questionnaires. Or, pour ce qui concerne la France, plutôt avantagée par cette étude (avec une moyenne à 16 centimètres), il s'agit d'un questionnaire (voir le site EveryOneWeb qui fait la différence entre "measured" et "self reported") : quand on connaît la propension des Latins à surestimer la taille de leurs attributs, il est permis de s'interroger sur le caractère scientifique de la démarche.
De surcroît, l'auteur de cette étude lui-même met les points sur les i : "Cela avait commencé comme un essai à moitié sérieux, mais je ne m’attendais pas à trouver des corrélations aussi fortes. […] Je vais peut-être la soumettre [l’étude] à une revue économique. Mais le sérieux ne signifie pas que je crois en un lien de cause à effet pour le moment."
Ira-t-on jusqu'à justifier le marasme économique de certains pays du Tiers-Monde par les lieux communs les plus rebattus ? Les hommes plutôt bien dotés par Dame Nature n'auraient pas à prouver leur virilité, contrairement aux hommes moins bien dotés qui chercheraient dans la richesse une compensation à leur blessure d'amour-propre. Peut-on imaginer un politique proposant à ses concitoyens les mieux pourvus, au nom du bon sens, une décroissance de leur membre viril contrôlée pour une croissance économique partagée ?