Sorcellerie-2010 a écrit:
Eh bien, justement si ... comme par exemple le swonghi , un demon (encore cornu) craint des Korowai , un petit peuple vivant totalement reclu en Amazonie ...
Bien que ce soit bel et bien les occidentaux qui n'ont apportés les ongulés recemment, les korowai vivant totalement isolés, n'ont jamais connu de chevre ..
Je ne connaissais pas le swonghi, et n'ai trouvé aucune info à son sujet sur le net. Par contre, sachant qu'il y a des cervidés en Amérique du Sud (et même dans les zones tropicales, tel le cerf des marais et certaines espèces de guemal) et en essayant de déterminer la zone de vie des indigènes, j'ai découvert...
... que les korowais sont une tribu de la jungle de Nouvelle-Guinée, et absolument pas de l'Amazonie. On change carrément de continent.
Il n'y a pas d'artiodactyles (ni de gros mammifère en fait) à l'origine en Nouvelle-Calédonie. Ils n'y ont été introduit que plus tard par les colons européens...
C'est donc une référence intéressante que tu nous cites, mais elle est douteuse. A vérifier, donc.
Sorcellerie-2010 a écrit:
J 'avoue que entre les cerfs, bouc ... j'ai fait un peu mon petit melange, mais cela reste de toute facon des dieux a cornes !
Et pour quelqu'un vivant jadis, ne connaissant rien a la classification des especes, un cerf n'est jamais qu'une grande chevre ...
Les anciens peuples ne connaissaient sûrement pas la phylotaxonomie scientifique, mais il ne faut pas les prendre pour des imbéciles : ils savaient très bien faire la différence entre un cerf et une chèvre (ou un bouquetin/un mouflon, puisque la chèvre était inconnue en Europe à cette époque en dehors de la zone méditerranéenne). Ne serait-ce que parce qu'ils étaient des gens très proches de la nature, et que ces animaux, ils les chassaient ; ils en voyaient donc très régulièrement...
Et entre des andouillers ramifiées de cerf et les cornes lisses et droites d'une chèvre, y a pas photo. Outre le fait que la morphologie (taille, apparence) et les mœurs de ces animaux sont complètement différentes.
En comparaison, c'est plutôt l'homme moderne qui ne devrait pas savoir faire la distinction... A quand remonte la dernière fois où vous avez vu en vrai un cerf ? Et un bouc ?
Sorcellerie-2010 a écrit:
Ce que je me demande , c'est POURQUOI tant de representations de cornes dans les anciennes divinités, pourquoi pas de crinieres, de groin de cochon, ou que sais-je, toujours des cornes ...
Probablement parce que les cornes ont une symbolique très forte (c'est un signe de virilité animale, de fécondité, de bestialité...), et qu'elles présentent l'avantage d'être bien visibles sur une représentation ou une statue. Ce n'est pas le cas d'un groin ou d'une crinière.
Si tu veux comparer les cornes à quelque chose d'équivalent, tu peux étudier les représentations de queue animale, de crocs ou de longues oreilles (type oreille d'âne ou de lapin) dans les mythologies anciennes. Tu devrais trouver pléthore de références...
Ar Soner a écrit:
Voila, tu l'a dit ! une SURVIVANCE, pourquoi est ce que les autres dieux ne font que passer et que cet irreductible dieu cornu persiste au fil des ages ?
Le "dieu cornu" n'a survécu que dans le cas chrétien : Pan et les faunes, qui ont donné Satan lorsque les catholiques s'en sont inspirés dans leur iconographie.
Herne n'est pas la seule survivance de dieux anciens dans l'Angleterre du Moyen-Age : on peut également citer Taranis, le dieu au maillet (ou à la massue), qui
pourrait être représenté par le géoglyphe du géant de Cerne Abbas...
Et il y a également un grand nombre d'autres divinités, ou monstres des traditions anciennes qui se sont préservées d'une façon ou d'une autre dans le folklore ou les traditions catholiques (par le culte des saints, notamment).
Se focaliser sur Herne ou les quelques dieux avec des cornes (et même pas des cornes de bouc) n'a pas vraiment de sens.