Salaryman a écrit:
Je suis contre
en France.
Bien évidemment, je suis contre dans tous les cas. On voit bien que cette menace n'empêche pas les criminels d'agir, et d'ailleurs c'est justement dans les coins où la peine de mort est appliquée que justement la criminalité est la plus forte (source : je ne sais pas mais j'ai dû lire ça quelque part).
Exactement. La peine de mort n'est pas dissuasive. On exécutera simplement des coupables pour apaiser notre rage, notre colère.
raph a écrit:
C'est pourtant ces fumiers qui bénéficies de soins, d'attention et de compréhension.
Ils sont logés dans des prisons où ils ne subissent aucune violence, nourrit, distret, habillé, soignés avec notre argent!
C'est sûr que la vie en prison est une sinécure...on se la coule, on boit frais et on a tous nos droits. Arrêtons avec cet argument. Etre enfermé à vie, au milieu d'autres prédateurs, être à la merci de plus violent que soit, ça ne doit pas être de tout repos, sans compter les problèmes sanitaires (drogues, HIV), psychologiques (dépression, automutilation, suicide). Les prisons françaises sont en pénurie de psychologues, de gardiens. Elles sont critiquées pour des abus, des traitements jugés dégradants et inhumains. Les gardiens ne sont que des humains, comment réagiriez vous face à un criminel dont l'affaire a été archi-médiatisée? Vous n'allez certainement pas le protéger des autres détenus comme c'est votre devoir.
La peine de mort est une réaction passionnelle, on veut la vengeance. Oeil pour oeil, dent pour dent. Ce n'est plus de la justice (qui est représentée aveugle pour ne pas prendre de parti) que d'exiger la mort de quelqu'un en défilant dans les rues, en hurlant "à mort" devant le passage d'un condamné. La justice doit-elle éprouver des sentiments?
On ne peut pas être pour ET contre. Quand on prend la décision de tuer un autre être humain sous l'argument de la justice, on le fait comme l'allégorie de la Justice, en ayant les yeux bandés. Voleur, violeur, grand bandit ou mafieux, tout le monde à la même échelle, tout le monde à l'échafaud, puisque de toutes façons, ils ne sont d'après vous pas aptes à vivre parmi nous, qu'ils ne peuvent éprouver de remords et que la rédemption leur ai impossible.
On a le droit de désirer la mort de quelqu'un, parce qu'on souffre, parce qu'on veut être vengé (et j'insiste sur ce mot "vengeance" car c'est de cela qu'il s'agit) mais pas de passer à l'action. On tombe alors dans le même travers qui a amené le coupable à l'échafaud. On s'est laissé submergé par ses pulsions, ses sentiments bouillonnants (le ça, quoi) au détriment de la raison.