S'il fallut aux
marines 35 jours pour conquérir Iwo Jima, il ne fallut à jericho que 22 minutes pour résoudre une énigme que je croyais à tort "pointue".
Il s'agit bien du général Kuribayashi.
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Pour que l'honorable fils du ciel vive dix mille ans,
Référence à l'empereur du Japon?
Tout juste. Plus précisément, c'est une allusion à une sentence devenue le cri de guerre des soldats Japonais pendant le conflit :
Tennoheika banzaï ! Elle est généralement traduite par "pour l'empereur [
Tenno, littéralement "l'honorable fils du ciel"], longue vie !",
banzaï signifiant au sens littéral "dix mille ans".
Citation:
Lors de la bataille d'Iwo Jima, la quasi totalité des forces japonnaises fut anéantie. La plupart des officiers périrent. Le sable des plages d'Iwo Jima était noir (volcanisme de l'île). L'effondrement des galeries souterraines japonnaises et le bombardement intensif de leurs positions a certainement rendu impossible la découverte et l'identification des corps.
Il n'y eut que 216 prisonniers sur une garnison de 21.000 hommes. 7.000 Américains furent tués et des milliers d'autres blessés : Iwo Jima fut une des rares batailles du Pacifique où les pertes américaines (tués, blessés et disparus) furent supérieures à celles des Japonais.
Le corps de Kuribayashi (c'est là le côté "énigme historique") ne fut jamais retrouvé. Les témoignages, forcément peu nombreux, sont parfois contradictoires. Il est généralement admis qu'il survécut jusqu'au bout et fut tué en menant un dernier assaut, le 23 mars 1945, lancé de nuit dans le plus grand silence. Son cadavre a pu alors être rendu non identifiable, surtout si, comme l'ont affirmé certains survivants, il avait ôté ses galons pour combattre comme simple soldat.
Citation:
J'opte donc pour le lieutenant-général Tadamichi Kuribayashi, commandant des défenses japonnaises lors de la bataille d'Iwo Jima et joué par Ken Watanabe dans le superbe film d'Eastwood: Lettres d'Iwo Jima
Le dernier vers est un clin d'oeil à cette oeuvre magnifique, peut-être encore plus poignante que
Mémoires de nos pères réalisé en même temps par le même réalisateur. Il s'agit d'une réplique de Ken Watanabe, "quoi qu'il advienne, je marcherai toujours devant vous !", que son personnage profère à deux reprises devant ses soldats, lors du débarquement américain, puis juste avant l'ultime "charge suicide".
Conclusion : la prochaine fois que je proposerai ce genre d'énigme, je m'assurerai qu'il n'y ait pas d'amateur de films de guerre dans les parages.