C'est une expérience très belle que je vais vous raconter ici, triste aussi puisque c'est le décès de mon grand-père.
On était une famille un peu dispersée, mon grand-père était originaire de Lyon mais sa maison secondaire était à Martigues, là où il passait ses vacances.
Avec mes parents on habitait à une 40aine de kilomètres de Martigues, mon cousin était à l'armée en côte-d'ivoire et enfin le reste de la famille se trouvait à Lyon. bref, il y avait du monde un peu de partout.
Mon grand-père était condamné par le cancer, foutue maladie qui lui avait déjà ôté un poumon et le second suivait, il s'éteignait tout doucement à la clinique de Martigues.
La veille du décès, à Lyon, mon grand-oncle trouve sur son balcon un oiseau de petite taille, noir, vivant mais faible. Mon grand-oncle étant un homme de coeur il l'a recueilli pour le soigner, le nourrir, l'aider.
Le jour ou mon grand-père est parti, cet oiseau est mort, vers les midi. A ce moment là, nous étions au resto mes parents et moi, j'ai fait tomber de la glace sur la robe de ma mère (j'étais gosse) nous obligeant à rentrer plus tôt, juste pour apprendre la triste nouvelle. Toujours ce jour là, en Cote-d'Ivoire, une sandale de mon cousin craqua. Chose stupide, il du retourner à la caserne avec une sandale au pied, la seconde à la main, comme nous le ferions tous. Il rencontrât un de ses amis ivoirien qui lui dit:
-"y'a quelqu'un qui est mort dans ta famille?"
Quand en Cote d'Ivoire une personne se promène avec une seule chaussure, c'est signe de deuil, qu'une personne est décédée. A chaque fois, mon grand-père nous a prévenu que quelque chose s'était passé, j'en suis convaincu!
Il s'est éteint doucement, sans souffrir, dans un grand soulagement. La plus belle chose de cette histoire, le lendemain de son décès, il a dit au revoir à ma grand-mère. Dans la maison secondaire, un rosier à fleurit, une rose à éclos, la première depuis plusieurs années, lui qui n'avait jamais voulu faire apparaître la moindre fleur......
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