Ça doit bien faire 5 ou 6 ans, que je ne post rien sur le forum.
Il ne m’arrive pas des choses extraordinaires tous les jours…
Je pense que si vous êtes patient et que vous lisez cette histoire jusqu’au bout, elle pourrait vous sembler intéressante…
Il y a 6 mois de ça, il m’est arrivé quelque chose incroyable.
Je suis Colombien de naissance, mais j’ai vécu toute ma vie en France.
De l’âge de 6 ans à presque 38 ans… De 1979 à 2010.
Bref, fin 2010 je suis revenu habiter dans mon pays d’origine.
La Colombie. J’habite à Bogota, la capitale.
En arrivant ici, ma mère m’a demandé de l’aider à retaper une maison quelle possède afin qu’elle puisse la vendre.
C’est une maison vide qui n’était plus habitée depuis 1 an.
Les travaux ont duré 3 mois.
Ensuite, je me suis mis en quête de la revendre.
J’ai passé quelques annonces dans les journaux et mis une pancarte :
« SE VENDE » (A VENDRE) avec mon numéro de téléphone à une fenêtre de la maison.
Je l’ai faite visiter à plusieurs reprises à des gens qui avaient répondu à mes annonces. Sans grands résultats.
Puis, un jour, un homme m’appelle et me dit qu’il est intéressé par la maison et qu’il souhaite donc la visiter.
On c’est donné rendez-vous.
Mais étrangement lorsque je me suis rendu à la maison, quelque chose a fait que je me suis perdu en chemin.
Je ne sais pas comment j’ai fait.
Pourtant j’y allais souvent, que ce soit pour les visites ou pour voir l’évolution des travaux.
Je ne m’étais jamais perdu.
Comme si quelque chose ne voulais pas que j’y aille…
Je me suis perdu pendant plus d’une heure !
Je me croyais dans la 4ème dimension.
Impossible de retrouver mon chemin…
Entre temps, l’homme avec qui j’avais rendez-vous, m’a appelé plusieurs fois.
Au bout d’une heure, ne me voyant pas arriver, il est parti.
Je venais de perdre mon rendez-vous.
Soucieux de vendre la maison, j’ai alors demandé à cet homme s’il voulait qu’on se voit le lendemain.
Ce à quoi il répondu : « Ok, mais soyez à l’heure s’il vous plait »
Nous avons donc fixé un autre rendez-vous pour le lendemain (samedi) à 10h00 du matin.
Donc le jour d’après (samedi), je me suis rendu à la maison que je vendais avec une heure d’avance.
(Pour être sûr de ne pas rater cet éventuel acheteur).
J’y suis allé avec mon chien. Un berger Allemand qui avait presque 1 an. Jeune donc.
C’est une grande maison avec 3 parkings intérieurs.
Il faut passer 2 portes blindées pour y accéder et il y a 3 clés différentes pour les ouvrir.
Pour ce qui est du garage, il faut 4 clés différentes pour ouvrir la première grille.
Bref, une maison dans laquelle il est très difficile de pénétrer si on n’a pas les clés.
De plus, toutes les clés se ressemblent et il me faut toujours un temps fou pour repérer quelle clé va dans quelle serrure.
Dans le trousseau de clés il y avait aussi des clés de cadenas.
Un gros trousseau, donc.
(Je prends soin de raconter ses détails, car je pense que cela a une certaine importance).
J’ai donc pris soin de bien garer la voiture dans le garage et j’ai fait un petit tour de la maison.
A 10h00 pile, le monsieur m’a appelé sur mon portale et m’a demandé si j’étais arrivé.
Je lui ai dis que j’étais dans la maison et que je n’attendais plus que lui.
Il est arrivé quelques minutes plus tard.
C’était un homme d’une cinquantaine d’années.
Il devait mesurer 1,70m plutôt bien habillé.
Cheveux noirs et moustache noire.
Il était très souriant. La dentition d’une blancheur rare…
Il a vu le chien et c’est un peu inquiété.
Il m’a demandé s’il était méchant et entraîné à l’attaque.
Je lui ai répondu que non et qu’il était doux comme un agneau…
Alors, il est entré, et je lui ai fait visiter toute la maison.
Celle-ci semblait lui plaire.
Il m’a dit, qu’il aimerait la visiter de nouveau, mais avec sa femme cette fois-ci.
Il voulait un rendez-vous le lendemain à 7h00 du matin.
Mais, on était samedi et donc, le lendemain c’était dimanche.
J’habite loin du quartier ou se trouve cette maison.
Alors, je lui ai dis que le dimanche je me lève tard.
Je ne serais jamais à l’heure au rendez-vous.
Il m’a répondu que dans ce cas, pourquoi ne pas ce revoir dans l’après-midi à 16h00.
C’était parfait pour moi.
Nous nous sommes quitté et nous sommes partis chacun de notre côté.
Je suis rentré chez moi pour quelques heures.
Ensuite, je suis revenu à la maison un peu en avance. Vers 15h30.
Sans mon chien cette fois-ci.
Je voulais éviter que le monsieur ou même sa femme ne soient gênés par sa présence.
En arrivant j’ai remarqué une voiture grise au bout de la rue.
Je l’ai regardé, et la voiture à reculé. Je ne la voyais plus à cause des autres maisons.
J’ai trouvé ça étrange.
Pourquoi cette voiture semblait se cacher au moment ou je la regardais ?
Je ne comprenais pas. Mais je n’y ai pensé qu’une minute.
J’ai rentré ma voiture dans le garage et aussitôt mon portable a sonné.
C’était l’homme avec qui j’avais rendez-vous.
Il voulait savoir si j’étais arrivé.
Je lui ai dis que je venais d’entrer dans la maison.
Puis, il est arrivé quelques secondes après.
Il n’était pas venu avec sa femme comme il me l’avait dit.
Mais, avec 2 autres hommes.
Il m’a dit que le plus vieux, (60 ans environ), était son beau-frère et que l’autre, (45-50 ans) était un cousin à lui.
Sa femme ne se sentait pas bien, alors elle n’avait pas pu venir…
Le plus vieux « le beau frère» était un homme chauve avec une dent en or. Il avait du ventre.
Il avait une chemise ouverte sur le torse et un grand Christ en argent pendait à son cou. Il était petit. Pas plus de 1,65m !
L’autre, « le cousin » celui de 45-50 ans était fin.
Il avait une petite cicatrice sur la pommette droite.
Il portait un pantalon noir et une veste noire.
Sa chemise était blanche. Il devait mesurer 1,75m…
Le cousin et le beau-frère, avaient selon l’homme aux dents blanches, une entreprise de construction.
Ils l’accompagnaient pour lui dire si la maison était en bon état ou pas.
Pour savoir si cela valait la peine de l’acheter.
Je les ai donc fait entrer.
Après une visite détaillée de toute la maison, ils m’ont demandé s’ils pouvaient revoir la cuisine.
Ils avaient une ou deux questions en rapport avec celle-ci.
Lorsque nous sommes entrés dans la cuisine, j’ai remarqué que l’un des 3 hommes venait de fermer la porte derrière lui.
La seconde d’après, je me suis soudain retrouvé menacé par 3 pistolets automatiques.
Les 3 hommes braquaient leurs armes à feu en direction de ma tête.
Ils m’ont dit de ne pas parler, de ne pas crier et de ne pas tenter quoique ce soit…
Mon cœur c’est affolé. Je pouvais l’entendre battre de toutes ses forces.
J’avais l’impression qu’il allait jaillir de mon torse.
C’est la que cette chose incroyable a commencé.
Le temps c’est arrêté.
Les 3 hommes étaient comme figés.
Je pouvais les voir, mais je ne pouvais pas bouger.
Je voyais l’un d’entre eux qui sortait une corde de sa poche.
Les 2 autres pointaient leurs pistolets toujours en direction de ma tête.
Mais, ils ne bougeaient pas.
Je me souviens que je priais et je demandais à Dieu de m’aider.
Puis, j’ai entendu une voix.
Cette voix me disais de ne pas m’en faire. Que tout allait bien se passer.
Elle me disait de ne pas me défendre.
Alors, je lui répondait que j’avais peur et que je voulais revoir mes enfants.
La voix me répétait de ne pas m’inquiéter.
Je lui disait qu’il était encore temps pour moi de me battre.
Je préférais au moins tenter ma chance et ne pas me laisser embarquer je ne sais ou.
Je ne voulais pas mourir sans m’être défendu. Sans avoir essayé tout du moins…
Mais, la voix me disais de lui faire confiance.
Que je ne devais pas me battre et que tout irait bien.
Je ne savais pas quoi faire, je ne savais pas si je me parlais à moi-même ou si une force divine était vraiment la.
Avec moi, pour m’aider.
Je disais : « Mais, vous êtes sûr ? Ils ne m’ont pas encore attaché! J’ai encore une petite chance ! »
Mais, cette voix me répétais de lui faire confiance.
J’imaginais toutes sortes de possibilités pour m’enfuir.
Je me disais que je pouvais frapper le premier homme.
Le plus proche de moi et le pousser vers les 2 autres pour partir en courant et sauter par une fenêtre.
Mais, la voix continuait avec le même discourt :
« Ne t’en fais pas. Tout va bien se passer. Ne te défends pas. Laisse les faire »
Je crois que ça a duré plusieurs minutes. Moins de 5mns… Mais, tout était figé et à part la voix, il n’y avait aucun bruit.
Alors, j’ai dis : « Très bien, je m’en remets à vous. Je vous fait confiance, je vais me laisser faire sans me débattre ».
Puis, les 3 hommes se sont remis à bouger.
Celui qui sortait la corde de sa poche a commencé à m’attacher les mains dans mon dos.
Ensuite, il a attaché mes pieds.
Je ne pouvais même plus penser.
Je ne ressentais plus rien.
Je sentais à peine ses mains sur moi.
Je ne pensais qu’à mes enfants. Dans ma tête, j’étais avec eux.
Ils m’ont mis à terre et m’ont attaché les mains avec mes pieds.
Le même homme a alors sorti un morceau de tissus de son autre poche et il me l’a mis sur la bouche.
Mais, je sentais à peine le tissus et les liens qui m’empêchaient de bouger.
J’étais ailleurs.
Mon cœur c’était arrêter de s’affoler.
Il bâtait à un rythme lent. Presque trop lent.
Je me sentais étrangement bien.
Je n’avais plus peur.
C’était comme une sensation de bonheur.
J’étais juste bien.
Ils ont fouillé mes poches, ont sorti mes quelques billets que j’avais sur moi.
(Pas grand-chose)
Puis, ils ont trouvé mon portefeuille.
L’homme aux dents blanches l’a vidé et a trouvé ma carte bancaire.
Il l’a prise et il a sorti un couteau.
J’étais allongé sur le flan gauche.
Il c’est baissé et à mis la pointe de son couteau à quelques millimètres de mon œil droit.
Il m’a dit : « Donne moi ton code ou je te crève l’œil ».
Je lui ai alors donné un code à quatre chiffres.
Je ne sais même pas quels chiffres je lui ai donné. Je n’en ai aucune idée.
Ce qui est sûr, c’est que ce n’était pas le bon code.
Je pense avoir donné un ancien code d’une carte bleue française que j’avais eue des années au paravent.
J’ai été obligé de lui répéter le code plusieurs fois.
J’avais toujours le tissus sur la bouche. J’avais du mal à me faire comprendre.
Il m’a dit :
«Voila ce qu’on va faire. Mon cousin va rester ici avec toi. Pendants que nous, on va retirer de l’argent avec ta carte bancaire.
Tu as intérêt à avoir de l’argent sur ton compte, sinon à notre retour tu vas le regretter.
Si jamais tu essaie de te détacher, mon cousin qui reste avec toi va t’éventrer. Alors reste tranquille.
On revient et on t’embarque ! »
Je me suis dis que c’étais peut-être ma chance de m’en sortir.
Car, si 2 des types partaient et que je ne restais alors qu’avec 1 des 3, je pourrais plus facilement me battre avec lui.
Avec un peu de chance le « cousin » ne resterait pas dans la cuisine avec moi et je pourrait alors couper la corde
avec des outils que je pouvais voir rangés sous un meuble de la cuisine.
Je pourrais alors tendre un piège au cousin et le tuer s’il le fallait pour pouvoir m’enfuir.
C’est ce que je pensais à ce moment la.
Mais, soudain quelqu’un a sonné à la porte.
Les trois types qui discutaient derrière la porte de la cuisine sont revenus affolés vers moi .
L’homme aux dents blanches c’est à nouveau agenouillé devant mon visage et
il m’a encore mis la pointe de son couteau devant mon œil droit.
Il m’a dit : « Tu attends quelqu’un ? Dis-le nous ou je t’arrache les yeux !!! »
J’ai fais signe avec la tête que non.
Il m’a dit : « Tu mens ! Qui est l’homme qui sonne à la porte ?!! »
J’essayais de lui faire comprendre que je n’en savais rien.
Mais, c’était difficile avec le tissus sur la bouche.
Alors, le chauve lui a dit :
« C’est surement quelqu’un qui a vu le panneau (SE VENDE) à la fenêtre et qui veut avoir des infos sur la maison.
C’est rien ! Ne t’en fais pas ! Il va bien finir par partir !»
Mais, l’homme aux dents blanches lui arépondu : « Oui, mais il nous a peut-être vu par la fenêtre ! »
Pendant ce temps, la personne qui était dehors ne s’arrêtais pas de sonner.
J’ai cru que l’homme au couteau (celui aux dents blanches) allait me tuer, tellement ça le rendait nerveux.
Mais, malgré ça, je restais tranquille et je n’arrivais plus à m’inquiéter.
Au bout de quelques minutes, la personne c’est arrêté de sonner à la porte.
L’homme aux dents blanches est revenu vers moi et il m’a dit : « Bon, on y va !
On est de retour dans 30 minutes ! N’oublie pas ! Si tu essaie de te défaire de tes liens, mon cousin va te tuer!
Alors reste tranquille ! Ok ? »
Puis, ils sont ressortis de la cuisine.
Le cousin est resté avec moi.
Au bout de 20 secondes, les 2 autres types sont revenus dans la cuisine. Ils étaient comme des dingues.
Le chauve m’a dit : « Tu te fous de nous c’est ça ? Il y a vingt clés à ton trousseau !
Alors, dis moi vite quelle est la bonne clé pour sortir ou je t’égorge ! »
Il m’a montré les clés une par une. Je devais dire oui ou non avec la tête pour chacune des clés.
Ce qui est étrange, c’est que j’ai toujours mis longtemps pour trouver la bonne clé pour la bonne serrure.
Mais, la, je ne sais pas comment j’ai fait, mais j’ai réussi à lui dire
immédiatement quelles clés ouvraient la porte pour sortir.
Heureusement, je n’avais fermé qu’une des 2 portes quand ils sont arrivés.
L’homme aux dents blanches m’a dit : « Ok ! On va l’essayer ! Il y a intérêt à ce que se soit la bonne ! »
Et soudain, on a encore sonné à la porte.
Les 3 types se sont regardé et ils n’ont pas bougé.
Ils avaient l’air beaucoup plus préoccupés que moi.
Ils me regardaient tous les trois et me montraient leurs pistolets et leurs couteaux.
Comme pour me faire comprendre que si j’essayais quoique ce soit, j’étais mort.
La personne dehors a sonné 2 ou 3 fois puis, ça c’est arrêté.
Ils se sont regardé et ils sont sortis tous les 3 de la cuisine en me disant :
« Cette fois-ci, on y va ! Tiens toi tranquille et tout ira bien ! Ok ? On revient ! N’oublie pas que notre cousin reste dans la maison !»
Je me suis dis que je n’avais que quelques secondes avant que le « cousin » ne revienne.
Alors, j’ai essayé de me rapprocher des outils rangés sous le meuble.
Mais, je me suis aperçu que je ne pouvais pas bouger.
Ils m’avaient aussi attaché mes pieds à un tuyau qui ressortait du mur.
J’étais comme un chien enchaîné à un mur.
Je ne m’en étais pas rendu compte avant.
J’ai alors commencé à essayer de faire glisser mes mains pour me défaire de la corde.
J’ai tellement forcé que je me suis presque cassé les petits doigts de mes 2 mains.
Mais, je n’ai réussi qu’à resserrer mes liens encore plus.
J’avais mal.
Puis, la voix est revenue.
Elle m’a dit : « Tu n’as plus à t’en faire. Tu es seul dans la maison à présent».
J’ai dis : « Non, le cousin doit être la. C’est ce qu’ils ont dit »
Mais, la voix a répété : « Ne t’en fais pas. Tu n’as plus rien à craindre. Tu es seul dans la maison à présent ».
J’ai alors réalisé qu’en essayant de me détacher, j’avais fait du bruit.
Donc, si le « cousin » était toujours la, il l’aurait entendu et serait déjà revenu pour me tuer.
J’ai attendu quelques secondes. Je ne bougeais plus afin d’écouter s’il y avait le moindre bruit ailleurs dans la maison.
Mais, c’était le silence total.
Je me suis quand même dépêché de me détacher.
J’ai tiré de toutes mes forces et avec tout le poids de mon corps et le tuyau a cédé.
Ensuite, j’ai réussi à casser la corde qui reliait mes mains à mes pieds en tirant très forts sur mes pieds.
J’avais toujours les mains attachées dans mon dos et les pieds attachés entre eux.
J’ai réussi à me lever tant bien que mal et je suis sorti de la cuisine à cloche pieds.
J’avais une douleur horrible au niveau de mes chevilles car la aussi, les liens c’étaient beaucoup resserrés.
J’ai regardé autour de moi, et en effet il n’y avait personne.
Je suis monté au premier étage car il y a une chambre avec un balcon.
Il n’y avait qu’un étage, mais j’ai eu du mal à gravir les marches à cloche pieds et les mains attachées dans mon dos.
Chaque fois que je sautillais, j’avais l’impression qu’une lame s’enfonçait dans mes chevilles.
Les liens que j’avais aux mains et aux chevilles étaient si serrées que le sang ne circulait plus.
J’avais peur de tomber dans les pommes.
Mais, je suis quand même arrivé au premier étage. Après quelques minutes car la douleur ne me permettait pas d’aller vite.
La, j’ai réussi à ouvrir la porte d’accès au balcon et je suis sorti.
J’avais du mal à crier car j’avais toujours le tissus sur ma bouche.
Je criais : « au secours ! » comme je pouvais. Mais, personne ne m’entendais.
Je n’arrivais pas à crier suffisamment fort à cause du tissus.
Heureusement, la voisine de la maison d’à côté m’a vu sur le balcon.
Elle a crié : “Que pasa señor ?” « Que se passe-t-il monsieur ? » J’ai crié comme j’ai pu :
« POLICIA ! POLICIA ! POLICIA ! »
Elle m’a répondu qu’elle allait les appeler immédiatement.
La police est arrivée 3 minutes plus tard et ils m’ont libéré de mes liens.
Mes mains et mes pieds étaient violets et je ne les sentais plus.
Ensuite, est venue une douleur très forte.
Comme si on m’avait frappé sur les mains et les pieds avec une barre de fer.
J’ai demandé ou était le monsieur qui a sonné à la porte tant de fois car il m’avait probablement sauvé la vie.
Je voulais le remercier.
Mais, personne ne l’a vu. A aucun moment.
Pourtant c’est une petite rue.
Les maisons d’en face sont à peine à 10 mètres. Peut-être moins…
Plusieurs voisins ont pourtant dit avoir vu les 3 types qui m’ont retenu dans la maison.
Ils les ont vu au moment ou je les aie fait entrer dans la maison et au moment ou ils en sont sortis.
Mais, ils ont expliqué qu’ils ne se doutaient pas de ce qu’il se passait à l’intérieur de la maison.
Etrangement, ils n’ont pas vu la personne qui a sonné à la porte.
Il est pourtant resté un bon moment à sonner la première fois et il est même revenu un seconde fois.
Quelqu’un aurait dû le voir. Mais tous les voisins s’accordent à dire qu’ils n’ont vu personne venir sonner à la porte.
Pour moi, cet homme est un ange gardien.
Il m’a sauvé la vie.
Car s’il n’avait pas été la, « le cousin » serait vraiment resté avec moi dans la maison
et les 2 autres types en arrivant au distributeur de billets se seraient rendus compte qu’ils n’avaient pas le bon code.
Alors, ils seraient revenus à la maison et m’auraient probablement torturé pour obtenir le bon code et tué ensuite .
Code que je n’arrivais pas à me rappeler…
La police, m’a dit que j’avais énormément de chance et qu’en général ce genre de types ne laissent pas leurs victimes en vie.
Surtout que moi, j’ai bien vu leur visage.
Ils m’ont dit que j’étais un miraculé.
Les policiers m’ont parlé de pas mal de cas ou ils avaient retrouvé des corps de personnes mortes
attachés dans leur maison ou dans leur appartement.
C’étaient des personnes qui avaient fait entrer des gens qui venaient visiter leur domicile qu’ils avaient mis en vente.
Ils n’arrivaient pas à comprendre pourquoi ils ne m’avaient fait aucun mal.
Ils m’ont dit que parfois ils torturent uniquement pour le plaisir.
Ils n’en revenaient pas que je n’ai pas versé une goutte de sang.
Les douleurs que j’avais, n’étaient dû qu’au fait que j’avais essayé de me défaire de mes liens.
Je me suis fait mal tout seul.
J’étais si tranquille que je ne me rendais pas compte de ma chance.
Je ne me rendais pas compte de ce à quoi je venais d’échapper ce jour la.
Avec le recule, je m’en suis rendu compte.
Et ce n’est qu’après plusieurs semaines que j’ai réalisé que j’étais passé très près de la mort.
Probablement d’une mort atroce.
Voilà, je suis désolé d’écrire toujours de si longs textes, mais j’aime être le plus précis possible.
J’espère l’avoir été…
Je remercie celles et ceux qui m’ont lu jusqu’au bout.
Je crois que j’avais besoin de parler de cette expérience.
Et surtout de cette voix.

j'ai rarement vue un aussi beau témoignage malheureusement je ne peux rien dire comme explication. Juste merci de ce témoignage

Merci d'avoir pris la peine de le lire.

non mais je pense aussi à l'ange gardien c'est extrêmement bizarre et là il n'y a que ça qu'y puisse marché pour moi mais encore MERCI!!!

salut,
sincèrement au début j'ai vus la longueur de ton message, j'ai pris la fuite. Puis prenant mon courage a deux mains, me disant que si tu avais passé autant de temps sur ton message il y avais peu être quelque chose d'intéressant.
En suite ton intro m'as convaincus définitivement a lire ton histoire.
Alors déjà j'espère pour toi que ça vas de mieux en mieux, effectivement tu a vécus un sale truc avec des sales types et encore comme tu le dis toi même tu t'en sors relativement super bien.
Apres pour ceux qui est de l'homme (ton ange gardien)qui sonné a la porte et que personne n'a vus...toi même tu sais mieux que personne que la Colombie et un pays dangereux, les gens on peur, l'omerta règne. Par contre moi personnellement, c'est plus la voix que tu entendais dans ton esprit qui me trouble...si tu peu encore apporter des détails sur ce phénomène développe svp

Bonjour à tous,

Un des témoignages le plus intéressant et bien décrit que j'ai pu lire sur le site.

Merci.

Tout d’abord, merci de vôtre patience et de vous intéresser à cette histoire.

Je répondrais à « l’être anonyme »
Sachez que depuis que la mafia n’existe quasiment plus en Colombie, l’omerta n’existe plus non plus.
D’ailleurs, les voisins n’ont pas hésité à décrire les 3 hommes aux policiers.
Ils n’avaient pas peur de dire à quoi ils ressemblaient.
Ils n’auraient pas eu peur non plus de décrire l’homme qui avait sonné à la porte, s’ils l’avaient vu.
Il n’a rien fait de mal lui.
Alors, pourquoi auraient ils eu peur de dire qu’ils l’ont vu ?
Moi, je pense que les gens ont dit la vérité.
Sachez qu’il ne se passe pas un jour sans qu’un bandit ne se fasse lyncher dans la rue en Colombie.
Ici, ce n’est pas comme en France. Les gens détournent le regard quand quelqu’un se fait agresser dans la rue.
En Colombie, il suffit de crier et les gens viennent à vôtre aide.
Croyez moi. Dans ce pays, les gens ont tellement souffert de la violence,
qu’ils ont appris qu’en se défendant les uns les autres, ils se défendaient eux même.
Allez voir sur youtube et vous verrez, que souvent se sont les policiers qui sauvent les braqueurs du lynchage.
Donc, non. Ce n’est pas la peur qui pousse les gens à dire qu’ils n’ont pas vu l’homme qui a sonné à la porte.
C’est juste qu’ils ne l’ont pas vu.
Comme s’il était invisible pour eux…
Souvenez vous, qu’au début, j’expliquais que quelque chose ne voulait pas que j’aille à ce rendez-vous.
Je me suis perdu.
Ça aussi c’est étrange non ?
C’est la raison pour laquelle je pense vraiment que c’était un ange gardien.
Il est venu. Il m’a sauvé. Il est reparti. Sans rien demander.

J'ai vu un documentaire dernièrement, où des personnes témoignaient qu'en moment de stress intense (question de vie ou de mort), ils avaient eu/vu/entendu une personne les soutenir/les guider/les rassurer et cela leur avaient permis de s'en sortir.
Après analyse de la situation (avec d'autres "survivants"), il s'est avéré que cette personne n'a jamais existé, et il semblerait que le cerveau "créerait" une personne qui permettrait de garder la tête froide et de réagir de la "bonne manière".
C'est peut-être ce qui t'es arrivé?

Un lien vers le topic où j'en avais parlé, le lien streaming est certainement mort, mais qui sait peut-être que tu tomberas sur le reportage en question...
viewtopic.php?f=4&t=25254
viewtopic.php?f=13&t=25272&p=422605#p422605

Pour ce qui est de la voix.
C’était comme de la télépathie.
Je pense qu’elle était dans ma tête.
C’était une voix douce et tranquille.
Je crois que je ne saurai pas dire si c’était une voix d’homme ou de femme.
Je me souviens juste qu’elle m’a fait me sentir bien.
Je n’avais plus peur.
Je crois que je n’avais même plus peur de mourir.
Cette voix me réconfortai et je me suis dis que si je mourrais, j’irais vers cette voix.
Alors, j’étais heureux.
Mais, d’un autre côté, ce qui me terrifiait vraiment c’était de risquer de ne plus voir mes enfants.
Mais, la aussi la voix m’a réconforté et je savais que je pouvais lui faire confiance.
C’est bête, mais je ne sais pas quoi dire sur cette voix.
C’est un sentiment, que je pense, on ressent lorsqu’on est enfant.
Comme quand on se blottis dans les bras de sa mère ou de son père.
On se sent bien. Confortable et protégé.
On fait confiance.
Je me souviens aussi, que j’ai eu comme un bourdonnement dans la tête au début.
Mais, je pense que la, c’était à cause des armes pointées sur ma tête.
Pendant plusieurs secondes ma tête a tourné à l’intérieur.
J’avais l’impression que j’avais un mixeur dans mon crâne.
Je pense que c’était la peur.
Quand la voix à commencé à me parler et que le temps c’est figé, ce bourdonnement est parti aussitôt.
Je n’entendais plus qu’elle.
Je ne sentais plus mon corps.
Je ne sentais même pas leurs mains sur moi qui fouillaient mes poches.
Je les voyais. Je les entendais. Mais, je ne n’avais plus le sens du toucher.
Je voyais juste qu’ils sortaient des choses de mes poches.
J’étais bien.

C'est un effet bien connu de l'adrénaline.

Lors d'un moment de stress intense, il se produit une énorme bouffée d'adrénaline. Pour certains, cela décuple leur force, pour d'autre le temps semble figé.

Personnellement, cela m'a sauvé la vie il y a des années. Dans une descente très pentue en vélo, mes freins se sont bloqués alors que je voulais juste ralentir un peu. Le temps a semblé se figer et j'ai eu le temps de mettre une main devant moi pour dévier ma chute. J'ai fait un roulé boulé avec le vélo entre les jambes au lieu de me prendre la route en pleine face. Toute la moitié gauche de mon corps était en sang et incrustée de gravillons mais j'étais vivant. Je me suis juste relevé en disant "tout va bien" avant de m'évanouir.

Je pense que la voix que tu as entendu était tout simplement la tienne. Il n'est pas rare de se sentir dédoublé par moments. Une partie de nous vit une action et l'autre partie "observe" et fait des commentaires.

mais sa voix lui dit de lui faire confiance la voix se personnalise et parle à la troisième personne. Avons nous une double personnalité ou quelque chose de ce genre?

Superbe histoire merveilleusement bien écrite et bien détaillée. La porte d'entrée était-elle visible de chez les voisins ? Ou ont-ils vus les 3 salopards dans le jardin avant d'entrer ? Il me semble qu'à un moment tu dis que les gars parlent d'un homme à la porte. L'ont-ils vus d'après toi ? Cela aurait pu tout aussi bien être une femme ?

Quant à la voix, je pense également que c'était la tienne. Ta conscience (ton subconscient) en quelque sorte, qui te demandais à toi même de rester calme. Ton instinct de survie. Ce qui m'étonne c'est ce "gel" du temps. A moins que tu sois tombé dans une sorte de transe ou tout t'a semblé au ralentit. Le choc psychologique de cette agression probablement.

T'en es-tu remis depuis ?

Pour la sonnette, je ne sais pas. Vous êtes 4 à l'avoir entendu. Et à plusieurs reprises. A moins que quelqu'un soit passé à ce moment là, ai entendu du bruit à l'intérieur, ai vu une voiture garée. Peut-être ai eu conscience du danger et n'ai vu comme seul moyen immédiat de te sauver que de sonner à la porte ?

Minia.
Oui, la porte d’entrée est bel et bien visible de chez les voisins.
Non, il n’y a pas de jardin.
C’est une rue étroite avec de chaque côté de la rue des maisons.
Toutes les maisons sont collées les une aux autres.
La rue a une largeur de moins de 10mètres.
Il n’y a jamais de voiture garée dans cette rue.
Chaque maison à ses propres garages.
Plusieurs voisins m’ont dit m’avoir vu lorsque je suis arrivé.
Juste en regardant par la fenêtre de leur salon ou de leur chambre.
Moi, je ne les ai pas vu. Ils étaient chez eux .
Ils ont dit aussi avoir vu les 3 types lorsqu’ils étaient devant la porte d’entrée à attendre que je les fasse entrer.
Ils disent aussi les avoir vu au moment ou ils sont sortis.
L’un des voisins a même dit à la police que l’un des 3 hommes portait un sac en plastique noir.
(Comme un sac poubelle).
Sac qu’ils n’avaient pas en arrivant.
Je suppose que c’est dans ce sac qu’ils ont mis mon blouson, mon portable mes quelques bagues et l’argent qu’ils m’ont volé.

Mais, comme ils savent (les voisins) que je vends la maison et que j’organisais des visites, ils ne se sont pas préoccupés.
Ils ont expliqué à la police et à moi-même qu’ils m’ont vu leur serrer la main lorsqu’ils entraient dans la maison.
Alors, ils n’ont eu aucune inquiétude.
C’est un quartier de Bogota qui était un des meilleurs quartiers il y a 30 ans.
Lorsque ma mère a acheté cette maison.
Mais, avec le temps, le quartier est devenu beaucoup moins sûr.
Toute la rue et quelques autres rues avoisinantes payent une entreprise de sécurité.
Un vigile armé fait des tournées du quartier à vélo plusieurs fois par jours.
Les voisins qui ont peur de ce genre d’agression dans leur maisons passent leur temps à surveiller qui passe dans la rue.
Ils sont devenus de vrais commères.
Ils se connaissent tous dans cette petite rue qui doit compter 20 maisons en totalité.
Ils peuvent vous dire à quelle heure arrive telle ou telle personne et qui reçoit du monde ou pas.
De plus, les fois ou j’étais dans la maison, que ce soit pour les travaux ou pour les visites.
Je peux vous assurer que j’ai parfaitement bien entendu la sonnerie de mes voisins de gauche et de droite lorsqu’ils ont eu de la visite.
La première fois que je suis allé dans cette maison, j’ai d’ailleurs cru qu’on sonnait à ma porte avant de m’apercevoir que c’était chez le voisin.
C’est pour cela que c’est si étrange que personne n’aie ni vu ni entendu l’homme sonner à la porte de la maison.
Je dis bien « homme », car lorsqu’il a sonné la première fois, l’homme aux dents blanche m’a bien dit :
« Quien es ese hombre que esta timbrando ? » (Qui est cet homme qui sonne à la porte ?)
Il l’a vu par la fenêtre du salon qui donne sur la rue.
Pour bien détailler, la cuisine à une porte battante qui donne sur le salon.
Lorsque ça a sonné, les 3 hommes étaient derrière la porte battante. Donc, à l’extérieur de la cuisine.
Ils se parlaient entre eux.
J’imagine qu’ils débattaient sur mon sort.
(Rien que d’y penser, j’en ai des frissons)
Bref, c’est au moment ou ils étaient tous les 3 juste à l’extérieur de la cuisine (dans le salon donc) que ça a sonné la première fois.
Ils ont donc pu voir l’homme qui sonnait.
Ils sont revenus dans la cuisine et c’est à ce moment la qu’ils m’ont menacé avec leur couteau.
Ils voulaient savoir si je le connaissais et si j’attendais quelqu’un…

J'interviendrai plus tard, mais... Willyalejandro, es-tu réellement obligé de sauter une ligne ou presque à chacune de tes phrases ? Tes posts mesurent des kilomètres, c'est assez décourageant à lire...

Pour ce qui est de la voix.
Les explications de Arkayn et de Lamart me plaisent beaucoup.
Moi-même je me suis demandé si je me parlais à moi-même.
C’est ce qui m’a fait hésiter.
Mais, cette voix m’a rassuré.
Si j’avais été persuadé que je me parlais à moi-même, je pense que j’aurais tenté quelque chose.
Je ne me serais pas laisser attaché sans me défendre.
Mais, cette voix m’a rassuré.
Elle m’a convaincu qu’il ne m’arriverai rien.
Alors, je lui ai fait confiance.
Ce n’est pas dans mes habitudes de juger les gens au faciès.
Mais avec le temps, je me suis dis que j’avais été complètement inconscient de laisser entrer ses 3 types.
L’homme aux dents blanches avaient une bonne tête.
Mais, le chauve avec sa dent en or avait une tête de truand.
L’autre, celui à la cicatrice sur la pommette droite, avait juste une tête de meurtrier.
C’est d’ailleurs le seul qui n’a pas prononcé un mot.
Il n’a pas lâché un sourire.
Rien.
Il avait les cheveux très noirs. Coupés courts. La peau foncée et des yeux très noirs.
Je pense, avec le recule que s’ils allaient le laisser avec moi, seul.
C’est parce que c’est lui qui est chargé d’exécuter leurs victimes.
Pour moi, l’homme aux dents blanches et celui qui sert d’appât.
Avec sa bonne tête, les gens ne se méfient pas.
Le plus vieux, le chauve, doit être le chef.
Il était d’ailleurs plus calme et sans lui, l’homme aux dents blanche m’aurait fait du mal.
Quand à l’homme à la cicatrice, il doit avoir pour rôle d’éliminer les victimes.
Pour ne pas laisser de témoins.
Je suis sûr que c’est pour ça qu’ils voulaient le laisser seul avec moi.
L’homme qui a sonné, m’a réellement sauvé la vie.
Ils ont du se dire que s’ils me tuaient et si jamais l’homme qui a sonné avait appelé la police.
(Apres tout, ils n’en savaient rien…)
Ils en courraient la prison à vie s’ils se faisaient prendre.
En me laissant la vie sauve et même s’ils se faisaient prendre, ils n’encourraient qu’une petite peine.
Voila, ce qui a dû se passer.
L’’homme ou plutôt l’Ange gardien m’a réellement sauvé.

Ar Soner
Oui, je saute des lignes, car si je ne le faisais pas, ça ressemblerait à un énorme tas de lettres encore plus compliqué à lire.
Un texte doit être aéré pour qu’il soit lisible.
Cela ne change rien à la longueur du texte ou au nombre de phrases.
Je me suis fais la remarque aussi. J’ai essayé les 2 et vraiment il est plus facile à lire de cette façon.

Regarde cette mise en pages de ton dernier texte. Tout à fait lisible et bien plus court. En faisant des paragraphes, tu aères le texte sans décourager les lecteurs.

Tu n'as pas à regretter d'avoir ouvert la porte. Même avec une sale trogne, on peut être "sincère" Et je suppose que s'ils avaient sentis que tu avais un doute, ils t'auraient menacés, assommés et..... Seul contre trois, tu n'aurais pas pu faire grand chose.

Depuis, ont-ils été retrouvés ? As tu récupéré tes papiers ?

Quel témoignage terrible... Je n'ai pas trop d'explication à ce qui t'es arrivé mais c'est vraiment une expérience traumatisante! J'espère que tu as pu te remettre de tout ça.

Oui, tout va bien. Merci.
Surtout au début. J’y suis retournée dès le lendemain. Je devais changer toutes les serrures et tous les cadenas car ils ont emporté tout le trousseau de clés.
Ma voiture aussi était restée dans le garage.
Ils ont pris les clés de la voiture, mais, n’ont pas pu l’emmener.
Ils n’avaient pas le temps de trouver toutes les clés correspondantes aux serrures du garage. Ils ont juste pris l’auto radio.
Quand j’y suis retourné le lendemain, j’appréhendais un peu.
Mais, en arrivant devant la maison, j’étais moi-même surpris de ne rien ressentir de particulier.
Ni peur, ni stress. Rien.
Je me souviens juste que je suis allé directement dans les chambres voir s’ils n’avaient pas laissé tomber quelque chose.
Ce n’est qu’après que je me suis dis que je voulais aller dans la cuisine voir si je pouvais ressentir à nouveau cette sensation que j’ai eu lorsque j’entendais cette voix.
Mais, rien. Je n’ai rien ressenti de particulier.
Pour ce qui est des 3 types, ils n’ont pas pris mes papiers.
Ils avaient laissé mon passeport et ma carte d’identité française sur un meuble de la cuisine.
J’en ai parlé à la police, en leur disant qu’il y avait certainement les empreintes de l’homme aux dents blanches sur la carte d’identité. Mais ils m’ont dit :
« Ecoutez monsieur, vous n’avez rien. Pas de coups, ni aucune trace de coups. Alors, on ne va pas les rechercher, ça ne sert à rien ».
Je leur ai dit que s’était incroyable, et s’ils m’avaient tué ? Ils ont répondu que dans ce cas ils les auraient recherché.
J’étais écœuré ! Alors, je suis allé dans un grand commissariat 2 jours après les faits. La, j’ai vu un haut gradé qui m’a demandé l’identification des policiers.
Bien entendu, je n’avais pas pensé à les prendre.
Ils m’ont dit que bien évidement les empreintes sur ma carte d’identité leur auraient servi.
J’ai alors proposé de les ramener. Mais, ils m’ont dit que c’était trop tard.
Que les empreintes ne devaient plus être bonnes 2 jours après.
Surtout si j’avais moi-même touché ma carte d’identité.
J’ai quand même déposé plainte.
Ils m’ont dit qu’ils m’appelleraient 2 ou 3 semaines plus tard pour me faire voir des photos de types qui sont connus pour les même faits.
Mais, je n’ai plus jamais eu de nouvelles.
Voilà, je dois juste être content d’être en vie.
Ici, on vous tue pour un Black Berry.
C’est le téléphone portable le plus volé en Colombie.
Si vous en avez 1, vous devez déjà vous estimer en danger de mort.
Bref, votre vie ne vaut pas grand-chose…

Histoire incroyable en effet merci pour ce témoignage willyalejandro, je constate et regrette que la police ne s'inquiète pas plus que ça de retrouver ces hommes.. Ca pourrait épargner d'autres personnes de telles mésaventures...

Fellicitation pour ton témoignage, malgrès la longeur du premier post, il est très agréable à lire, et très prenant.





Ce qui est dommage, c'est qu'à cause du manque d'action de la police, à cette heure ci, peut etre que d'autre personnes ne peuvent plus dire qu'elles sont "contentes d'etre en vie"

C'est à la police d'essayer de jouer ce role d'ange gardien normalement...

Je suis tout à fait d’accord !
C’est à la police de protéger les citoyens !
Encore aujourd’hui, je n’arrive pas à comprendre, pourquoi ils n’ont pas pris cela plus au sérieux ?!!
Peut-être pour les cotas ?
C’est ce que je pense en tous cas.
La Colombie d’aujourd’hui, n’a rien à voir avec celle des années 70, 80 ou même 90.
Aujourd’hui, c’est un pays beaucoup plus sûr.
Je crois même que c’est le pays d’Amérique Latine le plus sûr qui soit.
Donc, je pense qu’à moins qu’il y ait du sang versé, ils ne tiennent pas vraiment compte des plaintes.
C’est un pays qui aujourd’hui reçoit de plus en plus d’investisseurs étrangers et chaque jours plus de touristes.
Alors, il vaut mieux pour eux que ce genre de « troubles » ne soient pas trop connus des Ambassades en place dans le pays.
C’est ce que je pense…
Car, par exemple. Dès que l’ambassade des Etats Unis fait savoir dans les journaux Américains, que le Colombie est un pays sûr.
Ils appellent par la même, les touristes américains à voyager dans ce pays.
Cela fait la «Une » des journaux colombiens à chaque fois…

Ce qui est le plus étrange c'est que "la voix" savait qu'il n'y avait plus personne dans la maison, alors que toi tu n'en savais rien, tu n'aurais pu le savoir... C'est vraiment pour moi le fait étrange, plus que l'homme qui sonne.

J'hésite entre rire ou pleurer

Un pays sûr est donc un pays ou il faut que le sang coule pour espérer voir la police bouger le petit doigt

et bien, dire qu'on se plaint en France, ca laisse à réfléchir...

Sinon j'ai eu la même pensée que Valguard, le fait le plus troublant pour moi c'est que ton esprit soit en contradiction avec cette voie, tu veux au fond de toi tenter quelque chose, mais elle te conseil l'inverse. Cette "voie" pourrait etre confondue à de la peur, qui te tétanise et t'empèche d'agir malgrès ta volonté, mais à la fin de ton récit, quand celle ci te rassure en te disant que tu es seul dans la maison, ca ne peut pas ètre le simple effet de la peur. (J'espère être compréhensible, c'est pas facile à expliquer...)

Je crois, qu’il n’y a pas de quoi rire. Ni même pleurer.
Il faut juste le prendre au sérieux.

Personne ne dit qu’un pays sûr est un pays ou le sang doit couler pour que la police bouge.
Je parles de cotas ou plutôt de statistiques.

De même qu’en France ou n’importe quel autre pays du monde.
En France, il y a tout un tas de plaintes pour des faits mineurs qui ne sont pas prises en compte.
Pourquoi ?

Parce que le gouvernement nous dit qu’il fait tout pour la sécurité des Français.
Alors, si les commissariats prenaient toutes les plaintes, les statistiques diraient le contraire de ce que nous disent les politiciens.
Un pays comme la France, qui grâce à Paris, est le pays ou l’un des pays les plus touristiques du monde,
ne peux pas se permettre d’avoir de mauvaises statistique quand à la sécurité de ses rues.

Si les touristes du monde entier savaient à quel point ils sont la cible de racailles
ou de simples voleurs à la tire quand ils viennent en France, Paris aurait peut-être moins de visiteurs.
Paris est quand même une ville qui ne vie quasiment que grâce aux touristes.
Ne l’oublions pas.

Enlevez les touristes étrangers et voyez combien de cafés, de restaurants, d’hôtels ou même de monuments fermeraient…
Ce ne sont pas les Parisiens qui visitent la Tour Eiffel…

Alors, en ne prenant pas toutes les plaintes, c'est-à-dire en ne tenant pas compte des faits mineurs,
les statistiques baissent et du coup, Paris semble une ville tellement romantique et sûre, que le monde entier se précipite pour la visiter.

(Bien entendu, ce n’est pas la seule raison. Paris est avant tout une ville magnifique de par son architecture, son histoire et sa culture…)

Bref, tout ça pour dire qu’ici, ils font la même chose.
La Colombie en ce moment ouvre ses portes aux investisseurs du monde entiers, ainsi qu’aux touristes.

Je connais ma ville et je peux vous dire que je n’ai jamais vu autant de touristes dans la capitale Colombienne
ou même dans certaines villes et villages aux alentours.
Nous sommes très loin de l’activité touristique qu’il y a en France, bien évidement.

Mais, le fait même de voir 3, 4 touristes par jours dans les rues de Bogota, est tellement nouveau pour nous.
Nous qui ne voyions jamais plus de 1 touristes par mois il y a moins de 10 ans de cela.

Sans compter qu’il y a de plus en plus d’étrangers de tous les pays qui viennent s’installer ici.
Je fais bien entendu la différence entre les touristes étrangers qui viennent passer leurs vacances ici
et les étrangers expatriés venus s’installer en Colombie. Car, la aussi, leur nombre a considérablement augmenté.

Alors, voila.
La Colombie fait comme la France.

Elle ne prend plus en compte les plaintes pour des faits mineurs.
Pas de sang, pas de traces de coups, alors autant étouffer l’affaire…
C’est malheureux, mais c’est ce qu’ils font.

Sachez tout de même, que la police colombienne a été citée plusieurs fois comme étant la meilleurs police au monde.
Le meilleurs flic du monde est le chef de la police Colombienne.
(L'année dernière en tous cas...)
Je ne sais plus son nom.

Ici, viennent s’entrainer les polices de beaucoup de pays. La police Française notamment…

Le Mexique, a fait appel au savoir faire de la police et de l’armée colombienne
pour l’aider à se débarrasser de la mafia mexicaine qui règne dans ce pays.

La Police et l’armée colombienne sont venues à bout de la mafia la plus puissantes au monde qui existait entre les années 70 et fin 90.
Celle de Pablo Escobar.
C’est pourquoi les polices du monde entier se tournent vers la Colombie en ce moment.

Je sais que les U.S et même la France ont apporté un soutient à la Colombie durant ses années de guerre avec la mafia.
Mais, c’était surtout un soutient en matériel.
Pour ce qui est des infiltrations et des enquêtes, ce sont les colombiens qui ont mis la main à la pâte.

Pour ce qui est de la « voix »
Je ne sais pas trop quoi dire…
En fait, je ne sais pas comment l’expliquer.
Je disais quelque chose, elle me répondait avec peu de mots.
Elle se répétait souvent…
Bizarrement, je n’ai pas été surpris qu’elle me réponde.
Je me sentais en confiance.
Quand elle m’a dit que j’étais seul dans la maison, j’ai quand même un peu hésité à l’écouter.
C’est pourquoi j’ai fait le silence et je faisais attention au moindre bruit dans la maison.
Lorsque je me suis rendu compte qu’il y avait un silence parfait, j’avais quand même peur et je me suis dépêché de me détacher du mur.
Je me suis rendu compte ensuite qu’il n’y avait vraiment personne d’autre que moi.
On a du mal à faire confiance à une « voix » qu’on a dans la tête.
Surtout quand il s’agis de sa vie.
Mais du début jusqu’à la fin, elle m’a quand même rassuré et ne m’a pas menti.
Sans cette « voix » j’aurais surement fait une bêtise. (Me défendre)
Sans cette « voix » j’aurais pu avoir une crise cardiaque.
Sans cette « voix » j’aurais peut-être supplié, pleuré, uriné sur moi…
Je n’en sais rien. Mais chacune de ses réactions que j’aurais pu avoir auraient peut-être énervé les 3 types…
Et qui sait se qu’ils m’auraient fait…
Cette « voix » m’a sauvé. Car elle m'a fait me sentir en sécurité malgrès le danger.
D’où quelle vienne. Qui que ce soit, peut importe ce que c’était…
Et l’homme qui a sonné à la porte m'a sauvé lui aussi.
Je ne sais pas quoi dire d’autre. Je n’ai malheureusement pas d’explications.
Il m’est arrivé pas mal de choses dans ma vie.
Plus d’une fois, quelque chose m’a aidé.
Pour un boulot, pour une amitié, pour l’amour… Bref, pour des choses de tous les jours.
J’estime avoir eu de la chance jusqu’à présent.
Parfois je me dis que ça pourrait être mon père qui est mort assassiné quand j’avais 3 ans et demi…
Il est mort assassiné au coin de ma rue lorsqu’il venait me rendre visite.
Mais, je ne sais pas.

Je trouve ton témoignage poignant, bien écrit et très sincère.
Je ne suis guère calée en anges gardiens hélas, bien que parfois dans ma vie, j'ai eu l'impression qu'il y en avait vraiment un qui veillait sur moi ! Je n'ai jamais entendu sa voix cependant...
Peut-être que dans un cas de danger extrême sommes-nous notre propre ange gardien ?
Peut-être que cette voix entendue n'était que celle de ton propre mental qui te protégeait...

Tu devrais écrire un bouquin. Sérieux, ça me fait autant d'effet qu'un début de Stephen King ! (c'est à dire que je bave virtuellement et attend la suite fébrilement). Ca me fait penser à une partie de Duma Key

N'est ce pas un peu le but?

Je rejoint cependant l'avis, ceci permet d'avoir une vision d'habitant dans un pays que les étranger voient d'une autre façon.

Je m'étais renseigné y'a un moment pour savoir ce qu'ils préconisaient aux touristes en France, il paraitrait que la nuit à paris il n'y a aucun soucis on peut circuler sans le moindre risque, tout en mentionnant d'éviter certains endroit ou de porter trop d'argent sur soit...l'avis des habitants du pays est vraiment l'une des meilleurs sources.