Bonjour,
J'ai mieux
L'histoire se passe dans une très ancienne maison.
Au départ, les propriétaires entendent des bruits de pas et des chuchottements dans les greniers la nuit. Comme ils savent que ce genre de phénomènes m'intéressent, ils m'en parlent au téléphone.
Evidemment, je leur conseille d'aller voir, à plusieurs, de jour, s'ils trouvent des traces d'un éventuel squatter (1ère chose à laquelle j'avais pensé) mais ils me disent que personne ne peut entrer sans qu'ils le sachent. Ils acceptent toutefois de s'y rendre.
Ils ne trouvent rien ni personne, vérifient les fermetures des portes d'accès, referment à clé et les phénomènes étranges se poursuivent.
Ca tourne tellement à l'obsession, qu'ils ont peur dès que le soir tombe et commencent à très mal dormir.
Nouvel appel téléphonique un soir tard en juillet, en plus des pas et chuchottements, ils entendent un bébé pleurer et sont totalement perturbés au point d'envisager de quitter leur maison.
Profitant des vacances, je vais chez eux en me disant que peut être pour une fois, je vais constater quelque chose de bizare. Ces personnes sont des gens ayant la quarantaine, les pieds bien sur terre et leurs parcours professionnels en font des gens "biens sous tous rapports". Je suis persuadée de leur bonne foi.
J'arrive le soir, je ne vais pas immédiatement dans le grenier car trop fatiguée. Dès cette première nuit, j'entends parfaitement des chuchottements, des bruits de pas et ... un chat qui miaule probablement à la vue d'une copine.
Le lendemain matin mes hôtes me demandent si j'ai entendu les bruits dans le grenier et le "bébé" pleurer.
Pour ce qui concerne le bébé, le problème est résolu et mes hôtes reconnaissent qu'ils y avaient pensé mais que c'est l'ensemble des évènements qui faisaient qu'ils avaient associés les bruits du grenier avec les miaulements - pleurs de bébé.
Je me fais ouvrir les pièces du grenier et avec une lampe (les ouvertures extérieures étant petites et laissant passer peu de lumière de l'extérieur) je commence la visite.
Dès le premier coup d'oeil, je trouve au sol de petites déjections, de petites pelotes pleine de poussières, des cadavres partiels ou entiers de souris. Je passe le faisceau de la lampe sur la charpente mais celle ci est haute et les poutres sont énormes je ne constate rien de plus, par ailleurs je me dépèche constatant les signes de nervosité des propriétaires.
Je propose alors aux propriétaires de nous installer à l'extérieur de la maison le soir suivant, sans parler et sans bouger et que j'allais leur montrer leurs revenants.
C'était sympa, il faisait bon et nous étions allongés sur et sous des couvertures à quelques mètres les uns des autres.
Les revenants n'ont pas tardé. Ils étaient 2.
Comme il faisait nuit je n'ai pas réussi à les identifier exactement de suite mais il ne faisait aucun doute qu'il s'agissait de chouettes.
Il a tout de même fallu que j'aille chercher un livre à la bibliothèque municipale sur les chouettes et autres hiboux pour convaincre que les revenants n'étaient autres que ces beaux oiseaux.
Depuis que les petites ouvertures extérieures ont été fermées, les nuits des propriétaires étaient redevenues calmes
J'ai eu l'occasion de constater à plusieurs reprises que les chouettes, notamment des chevêches étaient la cause de telles peurs.
En revanche c'était la première fois dans ce domaine que j'étais confrontée à plusieurs choses indépendantes les unes des autres mais réunies fortuitement.
J'ai appris par la suite que mes hôtes avaient quitté cette belle demeure dont ils ne pouvaient plus assurer l'entretien.
L'anxiété de cette situation a certainement joué un rôle dans l'absence de discernement de la cause des bruits étranges.