Citation:
A vrai dire Phantom, cette Terra Preta couvrirait "seulement" (c'est énorme en fait) 10% du terrtoire amazonien. Soit un peu plus grand que la France. Il est vrai qu'on en trouve surtout le long de rivières par parcelles, mais c'est une découverte majeure.
Même si c'est énorme, il n'en reste pas moins que ce n'est pas une ressource inépuisable. Je tenais seulement à préciser le post de DRAGON.
Tu as tout à fait raison, Chevalier Baran, de dire qu'il s'agit d'une découverte majeure. Et pas seulement pour l'Amazonie. Les pistes de recherche en agronomie doivent rester variées : Terra Preta, culture hors sol, génie génétique etc... Il ne faut pas que le génie génétique devienne la seule réponse. Mais c'est un autre débat.
Je poste ci-dessous le texte dont je me suis servi pour vaticiner :
« Histoire et origine des sols Terra Preta, et perspectives
Wolfgang Zech et Bruno Glaser
Résumé
La première description de sols Terra Preta remonte à Hartt (1871), connu à l'époque comme "terre cuite". Ce terme est fondé sur une suite de publications archéologiques indiquant qu'à cette date les céramiques étaient probablement les seuls vestiges de civilisations antiques. Aussi vieille que la recherche sur la Terra Preta est la question de son origine. Barbosa de Farias (1928) a émis l'hypothèse que les sites Terra Preta étaient déjà fertiles avant que ne s'y soit installée la population indigène. Ensuite, on a proposé une suite d'origines géologiques. Par exemple, volcanique (Hilbert, 1955), fluviale (Zimmermann, 1958; Franco, 1962) et sédimentaire (Hilbert1955). En 1949, Gourou a proposé la première hypothèse d'une origine humaine des sols Terra Preta. Depuis lors cette théorie a été favorisée par Ranzani (1962), Sombroek (1966), Hilbert (1968), Falesi (1972), Zech (1979, 1990), Forgeron (1980, 1999), Glaser (1999) et Bois (1999, 2000). Pendant les années 60 et 70, les sites Terra Preta ont été cartographiés sur tout le bassin de l'Amazone et les paramètres physiques et chimiques du sol ont été examinés dans l'optique d'une origine anthropogénique. Dans les années 80, on a pensé que Terra Preta était une sorte de « fumier de cuisine », qui a acquis sa fertilité spécifique, d'excréments, de déchets du ménage, de la chasse et de la pêche (Zech et d'autres., 1990). Cependant, les mécanismes détaillés, par lesquels l'humus Terra Preta a gagné sa stabilité et des propriétés spécifiques, étaient toujours soumis à spéculation. À la fin des années 90, les enquêtes au niveau moléculaire ont montré que Terra Preta recelait d'énormes quantités de résidus de charbon de bois, connu pour contenir d'importantes quantités de substances nutritives et pour persister dans l'environnement au cours des siècles. Des enquêtes futures devraient se concentrer sur l'identification des pratiques d'utilisation de la terre par la population pré colombienne et sur la mise en oeuvre de cette connaissance pour produire à nouveau des sites Terra Preta. »
http://www.geo.uni-bayreuth.de/bodenkunde/terra_preta/Zech_abstract.html