Bonjour,
poufpouf a écrit:
On n'est pas obligé d'accepter les théories de la psychanalyse pour décrire la sensation de dédoublement ou d'altérité d'une partie de soi.
Sauf erreur de ma part, il me semble que personne n’a parlé de « dédoublement » de soi, ni même « d’altérité » de soi. D’ailleurs le «
soi » est un concept psychologique bien distinct du « moi » ou du « je » ni même du corps.
Par ailleurs, personne « n’oblige » personne à accepter les apports psychanalytiques dans une tentative d’explication de certains faits psychiques. C'est une référence parmi d'autres, rien de plus.
poufpouf a écrit:
Considérer notre corps comme un "autre" en communication restreinte avec le "moi" n'est donc pas interdit, du fait même de notre structure nerveuse, sans qu'il soit besoin de supposer l'existence d'un "inconscient", selon les normes freudiennes.
Il faut effectivement faire attention à ce terme « d’inconscient » qui, d’ailleurs, n’a pas été une seule fois soulevé dans ce poste jusque-là. L’erreur est de confondre « l’inconscient » et le « non – conscient » qui sont deux notions bien distinctes. De plus la psychanalyse, surtout post freudienne, n’hypostasie pas du tout « l’inconscient » qu’elle ne disjoint pas réellement du « conscient ». C’est pourquoi il est souvent fait référence à l’image de la bande de Möbius pour illustrer ces instances.
poufpouf a écrit:
Qui peut d'ailleurs affirmer preuves à l'appui que les facteurs traumatisants oubliés peuvent réellement être retrouvés?
Les facteurs que vous qualifiez de « traumatisants » ne sont pas oubliés, ils sont refoulés. C’est justement bien là la pierre angulaire de la psychanalyse. D’ailleurs, le mécanisme du refoulement est prouvé scientifiquement depuis plusieurs années par des études comme celle de
Depue et al. par exemple…
poufpouf a écrit:
Principe: Un shéma souvent utilisé se renforce. Un shéma peu utilisé se dissout graduellement.
C’est effectivement le principe du conditionnement ou, dit autrement, du dressage. Efficace sur le court terme, plus douteux sur le long terme, comme pour toutes les thérapies dites « autoritaires ». Avantages : séances brèves, thérapies courtes, efficient à court terme, rentabilité financière.
poufpouf a écrit:
Concrêtement: Cessez de remâcher vos névroses.
C’est apparemment d’une telle évidence, qu’on n’ose se demander pourquoi il existe encore des névroses de nos jours… Ironie mise à part, c’est une fois de plus une question d’écoles. La névrose, ou plutôt le symptôme, n’est pas nécessairement compris à partir d’une dimension déficitaire. Au contraire, en tant que construction personnelle, en tant que « bricolage » singulier, il permet justement de dire ce qui ne parvient pas à l’être verbalement. C’est un compromis mais aussi la clef de voûte de toute une organisation subjective. Les thérapies brèves montrent d’une manière remarquable que la suppression de ce « parasite » qu’est le symptôme conduit purement et simplement au déplacement de ce dernier lorsqu’il ne s’agit pas tout bonnement de l’effondrement complet de l’individu.
poufpouf a écrit:
Quant à l'inconscient, splendide découverte. Le problème est: Est ce que ça existe?
L’inconscient aux mille visages(2005) de Pierre Buser (neuropsychologie) devrait vous donner la réponse.
Quant au procès d’intention de la psychanalyse, il a déjà donné lieu à débat sur
ce poste.
Cordialement.