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«De tels alertes étaient très fréquentes en début de soirée de la part de pilotes commerciaux volant d'est en ouest», explique le document. Si un U-2 volait dans les environs à haute altitude, le soleil se reflétait sur ses ailes argentées, ce qui «apparaissait pour le pilote commercial, 12.000 mètres plus bas, comme un objet enflammé».
«À cette époque, personne ne soupçonnait que le vol habité était possible à 20.000 mètres, donc personne n'envisageait de voir un objet si haut dans le ciel»
Impressionnante vidéo qui nous emmène à bord d'un Lockheed U-2 d’entraînement biplace (noter l'équipement des pilotes), vers 3 mn, observation d'un appareil de ligne qui croise à son altitude de croisière, environ 10 000 m plus bas... et notre U-2 atteint 70 000ft (soit 21 000 m !) 2.30mn plus tard !
À sa mise en service en 1957, alors aluminium naturel... Les années 50 & 60 furent "riches en couleurs", souvent associées au métal naturel brillant de bon nombre d'appareils militaires !!
Les peintures dites de "basse visibilité" ainsi que la signature radar n'avaient pas encore grande importance à l'époque..... Un vrai festival pour les yeux que ces avions qui "brillaient comme des soleils" en vol ! (ou des OVNI ?)
... Ramenés à la réalité par la guerre du Vietnam, les États-majors américains se remirent donc à camoufler les avions sous de nombreuses couches de peinture. Dans le même temps, les ingénieurs abordèrent le camouflage de façon enfin scientifique, testant des centaines de pigments, de schémas et de nuances différents, afin de dissimuler les avions de la manière la plus efficace possible, mais aussi pour les protéger des intempéries, voire pour favoriser leur aérodynamique ou réduire leur signature radar.
Mais les peintures "basse visibilité" ne s'éloignaient guère, par la philosophie qui les mettait en oeuvre, de leurs homologues de la Seconde Guerre mondiale.
Depuis quelques années, des recherches sont néanmoins menées sur des peintures "caméléons" qui seraient capables, sous l'effet de la lumière, de la pluie, du soleil... ou de la volonté du pilote, de changer constamment de couleur, et de se fondre ainsi plus facilement avec le décor (nuages, ciel bleu, forêts, déserts...) dans lequel évolue l'avion.
Une nouvelle peinture composée de nanotubes de carbone pourrait permettre de rendre les avions de chasse indétectables aux radars dans la journée et invisibles de nuit. On n'arrête pas le progrès ! (voir dissimuler des chars)