Il s'agit bien en effet du royaume de Koush, bravo à Jericho (qui m'avait envoyé un MP il y a quelques jours pour me donner la réponse) Cortex et Napoléon.
Pour ceux qui ne le savent pas : le royaume de Koush est un royaume qui était établi dans l'actuel Soudan, juste en dessous de l'Empire Egyptien. Il trouve ses origines au Néolithique (XXVème siècle av. JC) et développa une civilisation très brillante. Sa chute fut progressive, entre le Ier et le IVème siècle avant Jésus-Christ, à la suite de plusieurs invasions ou tentatives d'invasions (de la part des romains d'abord, puis des perse, et enfin du royaume d'Axoum -royaume chrétien d'Ethiopie).
Le royaume de Koush n'est pas d'ailleurs au sens strict un royaume unique, mais correspond plutôt en réalité à la succession de plusieurs royaumes (3 royaumes dits "de Kerma", royaume de Napata et royaume de Méroé) sur un même territoire, au cours de la période que je viens de citer.
Mon énigme concernait le royaume de Méroé... Mais... Comme le terme "royaume de Koush" est assez vague, j'ai considéré les réponses de Cortex et de Napoléon comme justes. Il faut savoir cependant que les 3 royaumes de Kerma (très anciens, du XXVème au XVIème siècle avant JC) ne connaissaient pas l'écriture, et qu'ils sont encore très mal connus de ce fait.
Pour en savoir plus sur les différents royaumes koushites, je renvoie à l'article Wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Royaume_de_Koush
En ce qui concerne le royaume de Méroé (qui est notamment connu pour avoir bâti des pyramides, et pour avoir été dirigé par des pharaons noirs), je vous conseille le site de Claude Rilly, qui contient presque tout ce qu'il faut savoir sur cette civilisation
http://fr.wikipedia.org/wiki/Royaume_de_Koush
Juste quelques mots à propos de l'écriture méroitique...
On sait qu'il existait deux formes d'écritures dans le Royaume de Méroé: une hiéroglyphique, très rare voire anecdotique, utilisée pour les inscriptions à caractères religieux; et une cursive, crée à partir du démotique égyptien, à usage populaire et dont il reste beaucoup plus de traces (1200 documents retrouvés à ce jour).
Les signes qui composent le méroïtique sont inspirés des signes du démotique, de même que leur valeur phonétique. En 1911, en se basant sur le démotique, l'égyptologue Francis Griffith arrive à décrypter le méroïtique.
Le problème qui se pose alors (et qui n'est toujours pas résolu de nos jours)... C'est que si les signes du méroïtique et ceux du démotique sont presques identiques, il ne transcrivent plus du tout la même langue. Les linguistes savent donc que l'écriture méroïtique est un syllabaire, ils savent la prononcer, mais pas la comprendre! (la langue méroïtique ne se rapproche d'aucun groupe linguistique connu)
A ce jour, on a réussi tout au plus à isoler et à traduire certaines structures stéréotypées sur des textes funéraires.