Le Livre d'Urantia : la Bible des eugénistes.
Bonjour,
Un livre bien étrange que ce Livre d’Urantia où l’on passe en revue les univers, d’autres dimensions, des hiérarchies très complexes et intelligences spirituelles qui se mêlent à notre monde, un récit singulier de l'histoire de l'humanité sur la Terre appelée Urantia, une autre vision de la Bible et de l’au-delà mais aussi et surtout des points bien problématiques.
La Fondation Urantia affirme que la réalisation de ce livre a impliqué un homme qui dormait dont l’identité ne fut pas révélée pour éviter soi-disant l’idolâtrie de la personne concernée. Pas de channelling ni d’écritures automatiques aux dires de cette fondation mais un procédé unique où le percipient était complètement passif.
Ce qui est faux. Un debunker américain,
Martin Gardner dans
Urantia the Great Cult Mystery, a découvert que cet homme qui parlait dans son sommeil était Wilfred Custer Kellogg (de la famille des Kellogg Corn Flakes et originaire des protestants adventistes du septième jour) le beau frère du Dr Sadler (un grand psychiatre qui étudiait les phénomènes paranormaux et aussi originaire du mouvement protestant adventiste). Wilfred Custer Kellogg parla, dans un premier, dans son sommeil et écrivit ensuite les soi-disant révélations (datant de 1934 et 35 selon la fondation) en rajoutant probablement parfois ses conceptions personnelles si ce n'est pas dans sa totalité le fruit de son subconscient. Le Dr Sadler affirmait qu’après le contact oral avec ces intelligences célestes de mystérieux fascicules écrits à la main apparaissaient soi-disant comme par enchantement. Mais l’écriture ressemblait furieusement à celle de l’individu en sommeil selon le fils du Dr Sadler. Et un document retrouvé par Martin Gardner affirmait qu’il s’agissait bien de Wilfred Custer Kellogg. Toutes ces manifestations commencèrent vers 1910.
Le Dr Sadler (mégalo selon ceux qui le connaissaient) a ensuite édité et complété le livre avec ses propres conceptions morales, éthiques, sociales et religieuses.
Le livre est ultra complet mais contient des développements de conceptions douteuses propres au début du XX e siècle et propres au Dr Sadler comme l’eugénisme (qu’il défendait dans certains de ses livres) et la différence entre les races (et des individus avec la croyance dans le toute puissance des gènes). Pour le livre, les noirs (appelés les indigo car le livre parle de six races anciennes de couleurs rouge, orange, jaune, verte, bleue et indigo) sont « inférieurs » et là ça dérape pour un livre qui prétend être une révélation. Le livre est méprisant, ségrégationniste et élitiste avec des races et des individus « inférieurs » et « supérieurs ». Très très dérangeant...
Citation:
Quelques exemples :
P.586 - §4 Les enfants pur sang d'un Jardin d'Éden planétaire peuvent bien s'effuser sur les membres supérieurs des races évolutionnaires et rehausser ainsi le niveau biologique de l'humanité, mais il ne serait pas profitable aux lignées supérieures des mortels d'Urantia de s'unir avec les races inférieures. Cette façon malavisée de procéder menacerait toute la civilisation de votre monde. N'ayant pas réussi à obtenir l'harmonisation de la race par la technique adamique, il vous faut maintenant résoudre votre problème planétaire d'amélioration raciale par d'autres méthodes, principalement humaines, d'adaptation et de contrôle.
P.592 - §5 Il n'y a ni tendresse ni altruisme à offrir une sympathie futile à des êtres dégénérés, à des mortels irrémédiablement anormaux et inférieurs.
P.630 - §6 Sur un monde normal, il y a longtemps que l'aptitude biologique de la race a été amenée à un niveau élevé durant les époques postadamiques; et, maintenant, l'évolution des hommes se poursuit d'âge en âge au cours des ères d'ancrage. Le champ de la vision et de l'audition s'étend. Le chiffre de la population est désormais stationnaire. La reproduction est réglementée d'après les nécessités planétaires et les dons héréditaires innés. Durant cet âge, les habitants de la planète sont divisés en cinq à dix groupes, et les groupes inférieurs n'ont le droit de procréer que moitié autant d'enfants que les groupes supérieurs. L'améliorations constante d'une race aussi magnifique durant toute l'ère de lumière et de vie est largement une affaire de reproduction sélective chez les lignées raciales qui font montre de qualités supérieures de nature sociale, philosophique, cosmique et spirituelle.
P.764 - §2 La société culturelle contemporaine est un phénomène plutôt récent. Cela est bien démontré par la survie, à l'heure actuelle, de conditions sociales aussi primitives que celles des aborigènes australiens et des Boschimans et Pygmées d'Afrique. Chez ces peuplades arriérées, on peut encore observer quelque peu l'hostilité tribale, la suspicion personnelle et d'autres traits hautement antisociaux si caractéristiques de toutes les races primitives. Ces misérables restes des peuples asociaux de jadis témoignent éloquemment du fait que la tendance individualiste naturelle de l'homme ne peut lutter avec succès contre les organisations et associations de progrès social plus efficaces et plus puissantes. Ces races antisociales arriérées et soupçonneuses, dont les dialectes changent tous les soixante ou quatre-vingt kilomètres, montrent dans quel monde vous auriez risqué de vivre s'il n'y avait pas eu les enseignements de l'état-major corporel du Prince Planétaire et les apports ultérieurs du groupe adamique des élévateurs raciaux.
P.770 § 8 … L'homme normal devrait être encouragé; il est l'épine dorsale de la civilisation et la source des génie mutants de la race. L'homme inférieur à la normale devrait être gardé sous le contrôle de la société; il ne devrait pas en être produit plus qu'il n'en faut pour travailler aux niveaux inférieurs de l'industrie, aux tâches qui demandent une intelligence dépassant le niveau animal, mais qui exigent des activités d'un niveau tellement inférieur qu'elles deviennent véritablement un esclavage et un asservissement pour les types supérieurs de l'humanité.
P.793 - §7 1. Le renouvellement biologique des souches raciales — l'élimination sélective des lignées humaines inférieures. Cela tendra à effacer de nombreuses inégalités humaines.
P.794 - §11 Les hommes faibles et inférieurs ont toujours lutté pour avoir des droits égaux; ils ont toujours insisté pour que l'État oblige ceux qui sont forts et supérieurs à subvenir à leurs besoins et à compenser encore autrement les insuffisances qui sont trop souvent le résultat naturel de leur propre indifférence et de leur indolence.
P.803 - §8 Nulle société n'a progressé bien loin en autorisant la paresse et en tolérant la misère. D'autre part, il est impossible d'éliminer la pauvreté et la dépendance tant que l'on soutient largement des lignées tarées et dégénérées, et qu'on leur permet de se reproduire librement.
P.871 - §3 La civilisation saharienne avait été disloquée par la sécheresse, et celle du bassin méditerranéen par les inondations. Les races bleues n'avaient pas encore réussi à développer une culture avancée. Les Andonites étaient encore éparpillés dans les régions de l'Asie centrale et arctique. Les races verte et orangée avaient été exterminées en tant que races. La race indigo se dirigeait vers le sud de l'Afrique pour y commencer sa lente et longue dégénérescence raciale, qui se poursuivit longtemps.
P.880 - §5 Les mélanges de races sont toujours avantageux en ce sens qu'ils favorisent la variété de talents culturels et contribuent aux progrès de la civilisation, mais, si les éléments inférieurs des souches raciales prédominent, la réussite ne dure pas longtemps. On ne peut préserver une culture polyglotte que si les lignées supérieures se reproduisent avec une marge de sécurité suffisante par rapport aux inférieures. Si les inférieures se reproduisent sans restriction, alors que les supérieures limitent leur progéniture, cela conduit infailliblement au suicide de la civilisation culturelle.
P.919 - §8 Parmi les six races sangiks de couleur, trois étaient primaires et trois secondaires. Bien que les races primaires — bleue, rouge et jaune — fussent, sous bien des rapports, supérieures aux trois peuples secondaires, il ne faut pas oublier que ces derniers possédaient beaucoup de caractéristiques désirables qui auraient considérablement amélioré les peuples primaires s'ils avaient pu intégrer les meilleures lignées des races secondaires.
P.920 - §2 Si les races actuelles d'Urantia pouvaient être libérées de la malédiction résultant de leurs classes les plus basses de spécimens dégénérés, antisociaux, mentalement débiles et déchus, il y aurait peu d'objections à une amalgamation raciale limitée. Et, si ces mélanges raciaux pouvaient prendre place entre les types tout à fait supérieurs des diverses races, cela offrirait encore moins d'inconvénients.
P.921 - §1 Après tout, le véritable péril, pour l'espèce humaine, réside dans la prolifération désordonnée des lignées inférieures et dégénérées des divers peuples civilisés plutôt que dans le danger supposé de leur entrecroisement racial.
P.1088 - §6 Par suite d'un excès de fausse sentimentalité, l'Église a longtemps apporté son ministère aux défavorisés et aux malheureux, et ceci était tout à fait bien, mais cette même sentimentalité a conduit à perpétuer imprudemment des lignées racialement dégénérées qui ont formidablement retardé le progrès de la civilisation.
P. 1132 …Même les races inférieures, telles que les Boschimans africains, qui ne croient même pas à des totems, reconnaissent une différence entre l'intérêt personnel et l'intérêt collectif, distinction primitive entre les valeurs séculières et les valeurs sacrées.
P.1335 - §5 5. Les esclaves. La moitié des habitants de l'État romain se composait d'esclaves. Un assez grand nombre d'entre eux étaient des individus supérieurs qui faisaient rapidement leur chemin en s'élevant dans le prolétariat libre et même parmi les marchands, mais, en majorité, ils étaient médiocres ou très inférieurs.
Plus de la moitié du livre (sur un ouvrage de plus de 2000 pages) est un plagiat d’une centaine d’ouvrages selon les recherches de Matthew Block, avec parfois un simple copié-collé.
La science du livre (car il en contient beaucoup) était connue au début du XX e siècle et contient des erreurs. Rien de prophétique.
Le "percipient" a-t-il pu tout de même en voir un peu plus sur cet hypothétique « au-delà » ? Peut-être, mais il a pu alors aussi interpréter à sa façon ces mystérieuses connaissances et rajouter certaines choses. Le livre fut en plus par la suite complété par des conceptions bien humaines et pas belles parfois d’un docteur aux tendances peut-être "mégalo" et racistes.
Prudence donc.