J'ai moi aussi fait une dépression (grosse) et j'ai suivi une thérapie pendant plusieurs années.
J'ai aussi ce phénomène d'empathie parfois extrême, je le vivais plus ou moins bien car d'un côté c'est un atout précieux dans la relation (je suis "en général" quelqu'un de très diplomate, très compréhensive, par ex,) mais de l'autre, j'en avais marre d'absorber le négatif (mais par contre ce qui est génial, même s' il y a toujours un revers de la médaille comme on le voit, c'est que le positif je le prends puissance 10 vu que je suis très réceptive et émotive, je peux avoir facilement la larme à l'oeil et le coeur en joie après un sourire obtenu suite à service rendu par ex.)
Si tu fais une thérapie, sache que l'un de ses (nombreux) objectifs est de renforcer le Moi, et si tu as un Moi plus fort, tu seras moins "poreuse", moins perméable, tu sauras mettre de la (bonne) distance mais effectivement ça demande un certain travail sur toi. (Tu peux te demander si par ex. tu ne vivais pas une relation trop fusionnelle avec un de tes parents par ex, moi ce fut mon cas). En tout cas, si au bout de quelques séances, tu vois que ça n'accroche pas avec le psy, que tu n'es pas suffisamment en confiance, il vaut mieux chercher ailleurs, les psys c'est comme les melons, sur 10...
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La dépression, parmi ces nombreuses causes, arrive souvent quand on a le sentiment de vivre une vie qui n'est pas conforme à ses envies/besoins profonds ou quand on se sent abandonné. Peut-être te sens tu seule et capter les émotions des autres serait une façon de combler un certain vide car quand on est déprimé, on se sent souvent vide, les émotions positives se tarissent tandis que les négatives nous envahissent.
Ce ne sont que des pistes, à toi de faire tes prises de conscience, on peut te guider sur la voie, t'aider, t'aimer mais c'est toi qui a la clé pour aller mieux et ça commence notamment par s'accepter
avec ses qualités et ses défauts.
Pour changer quelque chose en soi (je suis désolée si je suis un peu longue mais à quoi ça sert de souffrir si on n'en fait pas quelque chose pour aider un p'tit peu les autres
?), il faut, je pense, l
'accepter, ne pas rejeter cet état de fait, et mettre en quelque sorte de l'amour dessus, comme lorsque tu consolerais un enfant.
La thérapie (mais faut que ça dure un petit moment, je reconnais
), ça t'apprend aussi à devenir ton propre parent et à ce que l'amour de toi-même ne dépende plus de ceux que tu aimes. (C'est un peu comme devenir une source et ne plus être quelqu'un d'assoiffé mais bon la métaphore vaut ce qu'elle vaut...
!)