laurie a écrit:
ensuite il y a une légende, Lankou (la mort matérialisé en breton).
J'ai fait une petite recherche sur l'Ankou. J'ai eu un professeur breton qui m'a parlé de cette légende; voici ce que j'ai trouvé :
L'Ankou est l'ouvrier de la mort (oberour ar maro).
Le dernier mort de l'année, dans chaque paroisse, devient l'Ankou de cette paroisse pour l'année suivante. Quand il y a eu, dans l'année, plus de décès que d'habitude, on dit en parlant de l'Ankou en fonction:
On dépeint l'Ankou, tantôt comme un homme très grand et très maigre, les cheveux longs et blancs, la figure ombragée d'un large feutre; tantôt sous la forme d'un squelette drapé d'un linceul, et dont la tête vire sans cesse au haut de la colonne vertébrale, ainsi qu'une girouette autour de sa tige de fer, afin qu'il puisse embrasser d'un seul coup d'oeil toute la région qu'il a mission de parcourir.
Dans l'un et l'autre cas, il tient à la main une faux. Celle-ci diffère des faux ordinaires, en ce qu'elle a le tranchant tourné en dehors. Aussi l'Ankou ne la ramène-t-il pas à lui, quand il fauche; contrairement à ce que font les faucheurs de foin et les moissonneurs de blé, il la la
lance en avant.
Et à titre personnel :
Il ne faut jamais entrer pour la première fois dans une maison que l'on vient de faire construire sans y être fait précéder par un animal domestique quelconque, chien, poule ou chat.
Quand une maison neuve est en construction, l'on n'a pas plus tôt mis en place la marche du seuil que l'Ankou s'y vient asseoir, pour guetter la première personne de la famille qui la franchira. Il n'y a qu'un moyen de l'éloigner : c'est de lui donner le tribut la vie de quelque animal : un oeuf suffit, pourvu qu'il ait été couvé. Dans le pays de Quuimperlé, on immole un coq et on arrose les fondations avec son sang.