Il y avait l’affaire du suaire de Cadouin, voilà que maintenant le village et l’abbaye de Cadouin en Dordogne est hanté par un esprit frappeur.
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Une table de nuit qui se déplace toute seule, des statues qui explosent, des lumières qui clignotent sans raison. Autant de phénomènes surnaturels observés par des habitants de Cadouin (Dordogne), il y a plus de soixante-dix ans, et dont Brigitte et Gilles Delluc * ont fait mercredi, à Périgueux, un récit très fouillé, à partir de documents inédits.
Face à une audience nombreuse et dans une ambiance où le mystère disputait à l’espièglerie, les deux préhistoriens ont déplié leur enquête, réalisée à partir d’un rapport inédit et d’un enregistrement audio inexploité. «Ces histoires ont hanté mes nuits d’enfant», explique Gilles Delluc, qui passait ses vacances chez son grand-père à Cadouin.
Tout commence le 30 septembre 1940, dans une maison de religieuses où des étudiantes apprennent le ménage. Des coups répétés se mettent à résonner dans une chambre. Bientôt, le phénomène prend de l’ampleur et s’attache à une jeune fille de ménage, Jeanne Martin ou Jeannette.
Fenêtres brisées, coups portés au visage de la jeune employée et cuisine secouée. Autant de faits méticuleusement rapportés en 1951 par le docteur et résistant Louis Christiaens, sollicité par la mère supérieure Granier, impuissante.
Ces événements ont été relatés par le voisinage, attirant parfois la foule et déplaçant les gendarmes. Au point que, selon les recherches des Delluc, ils ont été rapportés par Guy Desdemaines-Hugon, dans « Sud-Ouest», en 1965. « Cela s’est produit à une époque troublée, juste après la guerre. À ce moment-là, on croyait à la prophétie de Sainte-Odile et on faisait l’exégèse de Nostradamus », souligne Gilles Delluc.
Sur les conseils d’un prêtre, la jeune Jeannette a finalement été poussée à partir, non sans connaître quelques épisodes mémorables en route. Les phénomènes se seraient poursuivis ensuite, selon les dires des sœurs.
Hystérie collective ? Mystification ? Possession diabolique ? Les conférenciers sont sceptiques, et à partir des analyses de l’époque, esquissent une réponse : « Dans la plupart des cas analogues, un adolescent perturbé est impliqué, dans ces phénomènes. » Car si la jeune fille ne bougeait pas pendant les épisodes surnaturels, des indices pointent pourtant vers elle.
*Brigitte et Gilles Delluc sont des préhistoriens français, spécialistes de la Préhistoire en Dordogne.
Une publication locale des recherches est prévue.
Source :
http://www.sudouest.fr/2013/08/08/cadou ... 5-1761.php Pour en savoir plus sur le suaire de Cadouin :
http://www.amisdecadouin.com/le-saint-s ... e-cadouin/