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Le 11 mars dernier j'entrais en urgence dans un clinique à Marseille pour un début d'infarctus. 15 jour plus tard j'y retournais de nouveau, en urgence pour les mêmes symptômes. Je fus admis en soins intensifs dans le même bloc que les opérés cardiaques, le même où j'avais brièvement séjourné 15 jours auparavant. C'est une partie du bâtiment (comme ailleurs je pense) où l'accès se fait via un sas (deux doubles portes) qui ne peuvent s'ouvrir sans un code et jamais les deux en même temps. Voilà pour le décor.
Juste avant d'y être admis, j'eus le temps d'apercevoir dans la chambre voisine un homme d'une soixantaine d'année et son voisin beaucoup plus vieux. Mon voisin de chambre lui a 76 ans.
Alors qu'une infirmière me préparait pour une nouvelle coro, celui ci fit une brutale chute de tension (ça porte un nom) et on lui administra de... m**de je viens de bouffer le nom à l'instant ! (piqure dans le cœur) Edit : atropine ?
bref la machine repartit ! L'ambiance était là, le service plein à craquer, j'avais pris le dernier lit restant. Les infirmières étaient sur les dents...
Je descends à la coro et on me remonte quelques instant plus tard. Mais je ne suis pas serein. Je ressens de mauvaises ondes et mon cœur est limite en tachycardie.
La nuit est agitée et le réveil difficile. Vers 9h alors que j'ai déjeuné, mon cœur bat de nouveau la chamade. 120 et jamais moins !
La porte de la chambre ne fut jamais fermée. Elle se trouvait juste à coté du sas, de sorte que depuis la veille, je voyais entrer et sortir médecins, infirmières, malades pour les blocs et de rare fois des familles. Et à 9h donc, je vois sortir le malade (le plus jeune)de la chambre d'à coté ! Plus de perf entrevues la veille ! Rien ! Juste avec sa blouse de malade...! Il avait l'air pas bien quand je l'avais vu. Là, il a profité qu'une des portes du sas était ouverte pour sortir. J'ai vu la porte se refermer et j'ai entendu la seconde s'ouvrir. Je me suis demandé comment c'était possible. Dans ces services là, on ne peut sortir que sur un lit ! Soit pour aller au bloc, soit pour intégrer un service dit normal.
Quelques instant plus tard, je vois un médecin passer le sas en marmonnant: "put*** il était pas vieux quand même !"
Je me dis qu'il y a eu un souci...surement dans la chambre voisine donc. Le vieux monsieur entrevu la veille n'a pas du survivre...
Et quelques minutes plus tard, une femme et sa fille passent le sas en pleur. Ça me confirme que quelqu'un est mort. L'une des deux personnes que j'avais vu. C'était forcement le plus âgé puisque j'avais vu sortir le "jeune" et je me demandais encore comment.
La journée et la nuit se passe et le lendemain, j'intègre le service au même étage dit "normal". La chambre est vide et je me dis que je vais être bien tranquille pour le reste du séjour. Mais une heure après, la porte s'ouvre et je vois un lit. L'infirmière le pousse à l'intérieur et passe devant moi doucement. Je découvre la tête du malade comme dans un film au ralenti. je suis stupéfait ! Il s'agit du vieux malade de la chambre d'à coté !! Ce n'était donc pas lui...
Donc c'était une chambre plus loin ???
Son épouse arrive quelques minutes plus tard me sortant de mes réflexions...
Ils sont bruyant quand même et comme dans un songe (j'ai envie de dormir) j'entends le mot "mort".
Je me redresse vivement pour écouter la conversation. Mais n'y tenant plus, je lui demande où cela s'est passé. Et là, je n'en crois pas mes oreilles. J'apprends que celui qui n'avait pas survécu n'était autre que son voisin direct. Celui que j'avais entrevue en entrant. Mais SURTOUT, celui que j'avais vu sortir le lendemain...! Complètement abasourdi, je m'entends lui demander à quelle heure cela s'est passé. Et il me répond...9h !