NOTRE-DAME DE PARIS
Ce grand vaisseau de pierre est le point central de Paris, l'Axis Parisiensis convoité par tous les acteurs occultes de la capitale. La cathédrale est bâtie sur un nœud tellurique particulièrement puissant. A tel point qu'un Somatophylaque de la Maison-Dieu avait originellement installé sa tour d'ivoire sur le site, tour subtile masquée successivement par un temple puis par une chapelle. Mais un tel lieu ne pouvait que susciter la convoitise. En 857, les Normands, aidés par une force occulte, parvinrent à ruiner l'édifice. La chapelle fut reconstruite, l'ordre mathématicien des moines noirs intervint discrètement et fit en sorte que son architecture dissipe le Nexus. Privée de sa source magique et attaquée par surprise, la tour d'ivoire s'effondra. Targallan perdit son refuge. Mais tenace, il attendit que son heure vienne. Elle vint, en 1160, le nouvel évêque de Paris n'avait qu'une idée en tête : bâtir une cathédrale. Malgré de nombreuses oppositions, Maurice de Sully parvint à imposer sa volonté - ou plutôt celle de Targallan - et Notre-Dame fut mise en construction. Une nouvelle bataille fit jour. Tous les initiés désiraient s'approprier ce site : Targallan, la Roue de Fortune, les Templiers… Finalement, ce fut une autre faction qui gagna la partie. La Synarchie parvint, grâce à son influence sur les corporations de bâtisseurs, à faire construire une cathédrale gothique qui avait la propriété de conserver les champs magiques du Nexus dans des statues. Ainsi, l'édifice était littéralement parcouru de champs magiques. Targallan essaya tant bien que mal de s'approprier Notre-Dame, ainsi que le montre la légende des "serrures du Diable", le Somatophylaque essayant en dernier recours d'interdire l'accès à ses ennemis. La tentative fut vaine. Sous la cathédrale, un labyrinthe complexe protégeait l'accès du Nexus Ce labyrinthe tomba entre les mains d'une obédience secrète du Temple qui l'utilisa pour perdre les Nephilim. En 1314, avec la chute finale de l'Ordre du Temple, la cathédrale revint à la communauté Nephilim. Targallan pensa alors pouvoir prendre enfin possession des lieux. Encore une fois, ce fut un échec. Une fraternité d'alchimistes avait réussi à saper l'influence des Pontifex sur les bâtisseurs et manifestait clairement sa volonté de garder l'édifice afin d'en faire le centre de la nouvelle science occulte. D'après la légende, c'est Esmeralda qui guidait ces Nephilim. Targallan dut s'incliner. Au final, la cathédrale de Notre-Dame de Paris est le réceptacle de nombreuses influences ésotériques. C'est aussi le plus grand - du moins par la taille - focus d'Alchimie du monde. Mais plus que de simples formules, elle recèle certains secrets du Grand Œuvre. Au cours des siècles suivants, son portail est vit de nombreuses réunions d'alchimistes. Puis Notre Dame fut un peu oubliée et sombra dans la décrépitude. Il fallut le roman de Victor Hugo pour que l'on s'intéresse de nouveau à elle et que l'on pense sérieusement à la restaurer. Ce fut Viollet Le Duc qui s'en chargea. A propos de Notre Dame de Paris, la figure de Quasimodo reste encore inexpliquée. Certains affirment qu'il s'agissait d'un golem créé par Esmeralda pour protéger la cathédrale, d'autres pensent plutôt qu'il s'agit d'une évocation de Rebis. Quel symbole alors retirer de cette histoire d'amour impossible entre les deux Adeptes ? Aujourd'hui, Quasimodo a disparu et les Chevaliers de l'OTCND contrôlent le labyrinthe. Mais de temps en temps, à la faveur de certaines conjonctions, les gargouilles dansent sur les arcs-boutants de Notre-Dame…
Source :
Atlas occulte de Paris