Bonjour,
j'ai autour de moi des tas de gens ayant vécu des phénomènes paranormaux, je crois les dires de certains plus que d'autres évidemment. Ma mère a fait, il doit y avoir une vingtaine d'années, une séance de spiristime. Une table à trois pieds, lui est venu dessus et a stoppé net à ses pieds après qu'une amie, ayant parait-il quelques dons, lui ai demandé. Bref, ma mère raconta ceci à son père, il n'y a pas cru et c'est avec perplexité qu'il s'est laissé tenté. L'expérience a marché, et il y croit maintenant, dur comme fer.
Pour en venir à moi, j'y ai donc cru très tôt, sans vraiment vivre de phénomènes, à part des lumières s'allumant toutes seules, ainsi que la télé et la chaine hifi, à part ça rien de très effrayant.
Samedi, une amie, A., m'a appelé pour sortir le soir. Cette amie en question a l'habitude de "contacter" les esprits et c'est souvent que je lui ai dit que j'aimerai le faire, sans vraiment trouver le courage de sauter le pas.
Une autre copine, V., devait également venir avec nous, puis Audrey me rappela en début de soirée, me disant qu'elle pensait le faire ce soir et si je pouvais cherche un carton assez grand ou tout autre accessoire pouvant servir. Assez apeurée (surtout par l'idée de ne pas savoir sur qui tomber), j'expliquais la situation à ma soeur. Elle aussi voulu tenter l'expérience, elle vint donc avec nous.
22h30. On partit dans le garage de V.. Mais là un soucis, la voiture de sa mère est en panne et de plus coincée, et impossible de la sortir, nous nous résolumes donc à le faire sur le toit du véhicule !
On scotcha les deux bouts de carton que nous avions réussi à trouver, afin d'en faire un plus grand. A. écrivit en cercle les lettres de l'alphabet ainsi que les chiffres de 0 à 9, et au centre 3 mots : Oui, Non, Adieu.
Nous étions seulement éclairées par 2 bougies. Vint le moment de débuter.
Toutes les 4, notre index sur le verre posé au centre du carton, nous devions dire à tour de rôle : "Esprit es-tu là?". Les 2 premières fois où j'ai du le dire, je n'ai pu me retenir de rire. C'était surement nerveux.
Et là, au bout de 20 minutes environ, le verre se mit à se déplacer tout doucement, cela vint à mon tour de parler, mais vu que le verre bougeait j'ai arrêtais et A. me fit donc : "Vas y Nelly, Redis le". C'est ce que je fis et là le verre se déplaça plus franchement, sur le "Oui" du plateau.
Bien entendu, j'essayais le plus possible de regarder si V. et A. ne se foutaient pas un peu de nous en faisant elle-même bouger le verre à la force de leur doigt, mais il y avait une telle pression, et le verre glissait tellement avec facilité sur le carton, que c'était impossible qu'il soit poussé par quiconque d'entre nous.
La première personne a qui nous avons parlé, était G., l'ex de A., décédé à 18 ans dans un accident de voiture. A., a l'habitude de "parler" avec lui, et c'est presque en plaisantant qu'ils "discutaient" au début. G., lui disait qu'il l'aimait, qu'elle lui manquait et qu'elle fasse attention à elle. C'était le moment des larmes, c'est assez éprouvant je dois dire.
Cela a dû duré une demi-heure jusqu'à ce que suite à une question, le verre fit le tour du carton. A., dit aurevoir et nous fîmes pareil.
Ensuite, afin de savoir s'il y avait toujours quelqu'un, elle redemanda : "Esprit, es-tu là?". La réponse ne se fit pas attendre... On lui demanda son identité, et là, une par une les lettres formèrent 1, puis 2 mots : Grand mère. Nous retenons notre souffle, ma soeur et moi n'avons jamais connu, notre grand-mère paternelle qui s'est donnée la mort après le décés accidentel de son mari, mais V., qui a déja conversé avec la sienne, retint son souffle également.
A., demanda "la grand-mère de qui?" et là le verre fit un tour et s'arrêta net devant moi, puis reparti d'un coup sec et s'arrêta pile devant ma soeur. Un échange de regard apeuré, nous ne lui avons jamais parlé, nous ne saurons pas quoi dire. Nous pensions plus tombé sur notre oncle décédé de maladie, il y a 3 ans, que notre grand-mère.
A. et V. prennent la parole : "Comment vous appelez-vous?" Le verre était sur le "C" mais ça n'écrivait pas plus, donc ma soeur demanda "Comment s'appelle ton fils" et le verre alla sur le "F" puis le "R".
V., demanda : "Avez-vous quelque chose à leur dire ?" Le verre alla sur le "Oui" puis il écrit, je cite : "La vie est dure mais si belle." Cela stoppa un temps puis reprit : "Il faut être heureuse". (C'est vrai que mon père, orphelin à 20 ans, a fait une dépression et la vie n'est pas bien rose parfois.)
Ma soeur, dans un sanglot, lui posa la question que je redoutais par dessus tout : "Pourquoi tu as fait ça ?" (Concernant son suicide.) et la réponse fut : "Je souffrai. C'est pas facile." Puis nous lui avons demandé si elle avait pensé à son fils et elle nous redit : "C'est pas facile".
Puis, entre autre, suite à nos questions, nous avons su que notre grand-père était également présent, qu'ils nous voyaient. Mais que notre oncle n'était pas là, je lui ai donc demandé où il était et elle me répondit "Paradis". Je n'ai pas vraiment compris car je lui ai ensuite demandé si elle était bien là haut et elle m'a répondu "Non" "Cimetière". Je lui dit quand même si elle allait au paradis après et elle me dit oui, et suite à une autre question, que de là-haut ils nous voyaient pas.
(Entre temps, A. et V. pour nous montrer qu'elles n'étaient pour rien là-dedans, levèrent leur doigt du verre et celui-ci continua à faire son petit bonhomme de chemin).
Tout ça c'est passé assez vite, nous lui avons tout de même demandé si ça ne la fatiguait pas de "parler" avec nous, elle nous dit que si donc nous abrégeons la conversation. Elle nous dit qu'elle nous aime très fort puis rajouta "mes belles petites" et à la fin du dialogue, écrivit en son nom et celui de mon grand-père : "on vous aime". Puis nous lui dîmes au revoir.
Afin d'être sure que plus personne n'était présent, nous avons encore posé la fameuse question et le verre repartit sur le "oui", nous demandons donc s'il connaissait quelqu'un d'entre nous et il nous répondit que non. Nous écourtons donc la conversation aussitôt en un "adieu". Puis encore une fois la question et là plus personne ne répondit.
Très éprouvée par ce qui venait de nous arriver, nous cassons ensuite le verre et filons nous acheté un petit coca pour nous remettre de cette épreuve surprenante.
Bilan : Je ressors de cette expérience, comme je l'ai dit déja, éprouvée. D'ailleurs jusqu'à lundi, cela trottait dans ma tête et le moindre temps libre me faisait revivre cette soirée.
Là, j'ai réussi à l'accepter, et je suis heureuse d'une certaine manière d'avoir pu parler à ma grand-mère car je sais que c'est elle qui était là ce soir.
Ni A. ni V. ne savait la façon dont ma grand-mère est décédée, ni le prénom de mon père.
Long résumé, merci à ceux et celles qui en auront lu l'intégralité, j'ai essayé d'abreger au maximum, mais j'aurai encore tellement de choses à dire !