Bonsoir modérateur Ar Soner,
Je m'attendais bien à y lire au fil de l'eau une remise en cause ou l’apport de quelques doutes suite à l'édition de mon histoire. Tes remarques sont logiques et fondées.
Je suis de formation technique. Ma démarche s'appuie sur le pragmatisme, le cartésien, le rationnel.
Pour y revenir, et après avoir laissé passer quelques mois laissant l’événement derrière, je me suis livré à froid à la revue chronologie des faits. J'ai hésité aussi sur la coïncidence mais celle ci ne me satisfaisait pas car elle ne contenait aucune logique globale ni aucune suite cohérente et contenait surtout une rupture remarquable non explicable.
De bon sens, une coïncidence est généralement fondée sur un faisceau d’éléments qui convergent en cohérence, permettant ainsi d’établir une logique, laquelle amène tôt ou tard, mais finalement et avec un fort degré de probabilité, à l’explication acceptable du tout.
Voici un exemple de coïncidence :
Une famille « A » (père, mère, et enfants) vivant en région parisienne, achète un séjour vacance en Tunisie. Arrivée sur place, cette famille retrouve dans le même hôtel, et pour la plus grande surprise, une famille « B » (père, mère, et enfants) vivant à Toulouse.
La coïncidence prend corps où 6 ans auparavant, les familles "A" et "B" habitaient dans des appartements voisins dans la même résidence, leurs relations de l’époque se limitant à quelques bavardages simples et courts lors de leur croisement dans les lieux communs.
Elles avaient naturellement rompu tout contact dès le déménagement de "B" à Toulouse.
De bon sens, après 6 ans de séparation sans aucun contact ni prise de rendez vous, la probabilité de rencontre de « A » et « B » dans un pays étranger, dans le même hôtel, et pendant la même période est apparemment faible.
La coïncidence commence à se réduire par la logique commune (et réciproquement, la probabilité de rencontre « A » et « B » augmente) si l'on y précise que le séjour se déroulait en février, sur le même recouvrement de périodes scolaires allouées aux secteurs de Paris et Toulouse; que "A" et "B" avaient choisi la Tunisie (goût commun pour les premiers rayons de soleil de l’année) et où, pour un prix de séjour raisonnable (budget familiale), elles avaient optée pour un séjour avec animation enfants dans un hôtel doté d'une piscine couverte chauffée et bien sur, en bord de mer (baignade en vacances).
On remonte la probabilité de rencontre si l’on y ajoute que « A » et « B » ont profités d’une subvention de leur comité d’établissement respectif, ces derniers montant des accords tarifaire sur les séjours vacances avec des voyagistes courants aux solutions voisines.
Dans le profil du séjour de « A » et « B », les solutions à budget familial limitent le nombre d'hôtel sur le secteur à une demi douzaine.
On peut encore réduire la coïncidence en justifiant du choix final de l’hôtel par le côté empirique de l’aide à la décision : adéquation du scope, meilleures descriptions au catalogue, photos les plus alléchantes : chambre spacieuse, animations variées pour enfant, piscine chauffée paraissant très éclairée naturellement et arborée d'un bouquet de palmier, vue sur la baie, etc...
Dans l’exercice porté sur 4 catalogues de voyagistes, le scope permet de sélectionner finalement trois à quatre hôtels dont un seul présentait les meilleurs atouts permettant d’emporter la décision.
Pour terminer cette petite histoire, c’est dans cet hôtel que nous (famille A) y avons retrouvé nos anciens voisins (famille B) en février de cette année, avec le plaisir de convenir sur nos même critères de choix!!!
Arrivé à ce point, on pourrait maintenant se demander si la coïncidence ne serait pas qu’aucun incident ne soit venu contrarier le voyage de « A » et « B » ? …
En conclusion, il n’y avait ni prémonition, ni arrangement ni « doigt du destin », chacun cherchant le plaisir de passer quelques jours de vacances sous les premiers rayons de soleil de l’année. Hum… Pour l’anecdote, la météo n’était pas au rendez vous ! Alors, d’ici à parier que l’année prochaine nous retrouvions par coïncidence une famille « C » perdue de vue depuis des lustres, en Guadeloupe ou à la Réunion !
Bref, pour en terminer sur mon histoire de grand-mère, reste la prémonition dont tu parles Ar Soner. Je suis prêt à entendre ton avis, mais pour moi, la prémonition serait une pensée irrationnelle en tout cas préalable à l’événement qu’elle prétend signaler. De fait, ni la veille ni plusieurs jours avant je n’ai eu de pensée relative ni même furtive sur le sujet, ni aucun rêve cette nuit là ni encore moins quelque contact que ce soit, ma grand-mère et mon oncle qui vivaient de leur côté à plus de 800 kilomètres de mon domicile.
Je dois l’avouer, face à ce vide technique, quand je repense à ça, je ressent toujours un sentiment d’« Amour », une sorte d’ « Enveloppe » qui protège mon « Moi », un « Amour protecteur » ou quelque chose comme ça. Je compatis pour tout ceux qui sont en quête et humble de l’avouer, sans honte ni peur. Bien sur que c’est irrationnel, mais je n’échappe pas à cette « onde heureuse » qui ne varie pas depuis l’événement en question.
Amicalement,
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