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Les limbes existent-ils ?Je n’ai jamais vu le mot "Limbes" dans la Bible, non pas que je refuse d’y croire, mais on dit que tout se trouve dans la Bible. On nous a appris à l’école que les âmes des bébés morts sans baptême vont aux limbes. C’est pour cela que lorsque j’étais enceinte, je priais beaucoup pour ne pas perdre un bébé qui n’aurait pas été baptisé.
Ce mot "limbes" a-t-il été inventé de toutes pièces ou est-ce un autre nom donné à l’enfer pour le faire paraître "moins pire"?
Voici quelques éclaircissements... Les limbes n’ont jamais été considérés comme un lieu de punition, comme un purgatoire, encore moins comme l’enfer.
Les limbes seraient un lieu où iraient les défunts qui, sans avoir offensé Dieu, sont morts sans baptême, les foetus, les embryons et les bébés non baptisés. Ce mot et cet endroit désignés comme "limbes" ont été inventés par des théologiens qui cherchaient une solution au problème de ces êtres innocents qui ne seraient ni au ciel, parce que non baptisés, ni au purgatoire ni en enfer, parce que morts sans péché. L’Église n’a jamais enseigné officiellement l’existence des limbes, d’un endroit de bonheur naturel qui ne serait pas le bonheur du ciel.
Si les limbes n’existent pas, qu’advient-il des bébés ou des personnes mortes sans péché mais sans la grâce du baptême?
Il peut y avoir d’autres possibilités de salut pour qui n’a pas été baptisé sans que ce soit de sa faute. La miséricorde du Seigneur, venu sauver le monde (Jn 12, 47), peut s’exercer de diverses façons.
En 1997, l’Académie pontificale pour la vie étudiait le baptême des embryons. La solution n’est pas facile, car pour baptiser un embryon, il faudrait le décongeler puis l’hydrater, ce qui causerait sa mort. L’Académie soulignait la dignité humaine de l’embryon qu’il fallait protéger contre toute manipulation (L’Actualité religieuse).
Le baptême de l’eau et de l’Esprit n’en demeure pas moins une nécessité, selon l’enseignement du Seigneur: "À moins de naître d’eau et d’Esprit, nul ne peut voir le Royaume de Dieu" (Jn 3, 5). Le baptême nous rend enfants de Dieu et membres de son Corps, l’Église.
L’Église enseigne que "tout homme qui, ignorant l’évangile du Christ et son Église, cherche la vérité et fait la volonté de Dieu selon qu’il la connaît, peut être sauvé".
"Quant aux enfants morts sans baptême, l’Église ne peut que les confier à la miséricorde de Dieu", cette miséricorde du Seigneur si bon pour les enfants (Lc 18, 16) et qui veut que tous les hommes soient sauvés (I Tm 2, 4). - Source :
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Limbes : Dans la religion catholique, les limbes désignent le séjour des justes attendant la Rédemption, ainsi que celui des enfants morts sans baptême. Mais les limbes désignent plus généralement un lieu mal défini, un état vague et incertain proche du coma. C'est en ce sens qu'Anthonin Artaud parle de "l'ombilic des limbes". La croyance aux limbes est antérieure au Christianisme, et semble provenir de la tradition orphique. Virgile y place les enfants mort-nés ou ceux qui n'ont vécu que peu de temps, "petits êtres qui ne connurent pas la douceur de vivre et qu'un jour de malheur arracha, au seuil même de l'existence, du sein de leur mère pour les plonger dans la nuit précoce du tombeau". (Enéide VI). - Source :
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PURGATOIRE Nous constatons que les Limbes ont vraiment subi une éclipse totale et définitive. La Bible et les textes du Concile Vatican II sont totalement muets sur ce sujet !
Pour ce qui est du Purgatoire, le nom n'est pas dans la Bible, ni dans les textes du Concile Vatican II. Cependant, nous le retrouvons dans le Catéchisme de l'Église catholique. Je vous transmets ci-dessous les quelques numéros qui en expliquent très clairement le sens, donnant les coordonnées bibliques ou conciliaires qui s'y rapportent.
Catéchisme de l'Église catholique : Purgatoire La purification finale ou Purgatoire Ceux qui meurent dans la grâce et l'amitié de Dieu, mais imparfaitement purifiés, bien qu'assurés de leur salut éternel, souffrent après leur mort une purification, afin d'obtenir la sainteté nécessaire pour entrer dans la joie du ciel.
Enseignement de l'Église au 14e et 16e siècleL'Église appelle Purgatoire cette purification finale des élus qui est tout à fait distincte du châtiment des damnés. L'Église a formulé la doctrine de la foi relative au Purgatoire surtout aux Conciles de Florence en 1304, et de Trente en 1580. La tradition de l'Église, faisant référence à certains textes de l'Écriture, parle d'un feu purificateur :
Pour ce qui est de certaines fautes légères, il faut croire qu'il existe avant le jugement un feu purificateur, selon ce qu'affirme Celui qui est la Vérité, en disant que si quelqu'un a prononcé un blasphème contre l'Esprit Saint, cela ne lui sera pardonné ni dans ce siècle-ci, ni dans le siècle futur (Mt 12, 31). Dans cette sentence nous pouvons comprendre que certaines fautes peuvent être remises dans ce siècle-ci, mais certaines autres dans le siècle futur. (S.Grégoire le Grand, dial 4, 39.)
Cet enseignement s'appuie aussi sur la pratique de la prière pour les défunts dont parle déjà la Sainte Écriture : «Voilà pourquoi il (Judas Macchabée) fit faire ce sacrifice expiatoire pour les morts, afin qu'ils fussent délivrés de leur péché» (2 M 12, 46). Dès les premiers temps, l'Église a honoré la mémoire des défunts et offert des suffrages en leur faveur, en particulier le sacrifice eucharistique, afin que, purifiés, ils puissent parvenir à la vision béatifique de Dieu. L'Église recommande aussi les aumônes, les indulgences et les oeuvres de pénitence en faveur des défunts :
Portons-leur secours et faisons-leur commémoraison. Si les fils de Job ont été purifiés par le sacrifice de leur père, pourquoi douterions-nous que nos offrandes pour les morts leur apportent quelque consolation ? N'hésitons pas à porter secours à ceux qui sont partis et à offrir nos prières pour eux. (S. Jean Chrysostome, hom.in)
Pour comprendre cette doctrine et cette pratique de l'Église il faut voir que le péché a une double conséquence. Le péché grave nous prive de la communion avec Dieu, et par là il nous rend incapables de la vie éternelle, dont la privation s'appelle la «peine éternelle» du péché. D'autre part, tout péché, même véniel, entraîne un attachement malsain aux créatures, qui a besoin de purification, soit ici-bas, soit après la mort, dans l'état qu'on appelle Purgatoire. Cette purification libère de ce qu'on appelle la «peine temporelle» du péché. Ces deux peines ne doivent pas être conçues comme une espèce de vengeance, infligée par Dieu de l'extérieur, mais bien comme découlant de la nature même du péché. Une conversion qui procède d'une fervente charité peut arriver à la totale purification du pécheur, de sorte qu'aucune peine ne subsisterait. (Cf. Cc. Trente : DS 1712-1713) - Source :
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