Le cas étrange de l’hôtel abandonné de Sélestat Tous les habitués de la RN83 connaissent cette vieille et imposante bâtisse de trois étages, à l’abandon depuis les années 70, entre Sélestat et Saint-Hippolyte, sur le chemin de la Werb. C’est un ancien hôtel qui n’a jamais été exploité. Tout ce qui a pu être volé ou détérioré l’a été : il n’y a plus ni portes ni fenêtres, la toiture s’est effondrée, les murs intérieurs comme extérieurs sont souillés de nombreux graffitis. La rumeur dit l’hôtel hanté...
La première chose qui frappe, c’est que l’on y rentre comme dans un moulin. Aucune entrée n’est condamnée, et depuis la cave, on accède facilement à l’escalier qui mène aux étages. Les squatteurs et jeunes gens du coin, en mal de sensations fortes, n’ont pas oublié de laisser des traces de leur passage : on retrouve pêle-mêle bouteilles, mégots, tags, canettes de bière... Mais que penser de cet amas de plusieurs mètres de diamètre de chaussures et de dizaine de boîte en fer, exclusivement de la marque « Ricoré » ? Les lieux seraient-ils hantés par l’ami du petit déjeuner ?
Plus on avance dans les décombres et plus les corridors deviennent angoissants, dignes d’un mauvais film d’horreur. Draps déchirés qui virevoltent au gré du vent, poutres qui grincent, tags esothériques mystérieux... Certaines personnes pensaient que durant les années 80, une secte satanique se rendait régulièrement à l’hôtel pour y officier des messes noires. D’autres rumeurs disaient que l’hôtel était hanté par le fantôme d’une jeune femme, qui ferait toujours des apparitions la nuit, aux fenêtres du dernier étage. Quoi qu’il en soit, voilà un bâtiment très surprenant, objet de mythes depuis de longues décennies dans le Centre Alsace. Une chose est certaine : hanté ou non, l’atmosphère qui règne dans cet hôtel est pesante, lourde. Nous vous déconseillons sa visite.
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