J'aimerai savoir si parmi vous, certains ont vu ce film ? Et ce qu'ils en ont pensé.
" La compagnie des loups" réalisé par Neil Jordan en 1985.

Résumé: Rosaleen, adolescente de 13 ans, passe son temps à lire des contes de fées et des bandes dessinées dans sa chambre peuplée d'animaux en peluche, ses nuits soient sont habitées de rêves étranges et fantastiques. Un songe revient constamment, où Rosaleen habite un petit village médiéval et est bercée par les histoires de loups que lui conte sa vieille grand-mère.



J'ai tout bonnement adoré ce film. Tout m'a plu là-dedans Bien que certains effets de maquillage soient un peu kitsch, ça n'enlève rien au charme et à l'ambiance du film.
Un élément à porter au crédit des décorateurs pour leur formidable travail, est la fameuse forêt et le village perdu au fond des bois.

Pour faire très bref: Une tuerie, et un des meilleurs Neil Jordan avec High Spirits.

Tout à fait d'accord avec baalaal, un des chefs d'oeuvre de Jordan, à ne pas louper !

Je suis tout à fait d'accord, excellent film!

Un bon film à l'atmoshpère envoutante mais qui perpétue la crainte stupide du loup... malheureusement

Attention spoiler













Euh... vu que la fille elle finit par se joindre au loup à la fin, je trouve pas, non...

Ce film montre la crainte qu'a l'homme des loups mais il critique également cette peur et finit par une fusion homme/loup lorque la fille rejoint les loups....

Et en plus c'est pas tant la crainte des loups que celle des loups-garous, sous-entendu l'homme est un loup pour l'homme, et dans le cadre du film, le loup garou représente le prédateur sexuel pour l'héroine qui sort à peine de la puberté...

Métaphores & compagnie...

Elle rejoint les loups à la fin?

J'ai pas vu ça, moi.

A la fin du film on voit les loups qui rentrent chez elles, qui trouvent sa chambre, rentrent en fracassant les vitres et on entend la fille qui hurle de terreur.

C'est pas tout à fait la même chose vous en conviendrez!

Oui, toi tu parles de la fin " dans le monde réel"....

Alors que dans son monde imaginaire, elle part en compagnier du loup garou... je ne pense pas que la fin" réelle" - j'insiste sur les guillemets, car ce n'est en fait, qu'un rêve secondaire, comme lorsque tu crois t'être réveillé, alors qu'en fait tu dors toujours - et surtout, ce n'est qu'une fin un peu facile, destinée à conclure le film sur un sursaut....

En tout cas, ça n'a à mon sens rien à voir avec la peur des loups, vu que les loups symbolisent dans tout le film quelque chose d'animal d'incontrôlable : la puberté.... et cette jeune fille qui a réussi dans son imaginaire à accepter ces changements en rejoignant le loup, quand elle revient à elle, elle doit faire face à son problème ( les loups/puberté) qui reviennent vers elle au galop....

Le loup n'est définitivement ici qu'un symbole, et en aucun cas je ne trouve que le propos du film soit de jouer avec la peur ancestrale du loup... il faut dépasser les apparences....

Oh tu sais j'avais très bien compris l'aspect symbolique du film... il est tellement évident pour qui réfléchit un peu.

Le problème c'est que tout le monde ne réfléchit pas. Et que donc, ce film, en ayant choisi l'image du loup, lui porte préjudice.

C'est incroyable ce que l'histoire du petit chaperon rouge à pu entretenir la peur du loup dans l'inconscient collectif.

Exactement, un des meilleurs films de Neil Jordan à mon sens. Un must !
J'ai eu la chance de le voir la première fois au cinéma dans un petit cinéma de quartier à Paris.

Il y a plein de symboles dans le film, en l'occurence la peur liée au loup et la crainte qu'il inspire. Cela dit, ce n'est en aucun cas un film visant à craindre ou à montrer le mauvais côté du loup.
Ceux qui, après le film le pensent, n'ont rien compris.

Il y a ce côté animal qui est en chacun de nous, et la crainte de ne pas pouvoir le contrôler.
La cruauté des hommes est aussi très présente dans le film, vis à vis de l'inconnu. L'homme a peur et craint ce qu'il ne connaît pas ou très mal.
Neil Jordan a voulu démontrer en quelque sorte dans son film que, comme il a été dit, l'homme est un loup pour l'homme. Et ce n'est pas celui que l'on croit qui est le plus cruel.
" J'irai jusqu'à dire que ce film, justement, tendrait à nous rapprocher des loups "

Comme le disait GreyWolf:

Justement, je ne pense pas non plus. A l'instar des Dents de la mer par exemple, qui à l'époque avait fait une très mauvaise publicité aux requins blancs (et même Spielberg ne s'attendait pas à de telles réactions négatives), le film de Neil Jordan vise plutôt la nature profonde de l'homme par la symbolique du loup-garou.

Quant à la fin, l'héroïne finit par se faire surpasser par ses rêves, qui finissent par devenir réalité en quelque sorte. Il en va de même qu'elle finit par avoir des liens avec les loups, et quelquepart, ils viennent la chercher.
... c'est comme ça que je l'ai perçu du moins

Au moins, nous sommes tous unanimes sur un point: c'est un très bon film qu'il faut voir au moins une fois.

Heu, n'oubliez pas non plus que le film est à la base une excellente nouvelle d'Angela carter dont il s'est directement inspiré et que je ne saurais trop conseiller à ceux qui voudraient se replonger dans ce chef d'oeuvre onirique...
Vous trouverez cela dans toutes les bonnes librairies...

Prix du jury Avoriaz 1985. Le mythe du chaperon-rouge est revisité. Surtout ne pas s'éloigner du sentier...