J'ai découvert Stephen King via le cinéma par "Carrie au bal du diable". Par la suite, j'ai voulu lire le roman puis j'ai suivi le fil d'autant plus que l'auteur jouit de la réputation d'être un maître de la littérature fantastique.
Son roman le plus réussi, d'après moi, est "Simetière" : fantastique, mais le film est une horreur.
C'est l'histoire d'un cimetière d'animaux crée par des enfants... il y avait même la tombe d'un poisson rouge ! Mais derrière ce lieu candide, au-delà d'une barrière naturelle quasi infranchissable de ronces et de sous-bois touffu, se situait un autre cimetière, d'origine indienne et de réputation maudite : il représentait l'inexplicable et l'imprévisible sous une lumière maléfique.
Cette image m'est revenue à maintes reprises, dans d'autres contextes. Derrière une apparence candide et ludique se tient parfois quelque chose de sournois et de dangereux.
Par exemple, le chamanisme en version New Age comme on le trouve sur le Net, est inoffensif tout en ne manquant pas de charme mais au-delà, derrière une montagne de privations, se tient la forme traditionnelle aussi effrayante qu'impitoyable. Le jeune était pratiqué en Sibérie comme en Amérique, en passant par l'Afrique et l'Orient, la privation de sommeil, la prière et la méditation en plein soleil sans boire la moindre goutte d'eau ou de bière fraîche étaient monnaie courante à toutes les époques. Les moines chrétiens pratiquaient eux aussi le jeûne et la prière contemplative dans l'espoir d'une vision mystique.
Les privations et l'épuisement permettent d'accéder à l'état de transe, aux états différents de la conscience, en s'exprimant sous la forme de rêves éveillés.
http://www.paranormal-fr.net/forum/viewtopic.php?f=5&t=30310&p=519448#p519448"On peut apprendre à nager dans 2 mètres d'eau aussi bien que dans 10 m", répètent souvent les psychothérapeutes pour encourager leurs patients à pratiquer la relaxation.
L'état de détente est une transe légère, le cerveau émet des ondes alpha et à un stade avancé s'ajoutent les ondes theta, des ondes très longues comme lors d'une méditation . Les maîtres Zen parviennent à harmoniser ces ondes qui signalent l'état de méditation profonde. Les totems sont des forces de l'inconscient ; une force n'a pas de visage, elle peut prendre toutes les apparences.
"Simetière", l'image-clef du roman, deux cimetières séparés par une barrière naturelle, se reflète dans de nombreuses situations et dans des domaines très différents. Le génie de l'auteur a su la saisir et la mettre en valeur pour dépasser largement le cadre du roman et de la fiction.