Skinwalker et Ji-em, comme on l'a dit précédemment il faut se remettre dans le contexte de l'époque, les réactions n'étaient pas du tout les mêmes. Un film comme "l'étrange créature du lac noir" faisait peur aujourd'hui alors qu'aujourd'hui la créature amuserait tout juste un enfant.
Maintenant que le cinéma (surtout depuis l'arrivée du Technicolor) à effets spéciaux vise avant tout le réalisme absolu à grands renforts d'imagerie numérique ou de maquillage.
A l'époque on tournait en noir et blanc et c'était encore tout neuf.
Et ce qui fait la valeur d'un film ce n'est pas seulement la réaction de terreur qu'il peut susciter mais un ensemble constitué de l'intrigue, du jeu des acteurs (actrices), des décors (où sont les matte-paintings !?), les prises de vue, les angles et mouvements de caméra et leurs rôles dans l'histoire, la photographie, le rythme...
Maintenant (et je me permets un hs en exemple), quand je parle cinéma et qu'on me dit "2 Fast & 2 Furious c'est trop de la balle, ça déchire comme film" je dis non, c'est de la daube. "Ah ouai, mais il y en faut pour tout les goûts"...
Certes, mais le boudin, même si il y en a qui en mangent, ça reste quand-même du boudin.
Ce qui me permet de terminer en citant l'un des domaines que je n'ai pas cité plus haut et son digne représentant français : Michel Audiard, qui a montré l'importance des dialogues.
Un film comme Metropolis, de Fritz Lang, ou Potemkine, d'Eisenstein, n'auraient que peu d'effet aujourd'hui alors que leurs qualités cinématographiques et leurs impacts n'ont que rarement été égalés.
Eisenstein est d'ailleurs celui qui a démontré l'importance d'un bon montage, chose qui fait souvent cruellement défaut de nos jours.
Un exemple moderne : "Le silence des agneaux" était et reste un excellent film pour les différentes qualités abordées précédemment, "Hannibal" n'en est qu'un pâle reflet parce qu'il y manque de nombreuses qualités que l'on a essayé de remplacer par une sur-enchère de tripaille.