Tu ne veux pas plutôt parler de son fils?
Azama, ta dernière réaction me fait penser à un article de Philippe Bilger paru sur Marianne2.fr.
http://www.marianne2.fr/Omar-Raddad-n-e ... 07646.htmlEn quelques mots, même si je reproche à cet article son titre beaucoup trop ostentatoire et l'accusation d'Omar Raddad sans même argumenter sérieusement avec des éléments factuels, je dois quand même dire que je partage une partie de ce qui est écrit, à savoir:
Citation:
Pratiquement tous les médias, enivrés depuis quelques jours, mêlant les approximations et le promotionnel pour l'éloge d'un film de Roschdy Zem totalement engagé au service de la cause d'Omar Raddad, dans une sorte de « judiciairement correct » unanime, n'ont qu'une obsession : asséner l'innocence d'Omar. Sans savoir, sans rien connaître pour la plupart, en enfourchant la monture la plus confortable pour des journalistes et des artistes : celle qui se trompe de victime (Le Monde, Canal Plus, JDD, Version Femina).
Et aussi:
Citation:
Tous les médias en effet, même les plus lucides ou critiques par ailleurs. Là où on se flatte de passer le politique au crible, on s'abandonne en revanche, pour la justice criminelle, à la pression diffuse de ce qu'il est convenable de penser. Ne pas être en retard d'une erreur judiciaire !
Le très fin Jean-Christophe Buisson, pourtant dans la même multitude béate, s'interroge : « Et si ce film, empathique comme il faut, relançait l'affaire Omar Raddad ? » (Le Figaro Magazine)
En effet, il convient de la « relancer » mais pour mettre fin aux billevesées et cesser d'imposer une opinion absurdement dominante quand tout, examiné avec honnêteté intellectuelle, sans parti pris d'aucune sorte, notamment celui de démontrer à toute force que le marocain Omar Raddad est forcément innocent, en soupesant l'ensemble des preuves, en éliminant l'inconcevable, en s'attachant au vrai et non pas aux fantasmes de nos justiciers de pacotille, conduit à considérer que la cour d'assises des Alpes-Maritimes avait bien jugé en condamnant Omar Raddad pour le meurtre, le 23 juin 1991, de Ghislaine Marchal. Je rappelle que Me Henri Leclerc, à l'intégrité incontestable, défendait les intérêts de la famille de la victime alors que Me Jacques Vergès, qui n'a été bon qu'après le procès devant les journalistes, assistait Omar Raddad durant les débats.
Je trouve tellement simpliste de résumer cette affaire aux deux arguments que tu viens de donner que, je l'avoue, ça me met un peu en colère.
Il ne fait aucun doute qu'il y a eu des problèmes dans l'instruction et que l'enquête n'a pas été idéale (sans quoi, on connaitrait avec certitude le nom du meurtrier). On peut même dire qu'il y a eu de gros loupés. Mais lis par exemple le livre de Guy Hugnet:
Omar m'a tuer - Affaire Raddad, le vrai coupable, tu verras que les choses sont beaucoup plus complexes qu'il n'y parait. J'ai aimé ce livre parce que je l'ai trouvé rigoureux, et surtout, sans a priori. Guy Hugnet n'énonce que des éléments factuels et en tire ses propres conclusions, sans pour autant rien affirmer. Il ne défend pas au départ une théorie plus qu'une autre. Il ne sélectionne pas les infos selon son bon vouloir ou ce qui l'arrange, il évite aussi les discours populistes et/ou démagogiques. Il se contente de ce qui
est.
Regarde le résumé de l'affaire sur Wiki: il est très bien. Il résume les grands points de l'affaire et soulève les points qui accusent Raddad comme ceux qui le disculpent: c'est ça l'honnêteté intellectuelle.
Quant à l'analyse graphologique, je n'ai pas la même version: au mieux, les experts ont déclaré que c'était bien l'écriture de Ghislaine Marchal. Au pire, ils ont juste dit qu'ils ne pouvaient pas trancher.