seiib a écrit:
Baba Yaga a écrit:
Salaryman a écrit:
Je suis cadre sup et pourtant fils d'un chômeur de longue durée. Je n'ai jamais eu aucune difficulté à trouver du travail et celui que j'ai trouvé n'a jamais été par relation.
Salaryman, jamais n' a écrit:
Je suis cadre sup et pourtant fils d'un chômeur de longue durée. Je n'ai jamais eu aucune difficulté à trouver du travail et celui que j'ai trouvé n'a jamais été par relation.
Je ne suis pas cadre sup et je préfère ne pas évoquer la vie de mon père sur un forum public. Faites gaffe quand vous faites des quote.
Le populisme invoqué par Baba Yaga... oui sûrement... comme les quote sortis de leur contexte, c'est cliché...
Félicitations à toute cette jeune génération qui, partie de rien, a su devenir cadre sup malgré les embûches de la vie. Pour la plupart de mes potes d'enfance issus de milieux modestes, la majorité sont devenus au mieux flics, militaires, vendeurs ou employés de bureau. Les seuls enfants "modestes" à être devenus ingénieurs ou cadres ont eu une éducation bien cadrée avec un accompagnement parental important (des parents qui se sacrifiaient à la tâche pour que leurs enfants aient une meilleure vie, et des enfants qui accumulaient les petits boulots en plus de leurs études pour ne pas décevoir leurs parents - une minorité comparée aux soulards prétentieux qui abondent dans les ESC ou les facs de Droit/Médecine). Ce qui n'était pas le cas des gosses d'alcooliques et de divorcés déglingués qui faisait le gros de mes fréquentations.
Au passage :
http://www.scienceshumaines.com/index.php?lg=fr&id_article=24403Dans Sciences Humaines, au sujet de la mobilité et de la fluidité sociale, Xavier Molénat a écrit:
En France, sur le long terme, l’étude de référence est celle qu’a menée le sociologue Louis-André Vallet en 1999 sur l’évolution de la mobilité des hommes âgés de 35 à 59 ans entre 1953 et 1993. Il montre que dans l’intervalle, la mobilité a fortement augmenté. Alors qu’en 1953, 50,7 % des hommes de 35 à 59 ans étaient classés dans la même catégorie sociale que leur père, ils ne sont plus que 40 % en 1970, 37,6 % en 1977, 36,5 % en 1985 et 35,1 % en 1993. Une évolution qui doit beaucoup aux transformations structurelles de la société française .
La fluidité sociale n’a en revanche que peu évolué, selon L.‑A. Vallet. Le lien unissant origine et position sociale a subi une « lente érosion » de 0,5 % par an. « Parmi les quelque 12 millions de Français, hommes et femmes, âgés de 35 à 59 ans et qui ont un emploi en 1993, environ 4 % occupent des positions sociales qui n’auraient pas été les leurs en l’absence de cette augmentation de la fluidité sociale en quarante ans. » À ce rythme, il faudrait deux siècles pour atteindre une situation où les destins sociaux ne dépendraient plus de l’origine sociale.
Une étude de l’Insee portant sur les hommes âgés de 40 à 59 ans montre cependant que cette tendance ne s’est pas poursuivie entre 1993 et 2003. À cette dernière date, on trouvait toujours que deux tiers des individus ont une position sociale différente de celle de leur père. Mais si la mobilité structurelle a constamment augmenté, la mobilité nette a en revanche diminué. D’autre part, les inégalités d’accès aux statuts supérieurs se sont accrues en dix ans : en 2003, la probabilité qu’un fils de cadre occupe une position sociale supérieure à celle d’un fils d’ouvrier est de 78 % (73 % par rapport à un fils d’employé et 67 % par rapport au fils d’une personne exerçant une profession intermédiaire), contre seulement 74 % en 1977 et 73 % en 1993.
_________________
Don't hate me caus' I'm beautiful.