Voici un vaste débat dans lequel on pourait évoquer nombre d'arguments pour chaque position.
Dans un premier temps, n'oublions pas que les autorités religieuses de nos nations occidentales nous ont inculqué depuis des générations que le suicide, c'est mal. C'est tellement ancré en nous, dans notre inconscient collectif qu'il nous est difficile de croire un instant qu'il puisse en être autrement.
Bien que j'en ai conscience, j'ai toujours repoussé l'idée de mourir un jour de la sorte. J'ignore ce qu'il y a après la mort, mais je refuse la moindre possibilité de ne pas rejoindre ceux que j'aime.
Alors forcément, aider des gens à mourir de la sorte. C'est difficile de l'envisager avec de telles idées profondément installées en nous.
Et pourtant, en ce qui concerne l'euthanasie, cela semble poser moins de problème. Nous avons presque tous eu un proche en phase terminale d'une maladie grave qui a terminé sa vie dans des conditions difficiles. Est ce être égoïste que de leur accorder une délivrance que seule la mort peut leur apporter? Je ne le pense pas. Ma grand mère était dans ce cas et j'ai souhaitée que sa mort la délivre enfin. Je suis désolé si ça choque certains d'entre vous, mais il y a des moments où un respect strict de la vie est inhumain.
Maintenant, parlons de la dépression. Là, c'est plus délicat. Déjà, pour beaucoup de gens, la dépression, c'est du vent. Une excuse pour obtenir des arrêts de travail ou pour justifier qu'on glande un max sur son lieu de travail et j'en passe. Ce sont des jugements que j'ai déjà entendu maintes fois. Quelle absurdité!!! S'il existe des simulateurs, la dépression est une maladie grave qui peut faire beaucoup de dégats. J'ai lu ici qu'il faut davantage aider les dépressifs à retrouver gout à la vie. Je suis d'accord. Comment ne pas l'être? Mais combien d'entre eux se sont vu prescrire des médicaments qui les abrutissent comme seul traitement. Alors qu'il existe des structures avec des spécialistes qui prennent en charge ces malades avec un suivi composé d'activités diverses, d'entretiens pour les soigner et évidemment quelques médicaments, mais dans une moindre mesure. Y a t'il assez de ces structures? Et sont elles accessibles à tous ces malaldes? J'ai bien peur que non.
Et je ne parle pas de ceux qui n'ont personne pour les orienter vers ce type d'aide.
Alors faut il pour autant les assister au suicide lorsqu'ils le désirent. Ce n'est pas évident. D'autant que le risque de dérive d'un tel système m'effraie au plus haut point. J'imagine des sociétés à but lucratifs qui exploiteraient le filon : "Vous voulez mourir, ça vous coûtera autant...". C'est simplement inacceptable.
Dans l'idéal, il faudrait que ce soit dans un cadre médical très controlé. Un système qui les prendrait en charge, essayerait de les soigner et n'accèpterait l'assitance au suicide qu'en dernier recours. Un système efficace ne verrait pratiquement jamais de candidat à l'étape finale. Mais notre société accepterait t'elle de se donner les moyens nécessaires à un tel système.
Pour terminer, avez vous déjà vu le film "le soleil vert" avec Charlton Heston? Ca n'a qu'un lointain rapport avec le débat, mais tout de même...
Citation:
Soleil vert se déroule en l'an 2022. New York baigne alors dans une étrange lumière jaune, qui a détruit la faune et la flore. Très peu de terres sont encore cultivables et les habitants qui n'ont pas les moyens d'acheter des aliments naturels mangent un aliment de synthèse, le « Soleil vert » (Soylent green), produit par la multinationale « Soylent ». Les émeutes sont fréquentes et sévèrement réprimées.
Thorn, un policier intègre, vit avec son ami Sol Roth dans un petit appartement new-yorkais. Sol peste contre l'état du monde et est nostalgique du passé tandis que Thorn se contente des seules choses qu'il a connu, à savoir la nourriture synthétique et la canicule perpétuelle. Dans le même temps, William Simonson, un des dirigeants de la société agroalimentaire Soylent est tué chez lui ; Thorn est chargé de l'enquête et découvre que ce meurtre qui semblait passer pour un crime crapuleux se révèle en fait être un assassinat pour l'empêcher de révéler un terrible secret. Thorn va découvrir que le garde du corps de Simonson, Tab Fielding, est complice car il était absent au moment du meurtre, parce qu'il est propriétaire d'un bel appartement qui éveille les soupçons de Thorn mais aussi parce qu'il a les moyens d'acheter de la nourriture naturelle telle que de la confiture. Thorn se révélant trop curieux, Donovan, l'homme en charge de la sécurité de l'État décide de le supprimer par l'intermédiaire de son tueur à gage, Gilbert qui se révèle être également l'assassin de Simonson. Profitant d'une émeute due à l'épuisement des stocks de soleil vert disponible , Gilbert tente de tuer Thorn en lui tirant dessus mais échoue par deux fois tellement la foule est dense. Thorn finit par maîtriser Gilbert et l'envoie sous une dégageuse, sorte de camion-benne servant à prendre des gens au hasard sans ménagement dans la foule et à les enfermer dans le réservoir, où ils finissent écrasés.
Pendant ce temps, Sol se rend à l'échange, bibliothèque où se réunissent les gens instruits et apprend que Simonson a été assassiné parce qu'il n'a pas été jugé apte à conserver un secret ; en apprenant ce secret, Sol décide d'aller au Foyer, endroit où l'on se fait euthanasier. Thorn arrive trop tard pour l'en empêcher mais découvre ce qu'était le passé, des paysages magnifiques, la vie sauvage, la beauté de la nature. Sol lui demande de trouver une preuve de ce qui se passe ; Thorn se glisse dans un camion emmenant les cadavres à l'extérieur de la ville et découvre que le soleil vert est fabriqué à partir de cadavres humains. Pourchassé par les tueurs au service de l'État dont Tab Fielding, il n'a pas le temps de révéler ce qu'il sait à l'échange mais tout en étant mortellement blessé, il parvient à prévenir son supérieur et lui fait promettre de tout révéler.
Source :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Soleil_vert_(film)