Roger CHEHET a écrit:
Petit à petit la discussion a dérivé sur le suicide en général, ce qui est un autre débat.
Oui et non.
Comme le disait nico_virtua, l'association Dignitas chargée d'aider l'euthanasie a accédé à la demande d'un grand dépressif pour mettre fin à ses jours. On quitte donc le domaine de la simple euthanasie d'une personne condamnée pour rentrer dans celui d'une sorte de "légalisation du suicide"... D'où les nombreuses questions que cela soulève.
le grigou a écrit:
On garde souvenir des actions d'un grand nombre de personnes, notamment sur le plan artistique (peintres, acteurs, musiciens, etc.) ou politique (dictateurs, hommes politiques, etc.). Après c'est sûr, le citoyen lambda en général est oublié assez vite en dehors du cercle familial et amical.
Voilà, tu viens de le dire toi-même : ce genre "d'immortalité" n'est accessible qu'à une poignée d'élus.
D'ailleurs, au demeurant, rien ne dit du tout qu'on se souvienne encore de Léonard de Vinci ou de Napoléon d'ici 200 ans ou 300 ans. Ou alors, il se seront devenus un nom parmi tant d'autres, de la même façon que "Artaxerxès III" ou "Childebert" n'évoquent lus grand chose dans l'esprit de nos contemporains...
Kumiko a écrit:
Sans être religieux, on peut néanmoins croire en l'existence de l'âme et d'une certaine continuité après la mort
Techniquement, on est déjà dans la croyance. La réincarnation et l'âme relèvent de l'opinion personnelle et de la foi... Ce ne sont donc pas des certitudes.
Or, si on écarte toutes les possibilités incertaines telles que l'âme, Dieu, la métempsycose... et qu'on ne garde que ce dont on est réellement sûr, la vacuité de l'existence est la seule option qu'il nous reste.
Mais bon, on s'écarte du fond de débat pour dévier sur celui du sens de la vie (qui est une vaste question, elle aussi). J'utilisais juste cet argument pour illustrer la raison pour laquelle j'ai un avis complètement neutre sur le suicide.
Si je ne vois pas le suicide comme une bonne chose, je ne le vois pas non plus comme le pêché ultime qu'en ont fait les religions abrahamiques. Je peux comprendre, lorsqu'on a beaucoup souffert et qu'on ne voit plus de lueur à l'horizon, qu'on décide de tirer sa révérence à ce monde de fou et de prendre des vacances perpétuelles.