Tu sais quoi Flore ? J'étais persuadée que tu étais plus jeune...
Donc, tu vois, pas de quoi t'affoler...
Pour ma part, je ne suis pas une fan des sempiternels refrains "C'était mieux avant..."
Toutes les époques ont eu leur travers... et si on était plus solidaire entre membres d'une même "communauté", on n'était pas non plus très ouverts vis-à-vis de ceux qui n'en faisait pas partie : l'étranger, le malade,la fille mère, celui ou celle qui ne faisait pas comme tout le monde...
Les normes sociales, morales, intellectuelles étaient des carcans... donc bon, finalement, on est un peu plus libre aujourd'hui, et c'est quand-même pas si mal, finalement.
Rien que pour un petit exemple : une bonne partie de ce qui s'écrit sur ce site aurait valu à l'auteur - au choix - le bûcher, la prison, l'exil, l'index ou la censure... il convient donc de relativiser...
Et je ne sais pas non plus ce que c'est que "d'avoir une identité"... les hommes, les civilisations, ne sont pas destinés à rester figer, immobiles dans leurs esprits et dans leurs modes de vie.
Rien n'est parfait, mais rien n'est totalement mauvais non plus... Les choses vont et viennent, et c'est à nous d'en tirer le meilleur parti.
Le monde n'est jamais que ce que nous en faisons.
Cependant, je ne suis pas une fan non plus de notre société ( moi, éternelle insatisfaite ?

), mais ce que je regrette au fond, ce n'est pas vraiment une histoire d'époque.
L'homme a toujours traduit différemment sa bêtise, sa lâcheté, sa cupidité et sa peur/haine des autres de différentes manière...
Pour moi, tous les manques et les errements de ce monde vient du fait que l'homme se dit Humain... alors qu'il ne l'est pas encore.
Tant qu'il ne comprendra pas qu'il vaut mieux être que paraître, être qu'avoir, qu'il se laissera dicter sa conduite par son égo, par la peur, plutôt que par l'amour de ses prochains et de l'univers qui l'entoure, il en restera au même point : il croira que le dernier I-Phone fera de lui un être heureux et accompli, qu'un peu de pétrole vaut bien de laisser une dictature en place et un peuple mourir de faim, il verra dans l'autre une menace, et il comblera sa peur, sa culpabilité et son manque d'amour par des biens dont il finira par se lasser...
Evidemment que ces vieux atavismes ne se changent pas du jour au lendemain, seulement, si on continue de se complaire dans la nostalgie d'un idéal qui n'a jamais existé... alors l'idéal ne pourra pas être. Et plus encore si martelle dans toute les têtes qu'il ne peut pas exister.