Linele a écrit :
Citation:
Il est difficile de classer chaque violeur dans une catégorie bien précise tant il existe de raisons complexes qui peuvent motiver son acte. Dans certains cas il peut aussi tout simplement s'agir de pulsions qui correspondent à un acte de violence pouvant par exemple traduire un besoin de puissance et de domination sur l'autre, ou une manière d'extérioser sa colère. Mais dans tous les cas, cela relève d'un dérèglement mental qui a autant de chances de se produire si l'homme en question ne possède pas une sexualité épanouie, et/ou s'il n'a pas reçu une éducation tendant à le rendre respectueux des autres, lui-même ayant également ainsi été respecté.
En effet, les profils de violeurs sont souvent assez différents en fonction des circonstances du crime...
J'ai trouvé cette catégorisation qui me semble pas mal juste, dans cet article de criminologie :
http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:eJ267rsjD8gJ:stigma.site.free.fr/textes/2007/6.doc+viol+criminologie&cd=2&hl=fr&ct=clnk&gl=frCitation:
1. Les violeurs de femmes adultes
Les violeurs intrafamiliaux se répartissent schématiquement en deux catégories :
1)Le violeur « dépendant » qui attend et revendique affection et sécurité vis-à-vis de son conjoint et qui ne peut supporter l'idée d'une séparation ou d'un refus sexuel.
2)Le violeur « psychopathe » qui est un individu dominant et violent manifestant sa colère, sa toute puissance et son désir de contrôle sur son partenaire sexuel.
Les violeurs extrafamiliaux constituent un groupe hétérogène, les trois-quarts d'entre eux ayant des antécédents criminels de nature sexuelle ou non sexuelle. La synthèse des travaux internationaux (Knight, McKibben, Jackson, Turvey) permet de classer les viols en six catégories principales selon les motivations ou les affects prédominants au moment du passage à l'acte :
1)Le viol par recherche de réassurance ou de compensation (« power-reassurance rape »). Pour ce type d'agresseur, le viol est un moyen de se rassurer, un test de compétence sexuelle qui vise à restaurer sa masculinité. Ce violeur n'utilise que la force nécessaire pour soumettre sa victime et il renonce en cas de résistance de cette dernière.
2)Le viol par recherche de pouvoir, de domination (« power-assertive rape »). L'auteur de cette catégorie de viol, qui donne une image virile, cherche la domination, la capture, la conquête de la proie qui répond à ses fantasmes sexuels. Il utilise une violence importante qui augmente avec la résistance de la victime.
3)Le viol par rage (« anger-retaliatory rape »). C'est un viol par colère sexualisée, hostilité envers les femmes, représailles, vengeance. Il n'y a pas d'élaboration fantasmatique suscitant l'excitation sexuelle de l'agresseur qui agit de manière impulsive, spontanée, désorganisée.
4)Le viol par sadisme (« sadistic rape », « anger-excitation rape »). Dans ce cas, le violeur prépare soigneusement son crime, l'organise, se munit d'un « nécessaire de viol », torture physiquement et psychologiquement sa victime, lui infligeant des violences sur les organes génitaux. Ce viol répond à un imaginaire érotique sadique chez son auteur. La récidive est fréquente (viols en série).
5)Le viol par comportement antisocial (« antisocial rape »). Contrairement aux quatre types précédents, cette catégorie de violeur ne présente pas de problématique sexuelle particulière. Il s'agit d'un sociopathe amoral, prédateur et opportuniste qui recherche la satisfaction immédiate de ses besoins. Le viol est souvent accompagné de vol.
6)Le viol psychotique (« psychotic rape »). Ce sont ici des motivations délirantes qui poussent un malade mental schizophrène à passer à l'acte de façon impulsive et désorganisée.
Pour ce qui est de la victimologie, j'ajouterais que contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas les filles "libérées" qui ont le plus de risques de se faire violer, mais au contraire celles qui apparaissent le moins sûres d'elles... tout simplement parce qu'elles sont instinctivement détectées comme des "proies faciles".
De plus, toujours selon les statistiques criminelles, exactement comme pour les meurtres, le violeur en série représente une quantité très faible de victimes. Le violeur "type" fait partie de l'entourage de la victime ( ami, collègue, voisin etc... ), et agit généralement chez la victime ou chez lui...
En gros, on est moins en sécurité chez soi avec un ami que dans un parking souterrain ou une ruelle sombre...
