Le nombre de coups portés indique bien une réaction passionnelle et démesurée, elle n'était plus elle-même au moment des faits.
Je vais donc plaider pour cette femme.
Mesdames et messieurs les Jurés j'en appelle à votre bon sens, regardez cette pauvre femme atterrée qui comparait devant vous, franchement ressemble-t-elle à d'une criminelle, non bien sûr.
Le fait même que " l'arme " utilisée pour commettre son acte que je qualifierais de folie passagère, oui, cette arme un I-pod, en toute sincérité utilise-t-on un I-pod quand on veut réellement tuer ?
Vous connaissez la réponse, c'est non bien évidemment, l'accusée avait mis toute sa passion dans l'élaboration de ses fichiers, des longues heures de labeur acharné et la victime d'une façon assez perverse à détruit son oeuvre.
Voyant cela, elle a, je ne vois qu'une expression populaire et je demande d'avance à la cour et les jurés de m'excuser, " elle a pété les plombs ", quelque chose s'est brisé en elle, la fragile barrière de la raison humaine à cédé brusquement, sans prévenir, comme une catastrophe soudaine, imprévisible.
Vous noterez que les examens des experts en psychiatrie attestent sans nul doute que ma cliente est saine d'esprit et responsable de ses actes, mais, l'était-elle au moment de la tragédie.
Elle aimait son compagnon de toute son âme, sans doute cet acte fâcheux commis par celui-ci en détruisant son travail à exhaussé sa fureur conséquence directe d'une grande déception, oui une déception d'amour, trahie par l'homme qu'elle aimait, auquel elle faisait confiance.
En conséquence, nous sommes en présence d'un crime passionnel, presque un crime d'amour, l'accusée était excellente employée et bien notée par ses employeurs, elle avait l'avenir devant elle, mais il est bien évidemment compromis. À cette heure elle a tout perdu, la punition est déjà terrible.
Nous n'avons pas à faire à une criminelle endurcie, mais à une simple femme qui a commis l'irréparable. Certes, elle doit être punie pour son crime, c'est la loi, mais elle est jeune encore, et a des chances de réinsertion dans la société, de refaire sa vie et racheter sa dette.
Je vous demande donc Mesdames et Messieurs les jurés de juger non pas comme une machine implacable et inhumaine, mais comme des êtres humains, sensés, il ne s'agit pas de venger la société, mais de décider de la vie future d'une femme, il est bien évident qu'une lourde peine d'emprisonnement détruira à tout jamais la moindre chance de réinsertion de ma cliente. Punissez là, mais au moment du vote, n'oubliez jamais que vous tenez la vie de cette personne entre vos mains, vous avez le pouvoir de lui permettre de racheter sa faute en lui permettant de jouer à nouveau son rôle dans la société libre.
Mesdames et Messieurs les Jurés, je vous remercie et c'est en totale confiance que je remets la vie de cette malheureuse femme entre vos mains.
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