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 Sujet du message: Isidis Planitia
MessagePosté: Mer Août 02, 2006 16:05 
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Voici un de mes derniers écrit.

Titre: Isidis Planitia


Auteur: moi

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Harch passa la tête par la fenêtre grande ouverte de l’appentis, ses deux fils de 13 et 10 ans creusaient avec frénésie un trou dans le fond du jardin. Son estomac gargouilla alors en une longue plainte qui signifiait que l’heure était venue de le sustenter. L’homme décida de quitter l’atelier où il s’affairait depuis toute l’après-midi pour rejoindre la maison.
Meg, son épouse, terminait de préparer le repas du soir. L’estomac d’Harch le trompait rarement, pas besoin de montre pour savoir qu’il était l’heure de casser la croûte.
-Et alors Harch ? Ces nouvelles plantations ?
-Le blé a tenu le coup mais le maïs va avoir quelques difficultés sans un peu de pluie…
Meg dressait la table et lança un sourire confiant à son époux.
-Elle viendra à temps cette eau, ne t’inquiète donc pas.
-J’espère, mais faudrait pas qu’elle traine trop…
-Et les gosses ?
-Bah, toujours en train de creuser et de crapahuter dans le fond du jardin.
Harch sourit intérieurement. Depuis qu’il leur avait offert ces bouquins sur les pirates et leurs fabuleux trésors cachés, ils n’avaient de cesse à fouiller la terre rouge et aride des environs de la propriété.
Meg roula des yeux.
-Ils vont encore rentrer crottés de la tête aux pieds !
-Ecoute Meg, çà les occupe et puis ils se font du muscle. S’ils veulent un jour reprendre l’exploitation il leur faudra de solides bras !
Son épouse poussa un soupir mi-amusée mi-exaspérée.
-Bon, va chercher nos deux mineurs pour la douche, on va passer à table.

Tom, le plus jeune des frères, se tournait et se retournait dans le fond de son lit. Il peinait à trouver le sommeil. La respiration lente et régulière de son frère lui confirmait que celui-ci dormait déjà. Mais Tom n’y tenait plus, il avait besoin de parler.
-Sam…Sam, tu dors ?
Pas de réponse.
-Sam ! Tu dors ?
L’aîné se racla la gorge, se redressa sur son séant et se frotta les yeux avec vigueur.
-Plus maintenant Tom… Qu’est-ce qu’il y a ?
-Tu crois pas qu’on devrait le dire à papa ?
Sam souffla longuement.
-On a déjà abordé le sujet, c’est non, cherchons encore un peu. Je crois qu’on est pas loin.
-Mais pas loin de quoi ? C’est çà qui me fait peur ! T’es sûr qu’on doit pas parler de cette espèce de mini-foreuse et de ce bras articulé bizzaroïde à papa ?
Sam se leva d’un bon.
-T’es fou ? Non ! Il va appeler les autorités et on risque d’être expulsé de nos terres ! Si c’est un truc extra-terrestre comme je le pense on va nous exproprier, et tu sais comme papa peine sur ses cultures ! C’est notre secret à nous ! Pas un mot de çà aux vieux , Tom ! Tu as compris ?
Le menton de Tom tremblait légèrement.
-Tu…, tu crois que c’est extra-terrestre ?
-Bon sang, à ton avis ? Réfléchis un peu ! En pleine cambrousse et à plus de 50 kilomètres de la ville la plus proche ! Tu as vu la finition de l’articulation du bras ? Et la molette minuscule de la foreuse ? C’est certainement pas une carcasse de machine agricole ! Crois-moi !
-Oui mais si c’était..
-Chuuut ! On dort maintenant, prenons des forces pour continuer à creuser demain !
Le ton impérieux de Sam mit fin à la conversation. Quelques minutes plus tard, les seuls bruits qu’on pouvait entendre étaient les ronflements sonores des deux enfants, et le vieux volet cassé de l’atelier qui battait le mur au gré du vent.

Le lendemain matin, les deux gamins avalèrent rapidement leur petit déjeuner, ils filèrent ensuite ventre-à-terre vers leur trou et creusèrent de plus belle.
Harch, lui, reprit le chemin de l’atelier en souriant. Il vit à nouveau ses gamins s’acharner sur cette terre ingrate.
-Habituez-vous les gars – se dit-il- Il faut se battre avec cette terre.

Les enfants creusaient depuis à peine une demie- heure mais ils étaient déjà rouge de la tête aux pieds.
-J’en ai marre de creuser Tom.
-La ferme ! On continue , on est tout…
L’aîné redressa rapidement la tête , puis fixa son frère tout en tâtant le sol de ses doigts écorchés.
-Attend Sam, je sens quelque-chose…
Tom, méfiant, sorti du trou et recula lentement.
Sam, de son côté, dégageait le coin arrondi d’un objet. Il se redressa et se retourna en souriant à son frère.
-Regarde comme çà brille ! On dirait un miroir ! Non, c’est plein de petites facettes ! Regarde !
Tom se pencha et vit ce qui lui semblait être la partie d’un énorme œil d’insecte, quand son frère se retourna à nouveau le sourire aux lèvres, il n’était déjà plus là. Apeuré, il courait à toute jambe vers la maison. Sam sorti d’un bond du trou mais trop tard, Tom avait déjà rejoint les jupes de sa mère dans la cuisine.
-Maman ! Maman ! Il y a un monstre enterré dans le fond du jardin ! Il a des gros yeux, il fait peur, et..
-Qu’est-ce que tu me racontes , et où est ton frère ?
Sam pénétra à ce moment et vociférait en lançant des regards noir à son frère.
-Qu’est-ce que tu lui as dit ! Pauvre imbécile !
-Ca suffit tout les deux ! Vous restez ici ! Moi je vais chercher votre père dans l’appentis et je vous suggère de ne pas bouger d’un poil !

Meg revint quelques instants plus tard.
-Voilà, papa est parti voir votre trouvaille, il a ordonné qu’on ne bouge pas d’ici tant qu’il n’est pas revenu.
Sam et Tom patientaient, le premier fixant toujours son frère d’un regard assassin, le second les yeux au sol et pleurnichant doucement.

Un petit quart d’heure plus tard, Harch pénétra dans le salon où l’attendait le reste de la famille. Etrangement, il riait à gorge déployée.
-Ha ha ha ! Ha, çà pour une découverte ! C’est une découverte les enfants !
Les larmes lui venaient aux yeux maintenant et il se plia en deux pour mieux rire.
Meg se leva, mit ses mains sur ses hanches et fronça les sourcils.
-Bon, tu vas enfin nous dire ce qu’ils ont dégoté ?
Entre deux hoquets, Harch parvint à dire :
-Tu ne devineras jamais.
-Non, en effet, si tu ne me le dis pas…
Harch réussi enfin à se reprendre, s’assis dans un fauteuil et soupira d’aise. Il sourit à ses deux fils puis reporta son regard sur son épouse.
-Ils ont retrouvé Beagle 2 ! Tu te souviens ? On a vu çà à l’école, cette sonde qui a été parachutée ici sur Mars bien avant sa terraformation, il y a environ 150 ans je crois ! Ca devait être fin 2003 si mes souvenirs d’école sont bons !
Meg s’assis à son tour.
-Mais oui, je me souviens maintenant des cours sur la planète Mars. Ce n’est pas cette sonde qui avait été envoyée pour faire des analyses sur l’atmosphère et le sol martien ?
-Exact Meg, elle était sensée atterrir ici sur le site d’Isidis Planitia mais elle a été déclarée perdue par les autorités terriennes quelques semaines après son largage ! Ha bon sang c’est incroyable ! Et tu sais pour le fameux œil d’insecte ? C’est un des panneaux solaire !
Harch rit encore pendant 10 bonnes minutes puis se rattrapa enfin.
-Allez les gamins, faites pas cette tête là, on va la porter au musée archéologique spatial dès demain matin. On pourra peut-être en tirer quelque chose !

Dehors, de fines gouttes de pluie commencèrent à tomber.

Fin.

Notes de l’auteur :

Beagle 2 est un petit atterrisseur de 60 kg dont le module devait analyser le sol et l’atmosphère martien en vue de rechercher des preuves que la vie a existé jadis ou même existe encore aujourd’hui.
Beagle 2 disposait de 5 petits panneaux solaires (mon fameux œil d’insecte) et de bras robotiques équipés notamment d’une mini foreuse avec une meule issue de la technologie de dentisterie ainsi que d’un microscope optique.(entre autres)

Lancé le 2 juin 2003 avec l’atterrisseur Beagle 2 à son bord, le satellite Mars Express est arrivé à proximité de Mars en décembre 2003. La séparation entre Beagle 2 et Mars Express s’est déroulée normalement le 19 décembre 2003. Le 25 décembre de cette même année Beagle 2 atterrissait sur Mars.
Peu après l’heure d’atterrissage présumée, les premiers contacts radio furent tenté, mais aucun signal n’a été reçu.
Début février 2004 et après maintes et maintes tentatives de communications, il fut décidé que Beagle 2 était perdu…

Jusqu’à ce jour


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MessagePosté: Lun Août 21, 2006 16:58 
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Inscription: Jeu Mai 04, 2006 08:12
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LUCIFER CRUX


I


Grisé, grisé,
Et fatigué de tout,
La pente où je glisse me fait peur
Et je m’accroche aux boutons de ma veste,
Secouant la tête comme un hochet.

Oh vivre et sentir
Ce qui se trame dans les limbes,
Fausses ombres engluées de clair de lune !
Ma carte neuve se brise,
Mon rhombe va s’endormir...

Silence, reste au creux de moi,
Si je suis vide, emplis moi d’innocence,
Reste, compagnon de fortune,
Ce soir, reste avec mes larmes.

J’ai vu une sorte d’impalpable,
Quelque chose,
Et toi, qu’as-tu vu ?

-J’ai vu les plaines de l’ombre
Les plaines maritimes,
Cristal de bohème
Où coule le whisky.

-A l’aube les âmes se blessent
Aux rayons de l’aurore.
Qu’on m’allonge maintenant,

Demain je deviendrai cela,
Crâne, cadavre, goule,
Ou repas,
Cervelle morne et tordue,
Pétrie de lard et de bois,
Coque hantée d’eau saumâtre !

L’encens pénètre les fibres de ma chemise,
Et je fouette un ostensoir;
Au bruit accourent mes serviteurs,
A demi effrayés par mon rire suraigu.

Je suis d’instinct le tracé
Des sentiers en haillons
Que forment les braises,
Fer, et acier, mélés
De cendres et de gui.

Jour honni des siècles d’encre
Et paria des gloires maudites,
Clair parsemé de gorges,
Rimes doublées de satin flamboyant,
Qu’offrent les esprits des morts ?

Ils s’enferment dans leur boîte,
Et ne pensent à rien,
Qu’à hanter les souvenirs.

Si mon âme
Attend d’être guérie
Et bercée de musiques blèmes,
Je ne veux pas me détourner.

L’ennui dégoutte de mes veines...

Drape-moi dans une toge.

Mes entrailles sont une ceinture
A mon goût.

Qui peut te croire, enfin,
Porte grinçante sur mon domaine ?


II


Libres, libres, sommes-nous incroyables?
Jusqu’aux volets d’aubépine
Il me suivait à la trace,
Rétiaire invisible et lent,
Et je n’ai pas même ri.
Je n’ai chagriné personne, pourtant,
Et rien ne m’en veut en ce monde,
Menhirs de sable !
Ce druide noir me hante et s’en va.
Jouet...
Partie de moi qui me connait
Mieux que je connais mes liens
Grisés de vitesse au-dessus des pages,
Prévenant la plume ; le velin
Blanc, l’aurore, le soleil,
La triste journée, le soir,
La nuit.
Et encore, il vient,
Parlant, rampant, moribond,
Vagabondant mon âme...
Oui..
Est-ce cela ...
Mon âme...
La prendre, à tout le moins ;
L’acheter, peut-être ;
Garnement !
Se peut-il être vain et grand tout à la fois ?
Son rire m’est apparu, enfin,
En son océan.
Mais l’aube est partie...
Serai-je encore seul, jusqu’à ce soir ?


III


Moi, j’ai vécu,
Et je cherche ma ressemblance.

Je viens quand je veux,
Je ne pars qu’en linceul,
Un carosse plus rapide que ton pouvoir.

Mon âme,
Ne pose pas trop de question, j’ai mal à la tête...
On me l’a arrachée,
Et je le digère mal,
Mon sang.
Les ténèbres m’accueillent.
Derrière ton bureau tu diriges les hommes,
Leur esprit, tout au moins,
Mais moi, MOI,
Je tire et je tue,
Mieux qu’aucun Chatterton,
Ce que, pour l’instant, tu semble devenir...
Et moi qui roule mes dents ensanglantées
A me faire mal !

Tu viens et tu pars librement.
Selon tes libertés;
Et aucun dieu n’a plus de liberté qu’un Homme.
Voilà ce qui te manque, pour réussir :
N’être plus un Homme.
Tandis que la plus petite source d’eau claire
Me blesse comme sabre,
Inconscient !
Tes pages rongent ma peau depuis trop d’heures,
Maintenant.
Tu m’as même pris mon mot.
Le sel des larmes, vois-tu,
Pique affreusement mes chairs,
Alors arrête de te plaindre !
Tu te plaindras bien assez tôt.


IV


Là où je vis,
On pourrait entendre l’écho des ombres,
Rampantes, aux brasiers rouges,
Les sons de leurs trompes suintant des parrois.
Une foule est là,
Qui me contemple,
Et ses cris couvrent le sifflement des trompes.
Large et claire est l’épée
Qui pend à mon siège,
Et de temps à autre je caresse sa lame.
Parfois les danses s’arrêtent,
Et je regarde pensivement les ténèbres ;
Et j’imagine tant de choses...
C’est ainsi que je me repose.
La pluie force les ombres à se cacher,
Et j’emets une plainte funèbre.
Aussi les morts se réveillent,
Et viennent danser avec moi.
D’autres démons se lèvent avec eux,
Lorsque la pluie redouble de violence.
Chaque goutte me fait MAL !
Les morts sont si fatigués
Qu’ils dorment pendant des temps incertains...
Les nuages bleus, scintillants d’éclairs...

Oh ce que tu manques, mon ami,
A vivre sur terre !


V


Si le Diable t’invite,
Ne suis pas son manteau,
Ne lis pas son carton,
Ne va pas à sa messe.
Ne cherche même pas à savoir ce qui viens après la Mort.


VI


Je te vois...
Crois-tu que je sois mort ?

Voilà la nuit.
Quand dormirai-je, pitié,
Je voudrai dormir !

Qui te dis les leçons oubliées,
Sinon moi ?

Assez de nuit sans rêves.
Je veux dormir.

Tout le monde voudrait dormir ;
Moi le premier.

Enfant des saules,
Mes rêves à moi sont si terribles...
Tu devrais y goûter,

Ne ferme pas les yeux, le jour n’est pas encore venu !
Tu devrais y goûter, dis-je,
Comme parfois je goûte vos plats aigres.

Vrai et faux se mêlent de te conduire,
Etonnes-toi d’être écartelé !

Repose-toi, et tu perdra ta nuit.

Puis-je gagner ?

Dors, petit poête,
Et attends-moi demain.

Attends un peu avant d’écrire.
La nuit a été propice aux rêves,
Et, moi,...

Gratte-papier, tu voyages !

Je rampe, sourd,
Suintant, mon gilet graissé,
Et tout s’effondre sous mes pas,
Bris de verre ahuris...

Tu ne connais pas
Les souffrances des Hommes.

Il fut un temps où je les imaginais,
Les souffrances des Hommes.

Ces bris de verre...


VII


Je te parerai de voluptés,
Sans cesse déférées de ton organe
- Cerveau mol - à faire pâlir d’envie
Les carnes qui me domptent.
Encre rousse où je me baigne,
Tu laisses mes sens flétris et mon souffle
Infuse lentement dans tes séraphes.
Créon de fiel, tu t’égarerais
Dans les limbes atroces ?
Non, cher poète, Je te laisse le soin d’avoir
La prime pour ta tête.
Ne laisse personne - personne -
T’approcher comme je l’ai fais, ô mon ange !
Reste futile où grave, mais libère,
La flesh, fais-là jaillir...
Tiré aux vents des feux follets,
J’assiste le monde durant sa longue agonie.
Sans cesse dompté par les Hommes,
Je résiste aux dieux sans nombres...
Douceur, aigreur,
Rien ne me dure autant
Que la peine !
Si, toutefois, un poète me tente,
Moi qui ai tenté les mortels,
Grâce lui soit rendue.
Mais trop souvent je reste indécis, et, seul,
Je m’écoute pleurer.
Graisse,
La chair qui étouffe me plait tant !
Les hommes se fanent en douce,
Comme un condor assoiffé d’os.
Laissons cela :
Tu veux, dis-tu,
Ce que mes mains recellent ?
Les sables gris de toute clameur,
Les craquements de bois sec,
Au gré des feux de pierres ;
Je te laisse la suite en gage, cher poète,
Pour qu’on laisse mes cris vieillir,
Sordides,...
Comme tout, les marais assèchent les yeux,
Le vide semble immense,
Libre vent fou des sentiers hurleur !
Laisses de romans,
Attache tes chiens avec,
Et cour devant eux,
SANS Tête !!!
Allume donc ta peur du loup,
Croire enfin aux cavernes des monstres,
C’est chercher au loin ce qui vit, là,
Et l’ultime éclat du gypse me ronge,
Ronge enfin la lune,
Enorme rouge au feu des luisants !
Accroche encore le peu qui te reste
Aux arbres torves,
Et lance au loin la vue des mains sombres
Qui gratte ta couenne.
Semmé de toute part d’enfants gras aux dents jaunes,
Qui sucent ta graisse lourde,
Tu hurles de plus belle, la douleur
Est ATROCE.
Et bien des fois tu pries
Pour que cela cesse.
Moi seul peux te défaire
De tes maux.
N’aime personne,
Et je te suis.
Aime tes vers, je te vomis,
Comme un steak imbibé de larves.
Jamais chaudron ne m’a rendu plus muet.
Crois-tu être seul ?
Tout, ici, se ligue,
Se tord s’enchevêtre, s’éventre et se forme,
Se lie, se coud, se découd puis se tisse,
Se fane, renait, remeurt et vit encore,
Court, saute, et tombe sur le sol,
Tourne, gît, fuit et revient,
Casse, perce, forme, fond,
Martèle, frappe, tord, encore, de plus belle,
Lisse, polie, chatoie, admire,
Puis tombe, se casse, et recommence.
Suivras-tu mon avis ?
C’est ce que tu es qui brille.

-Je ne crie pas au fou
Si je suis dans la salle,
Mais je me penche aux fenêtres,
Et, les persiennes entre les crocs,
Je vide ma substance
Au son des cors de bois noir.

-Ecris !
Ecris Toujours !
Quand tout l’enfer serait contre moi,
Tu n’aurais pas la moindre phrase valable
Sur ton mauvais velin !


VIII


Pourquoi pousser ainsi au crime ?
N’en a-t-il pas assez ?
Je veux la gloire, pourtant.

Alors, où est mon écrin ?

Criard des vitres glissantes,
Ta tourbe ne glaise que les racines,
Mais les dents s’accrochent toujours,
Là où il n’y a plus de place.
Le feu se rend aux nuits sans lune,
Pour pouvoir mourir décemment.


IX


Mon cocher s’impatiente.
Veille bien à ce qu’il n’attende pas !
Qui croire ?
Le fou où l’animal se lèche,
Ou bien l’animal ?


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 Sujet du message: qui écrit quoi
MessagePosté: Mar Septembre 12, 2006 22:06 
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Inscription: Mar Juin 27, 2006 15:44
Messages: 4
Moi j'écris tout le temps, fragments, rêves, observations, colères, manques, joies et délires, j'aime ça, si je ne pouvais plus écrire je ne pourrais plus vivre, je suis écrivain public d'ailleurs, au moins je suis sûre d'écrire chaque jour, et même n'importe quoi, utile ou inutile beau ou même idiot, j'écris si un matin je vois le jour se lever orange comme un vers-luisant qui gratte son ventre sur les cimes, ou quand un enfant pleure , ou si un rêve m'obsède, un vilain qui passe la tête haute, un air d'accordéon, un fait divers, enfin vous m'avez compris ...
shuss


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MessagePosté: Ven Novembre 17, 2006 09:06 
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Inscription: Mar Avril 18, 2006 02:46
Messages: 116
Localisation: Montreal au QUEBEC
Moi de mon coté je compose des chansons. Partition de piano et guitare comprit ...j'en est pas mal mais jusqu'à maintenant c'est plus un passe-temps qu'autre chose. J'aimerais bien par contre gagner ma vie avec ma musique . Je ne crois pas être si mauvais.
:)

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MessagePosté: Lun Décembre 04, 2006 15:27 
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Inscription: Mar Juillet 25, 2006 17:25
Messages: 373
Localisation: ici ou là....
Bon, moi je ne compose rien! lol!
Mais c'est juste un petit coup de gueule à tous ceux qui prennent des chiens pour s'en débarasser ensuite...J'ai lu des chose horribles (sur le site en lien dans ma signature),qui m'ont donné envie de réagir et ça à donné ça :

Mon meilleur ennemi…

Tu disais aimer les loups,
Tu disais être toujours là pour moi,
Que rien ni personne ne pourrait nous séparer,
Alors pourquoi suis-je là ?
Dans cette cage, avec mille autres congénères ?
Que t’ai-je fais pour que tu m’abandonnes ainsi ?
N’ai-je pas été gentil et calme quand tu me lassais seul?
Ne t’ai –je pas donner tout l’amour que j’avais ?
N’ai-je pas été affectueux avec tes petits monstres qui me tiraient la queue ?
Qui dois-je implorer pour que l’homme m’aime enfin ?
Que dois-je donc faire pour toucher enfin votre âme et votre coeur ?
J’ai tant encore à donner,
Tant encore à aimer,
Tant encore à recevoir…
Mes yeux d’un bleu sans fin,
Ma queue en panache relevée fièrement,
Moi le nordique, je vous demande de ne pas me laisser mourir, pas aujourd’hui, pas comme ça,
Sans qu’une dernière fois, un homme m’aime autant que j’ai pu vous aimer…

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Foufi, Swan...je vous aime tellement mes bébés!

"N'ayez d'intolérance que vis à vis de l'intolérance"
Hippolyte Taine


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MessagePosté: Lun Décembre 04, 2006 15:38 
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Inscription: Mer Novembre 29, 2006 11:53
Messages: 160
Localisation: Picardie
C'est très beau... Moi aussi je suis dégoutter de ces gens qui abandonnent les chiens, c'est vraiment ignioble... pauvres chiens ils ne méritent pas sa! :(

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Si vous fermez la porte à toutes les erreurs, la vérité restera dehors.

[Rabindranàth Tagore]


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MessagePosté: Mer Décembre 06, 2006 07:12 
C'est un texte très touchant, lapuce.

Ce n'est pourtant pas si compliqué de comprendre qu'un animal de compagnie n'est ni un produit de consommation courante, ni un jouet qu'on offre à ses enfants pour Noël.

On est en décembre. Si l'idée vous a traversés de vous offrir un chien, un chat, une mygale, un paresseux ou un tarsier, réfléchissez quand même à deux fois parce que vous allez devoir vous en occuper pour longtemps. Si c'est pour l'abandonner en l'attachant à un arbre dans une forêt dans trois mois, abstenez-vous et offrez-vous autre chose. Quelque chose qui ne réclame ni soins, ni attention, ni affection.

Un objet, quoi.


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MessagePosté: Mer Décembre 06, 2006 08:03 
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Inscription: Mar Juillet 25, 2006 17:25
Messages: 373
Localisation: ici ou là....
Merci à vous deux pour vos réponses,c'est tès gentil! :D
J'ai envie de rajouter une petite chose à ton intervention Cortex...
Si l'idée de prendre un animal est mûrement réfléchie, que c'est vraiment ce que vous voulez, alors, par pitié, ne faites pas faire des portées spécialement pour vous! Il y a déjà trop de chiens, chat etc à l'abandon...Les refuges sont surpeuplés, beaucoup sont euthanasiés faute de place, alors, adoptez-en un, beaucoup sont en pleine force de l'âge et ne demande qu'a avoir une famille qui s'occuperai bien d'eux...
Et si vous êtes témoin de violence envers un animal, réagissez svp, il ne faut pas laisser ces gens continuer!

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Hippolyte Taine


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MessagePosté: Ven Décembre 08, 2006 04:38 
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Inscription: Ven Octobre 06, 2006 17:33
Messages: 178
Localisation: Montréal
J'ai bien aimé ton texte lapuce. J'ai pris un petit chiot cet été et malgré ses cent-milles malices et mauvais coups qu'elle fait... je ne pourrai pas m'en séparer. C'est une grosse toutoune de maintenant 8 mois et d'un fabuleux mélange de labrador et de bouvier-bernois.

Ses jeux préférés : se sauver avec les bas sales et puants de mon coloc et mon chum (tout en tournant en rond autour de la table pour ne pas qu'on l'attrape :wink: ), manger le porte-feuille de mon chum (elle lui en a bouffé deux déjà, y comprit tout ce qui s'y trouvait à l'intérieur (permis de conduire... carte d'assurance maladie...) excepté l'argent en papier :!: ), nous répondre quand on lui parle (elle jacasse... c'est horrible parfois !), regarder mes souris et mes gerbilles tout en pleurant pour les voir de plus près et donner des coups de pattes sur le spring servant à empêcher la poignée de la porte de renfoncer dans le mur quand on l'ouvre (c'est de cette façon qu'elle nous dit qu'elle veut aller dehors et elle se fait souvent très persistante, même si on revient de dehors).

Plein de petits défauts qui font que je ne peux pas me passer de ma grosse fille... mon appartement serait tellement vide sans elle de toute façon :wink:

Malheureusement, beaucoup de gens adoptent des animaux sans penser à tout ce que ça implique... temps, énergie, moyens financiers. Beaucoup ne pensent pas qu'un jeune animal doit être bien dressé, tout en commencant par le rendre propre ce qui n'est pas toujours un beau plaisir lorsque notre maison/appartement est recouvert de tapis. Plusieurs gens ne pensent pas que comme nous, un animal peut être malade et peut nescessiter les soins d'un vétérinaire... qui ne se gène pas de vous vider les poches ! Et, tous ces animaux, ainsi choisis sur un coup de tête par qu'ils étaient "mignons" finissent dans des chenils, car une personne aura sous-estimé les besoins de ce petit animal et ses propres convictions à le vouloir :(

_________________
Apprendre à mourir ! Et pourquoi donc ? On y réussit très bien la première fois ! Chamfort
Aimez-moi ! http://s4.bitefight.fr/c.php?uid=78971


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MessagePosté: Mar Février 27, 2007 20:30 
Désolé de vous infliger ça, mais c'est un truc qui demande à sortir d'urgence.

Citation:
Juste quelques mots par-delà la distance, juste quelques phrases pour me faire partager ton bonheur. Juste quelques larmes douces-amères sous les étoiles. Elles que tu as tant de fois invoquées pour veiller sur moi et sur nous, posent à présent leur tendre regard sur le lien qui t'unit à un autre.

Et toi, mon ange, tu parviens encore à trouver un peu de place pour moi dans ton coeur, si beau et si grand. Ton amitié parviens à faire couler sur mes joues les larmes que ton absence n'avait jamais pu m'arracher. Merci pour cela, j'en ai tant besoin.

Tant de choses viennent s'entremêler dans ces quelques gouttes salées... joie, soulagement, regrets, envie, tous viennent s'unir en une seule émotion, fusionnés comme l'étaient nos coeurs, un soir de printemps.

C'est une autre rencontre qui me fait écrire ce que tu ne liras jamais, mais entendra bientôt. De tout mon coeur qui te fus un jour entièrement consacré, je souhaite qu'elle t'apporte tout ce que je n'ai pu t'offrir et t'aide à réaliser tous tes rêves, ceux qui feront de toi un jour, je le sais, la plus belle maman du monde.

Vis à fond ces moments si rares, car si je sais à quel point ils sont précieux et uniques, c'est parce que c'est toi qui me l'a appris. Nulle jalousie dans mon coeur, seulement une pointe d'envie, celle de vivre, moi aussi, ce qui te rend si radieuse.

Moi l'homme de raison, j'ai foi en toi, en ton bonheur, en notre amitié. Le meilleur est devant nous, devant toi, devant vous.


Dernière édition par Cortex le Mar Février 27, 2007 21:29, édité 1 fois.

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MessagePosté: Mar Février 27, 2007 20:43 
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Cortex a écrit:
Désolé de vous infliger ça, mais c'est un truc qui demande à sortir d'urgence.

Citation:
Juste quelques mots par-delà la distance, juste quelques phrases pour me faire partager ton bonheur. Juste quelques larmes douces-amères sous les étoiles. Elles que tu as tant de fois invoquées pour veiller sur moi et sur nous, posent à présent leur tendre regard sur le lien qui t'unit à un autre.

Et toi, mon ange, tu parviens encore à trouver un peu de place pour moi dans ton coeur, si beau et si grand. Ton amitié parviens à faire couler sur mes joues les larmes que ton absence n'avait jamais pu m'arracher. Merci pour cela, j'en ai tant besoin.

Tant de choses viennent s'entremêler dans ces quelques gouttes salées... joie, soulagement, regrets, envie, tous viennent s'unir en une seule émotion, fusionnés comme l'étaient nos coeurs, un soir de printemps.

C'est une autre rencontre qui me fait écrire ce que tu ne liras jamais, mais entendra bientôt. De tout mon coeur qui te fus un jour entièrement consacré, je souhaite qu'elle t'apporte tout ce que je n'ai pu t'offrir et t'aide à réaliser tous tes rêves, ceux qui feront de toi un jour, je le sais, la plus belle maman du monde.

Vis à fond ces moments si rares, car si je sais à quel point ils sont précieux et uniques, c'est parce que c'est toi qui me l'a appris. Nulle jalousie dans mon coeur, seulement une pointe d'envie, celle de vivre, moi aussi, ce qui te rend si radieuse.

Moi l'homme de raison, j'ai foi en toi, en ton bonheur, en notre amitié. Le meilleur est devant nous, devant toi, devant vous.


Ohhh...c'est trop triste Cortex... :cry: Et trop beau à la fois...
Toi aussi tu trouveras la femme de ta vie...je te le promet! :D
"Le meilleur est devant nous, devant toi, devant vous" donc devant TOI aussi! :wink:

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Foufi, Swan...je vous aime tellement mes bébés!

"N'ayez d'intolérance que vis à vis de l'intolérance"
Hippolyte Taine


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MessagePosté: Mer Février 28, 2007 11:20 
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Et oui, même les dictateurs mégalomaniaques ont un coeur ( mais personnellement, je n'en ai jamais douté ) :wink: .
Moi aussi, je toute émue... :cry:


Ce qui est assez "amusant" , c'est que j'avais aussi prévu de casser l'ambiance ce matin, et Cortex tu m'as comme qui dirait coupé l'herbe sous le pied...
Je l'ai terminé hier soir, et comme on est encore ( un peu, non ? ) en période de Carnaval, autant rester dans les masques et les cotillons...
Voilà, voilà...


Les Masques

Venise engloutie s’endormait dans la brume
Et le temps s’écoulait, pesant comme une enclume.
Un Arlequin perdu cherchait sa cavalière
Dans le grand Carnaval, ardente fourmilière
De masques dorés, de taffetas et de brillantes plumes
Dans cette nuit fiévreuse reflétant la lagune.

Sous le Pont des Soupirs, elle n’y était pas
Comme les rues se vidaient, il revint sur ses pas.
L’alcool coulait à flots dans l’écume du canal,
Ivres les beaux messieurs, les lascives vestales.
Mais Arlequin cherchait, elle est sans doute là-bas,
Sa robe de dentelles rouges, son parfum de lilas.

Les masques tournoyaient tout autour d’Arlequin,
Sous les gants de velours, il cherchait sa main.
D’autres lui souriait, mais il n’en voulait pas,
Malgré leur lèvres pourpres et leurs grands yeux de chats.
Il serrait dans ses doigts le ruban de satin
Qu’elle lui avait donné, disant « Adieu, Arlequin. »

Dans une ruelle sombre qui ruisselait de nuit,
Alors que la musique au loin s’évanouit,
Voilà que vient un homme au sourire de sicaire
Comme il marche dans le noir, on dirait une panthère,
Mais Arlequin s’approche de l’homme aux yeux de suie
Car peut-être sait-il où la belle s’est enfuie ?

« Je cherche une Dame en rouge, l’avez-vous vue Seigneur ? »
« Pourquoi la cherchez-vous ? » « Elle est chère à mon cœur. »
L’autre rit : « Il y a bien des danseuses dans tout le Carnaval. »
« Pour moi il n’y en a qu’une, les autres me sont égales. »
L’homme en noir rit plus fort : « C’est dommage, joli cœur,
Elle ne peut être à toi, c’est l’épouse d’un Empereur. »

« Qu’importe les empereurs, dit Arlequin ardent,
Il pourrait être pape, roi, prince ou sultan,
J’ai retiré le masque qui me cachait l’amour
Et ses lèvres m’ont dit qu’elle m’aimerait pour toujours ! »
« Et cet Empereur c’est moi ! Qu’en dis-tu donc, brigand ? »
La Mort était masquée, crachant l’éclair sanglant.

Arlequin tombe sans bruit dans un linceul de brume
Sur sa poitrine blessée, la nuit pèse comme une enclume
Enfin, il ôte son masque pour la Lune meurtrière,
Des feux d’artifices, un masque ensanglanté, elle peut être fière.
La musique et les rires sont un hommage posthume
Dans cette nuit fiévreuse qu’engloutit la lagune.

_________________
J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans.
Charles Baudelaire


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MessagePosté: Mer Avril 25, 2007 17:22 
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Bonjour à tous,

Et bien voilà, j'ai décidé de me lancer dans l'écriture d'un scénario de série TV.
Cela faisait quelques temps que des idées trottaient dans ma tête, et il y a quelques temps, j'ai décidé de tout mettre sur papier.
Le début était très brouillons, mais après pas mal de boulot, j'ai réussi à classer toutes mes idées... et au final cela ressemble assez à quelque chose : personnages bien définis, un arc principal (pour une éventuelle saison 1), des trames annexes et tous les dialogues d'un épisode pilote quasiment achevés.
Alors je voulais savoir si certains d'entre vous aurait une expérience dans l'écriture de scénario (téléfilms, long ou court métrage...) afin de me faire par de leur expérience et de leurs conseils.
Merci d'avance

_________________
La vie est un (men)songe.


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MessagePosté: Ven Avril 27, 2007 11:25 
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Alors, je n'ai jamais écrit de scénario, mais je sais par contre qu'il existe une littérature assez abondante sur le sujet. Je crois même que Luc Besson a justement écrit un petit livre où il donne une "méthode" de fabrication.

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MessagePosté: Ven Avril 27, 2007 11:33 
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Moi personnelement, je n'écrit rien. En tant que compositeur, je me suis essayé à l'écriture de chanson, mais aucune n'a été achevé. Sinon le seul texte que j'ai, ben, j'ai un peu honte de le mettre... enfin bon faut fonçer dans la vie.
Petite histoire : à l'origine, ce texte ne devait être qu'une seul phrase, mais j'avais plus de chose à dire. Il parait triste mais il est en fait marant (quand je vous l'expliquerais)
Voila, le titre c'est soit "Elle", soit "tel est mon histoire.

Quel est le prix d' une vie ? Je viens de mourrir pour la première fois et suis en enfer... Est-ce ainsi que s' achève ce conte ? On a qu' une certitude, c' est qu' on va tous mourrir un jour ou l' autre... Pour moi, c' est fini...

Personne ne peux dire ce qu' est la fin avant de connaitre ce que j' ai vécu... Mon esprit est trop pauvre pour payer ma seconde vie, qui de toute façon ne sera jamais comme la précédente... "Elle" était unique et parfaite... "Elle" est partie comme "elle" est arrivé... Je pensais au fond de moi qu' "elle" ne me quitterai jamais... Mais je n' étais qu' un petit poisson dans l' océan qu' est ce monde sans pitié... "Aide ton prochain"... Laissez-moi rire ! Moi-même je n' y ai pas songé un seul instant ! J' ai pensé à moi égoïstement. Mes proches m' ont laissé dans mon orgueuil et mes espoirs. Même la chair de ma chair m' a laissé dans mon horrible sort sans se soucier de l' affront dans lequel j' allai m' engouffrer comme un agneau naïf se jettant dans la gueule du loup. Encore une fois j' agis égoïstement, mettant mon erreur sur le dos des autres. Je le regrette. A présent je le regrette maintenant que tout est fini. Tout est fini et je le regrette. Je regrette ces moments de joie que m' a offert ma précédente existence. J' ai à la fois de la nostalgie et de la haine en moi. Contre moi. Pourquoi ? Les mots sont trop faibles pour décrire ce que je ressent.
Je suis partis les cartes en main mais j' ai tout gaché, tout perdu... A cet instant je suis seul avec moi et ma tristesse... "Seul". Ce mot fait vibrer certain. Moi je le suis depuis toujours, malgré les apparences. En moi, il n' y a personne, exepté de sombres pensées et des cauchemars de mon enfance... Je rêvais de ce jour que j' ai vécu aujourd' hui même... Tel une vision ! Je craignais depuis toujours ce moment... Maintenant qu' il est passé, je connais la mort. Je l' ai affronté à contre-coeur et j' ai perdu. Je suis en enfer à présent depuis que je l' ai perdu... J' ai à la fois perdu mon coeur, mon âme, mon esprit, mais aussi et surtout "elle"... Le reste je m' en contrefous ! En "la" perdant, je l' ai vu partir avec un autre que j' envie telement et j' ai perdu ma première vie...

Quel est le prix d' une vie ? Je l' ignore mais tout ce que je sais, c' est la moral de ma vie : "Au-delà des illusions, la réalité"... Oui, la réalité... Aussi horrible soit-elle, elle nous cherche tous et un jour ou l' autre, elle nous trouvera... Cette fois, c' est moi qu' il l' ai trouvé ! La fin est-elle significative de la réalité ? Quand j' essaye d' imaginer à quoi ressemble la réalité, je pense à "elle"... "Elle" ne me connaissait même pas, pourtant "elle" a brisé mon coeur... Je passerai le restant de ma seconde existence à tenter vainement de recoller les morceaux avec cette horrible cerditude de ne jamais y parvenir... "Elle" était unique et m' a quitté pour toujours. Je n' ai pas vu ma première vie défiler... J' aurai dû en profiter, rire, sourire, m' ouvrir,... Je suis la mort et "elle", la renaissance ! Je suis fini mais "elle" revit ! Un sacrifice qui n' en est pas un car je n' y ai pas contribué... Mais si je l' aimais vraiment, je suis censé souhaiter son bonheur ! Mais qu' est-ce que je souhaite, au plus profond de mon âme ? Je ne sais pas...

Quoi qu' il en soit, pour moi c' est terminé... Cet amour m' a achevé sans en avoir l' intention mais c' est trop tard... Que serai devenue ma vie avec "elle" à mes côtés ? Aurait-elle été meilleur ou... Pire ! Je ne le saurai jamais... Tel est mon histoire... Anisi fut mon amour... Voici ce qu' est une fin... Mais la fin de quoi ? De cet amour sans suite ni sans retour ? Ou la fin de l' âme. De cette conscience qui nous harcèle à chaque instant ? Je l' ignore, je sais seulement que c' est la fin, c' est tout. La "Fin"...

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MessagePosté: Ven Avril 27, 2007 11:34 
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Oh mon Dieu qu'est-que j'ai fait !!! :(

:oops:

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MessagePosté: Ven Avril 27, 2007 16:18 
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Uforever a écrit:
Oh mon Dieu qu'est-que j'ai fait !!! :(

:oops:


Pas de regrets, il faut foncer, c'est toi même qui le dit :)

En tout cas beau texte, on sent bien que tu avais le besoin d'évacuer quelque chose, de la tristesse.. J'aimerais savoir pourquoi ce texte est devenu marrant? Y'a t il eu une suite heureuse? :wink:

J'aime beaucoup ce passage, qui explique peut-être le message que j'ai cité :wink: :
Citation:
Je le regrette. A présent je le regrette maintenant que tout est fini. Tout est fini et je le regrette. Je regrette


C'est fait exprès cette redondance? :lol:

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MessagePosté: Ven Avril 27, 2007 16:33 
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Soleil_Noir a écrit:
C'est fait exprès cette redondance?


Heu non :D

Soleil_Noir a écrit:
En tout cas beau texte, on sent bien que tu avais le besoin d'évacuer quelque chose, de la tristesse.. J'aimerais savoir pourquoi ce texte est devenu marrant? Y'a t il eu une suite heureuse?


Oui, j'avais quelque chose à évacuer, c'est venu tout seul, je ne réfléchissait même pas à ce que j'écrivais, je l'avais dans le sang, et près du coeur, ect ect :lol:
J'aurais aimer vivre tant d'émotion, j'ai un peu exagéré la réalité :

En fait, j'ai vu une montre sur E**y, une rolex, 15 fois moins cher que l'originale (mais c'était quand même au-dessus de mes moyens :lol: ), la plus belle montre que j'ai vu de toute ma vie (j'ai encore la photo... :( )
Et je faisait croire à quelqu'un que j'aillai comme mourrir à la fin des enchères, puis effondré de l'avoir vu partir, j'ai écris ce texte :lol: :lol: :lol:

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MessagePosté: Sam Avril 28, 2007 09:15 
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Uforever a écrit:
En fait, j'ai vu une montre sur E**y, une rolex, 15 fois moins cher que l'originale (mais c'était quand même au-dessus de mes moyens :lol: ), la plus belle montre que j'ai vu de toute ma vie (j'ai encore la photo... :( )
Et je faisait croire à quelqu'un que j'aillai comme mourrir à la fin des enchères, puis effondré de l'avoir vu partir, j'ai écris ce texte :lol: :lol: :lol:


Je suis lamentablement tombée dans le panneau... mais c'était l'effet voulu, n'est ce pas?! :lol:

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MessagePosté: Sam Avril 28, 2007 09:28 
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Soleil_Noir a écrit:
Je suis lamentablement tombée dans le panneau... mais c'était l'effet voulu, n'est ce pas?!


Oui, à l'origine, c'était pour faire croire à mes amis que je venais de vivre sur la route de Madison :lol:
Mais j'étais vraiment très triste ! :cry:

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MessagePosté: Sam Avril 28, 2007 16:57 
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Juste pour en revenir aux animaux...j'ai trouvé ce texte sur le net (il y'a longtemps donc je ne connais plus l'auteur désolé) et je doit avouer qu'il m'a arraché quelques larmes :(

Citation:
Quand j'étais un chiot, je t’ai amusé avec mes cabrioles et t’ai fait rire.
Tu m'as appelé ton enfant, et en dépit de plusieurs chaussures mâchées et quelques oreillers assassinés, je suis devenu ton meilleur ami. Toutes les fois que j'étais méchant tu agitais ton doigt vers moi et me demandais " Comment est-ce possible ? ", mais après on s'amusait ensemble.

Mon éducation a pris un peu plus longtemps que prévu, parce que tu étais terriblement occupé, mais nous y avons travaillé ensemble. Je me souviens de ces nuits où je fouinais dans le lit et écoutais tes confidences et rêves secrets, et je croyais que la vie ne pourrait pas être plus parfaite.
Nous sommes allés pour de longues promenades et courses dans le parc, promenades de voiture, arrêts pour de la crème glacée (j'ai seulement eu le cornet parce que " la glace est mauvaise pour les chiens, " comme tu disais), et je faisais de longues siestes au soleil en attendant que tu rentres à la maison.

Progressivement, tu as commencé à passer plus de temps au travail et à te concentrer sur ta carrière, et plus de temps à chercher un compagnon humain. Je t'ai attendu patiemment, t'ai consolé après chaque déchirements de cœur et déceptions, ne t'ai jamais réprimandé au sujet de mauvaises décisions, et me suis ébattu avec joie lors de tes retours au foyer.

Et puis tu es tombé amoureux. Elle, maintenant ta femme, n'est pas une "personne-chien ", mais je l'ai accueillie dans notre maison, essayé de lui montrer de l'affection, et lui ai obéi. J'étais heureux parce que tu étais heureux.
Ensuite les bébés humains sont arrivés et j'ai partagé votre excitation. J'étais fasciné par leur couleur rose, leur odeur, et je voulais les pouponner aussi. Seulement vous vous êtes inquiétés que je puisse les blesser, et j'ai passé la plupart de mon temps banni dans une autre pièce ou dans une niche. O, comme je voulais les aimer, mais je suis devenu un “prisonnier de l'amour ".

Comme ils ont commencé à grandir, je suis devenu leur ami. Ils se sont accrochés à ma fourrure et se sont levés sur leurs jambes branlantes, ont poussé leurs doigts dans mes yeux, fouillé mes oreilles, et m'ont donné des baisers sur le nez. J'aimais tout d'eux et leurs caresses - parce que les tiennes étaient maintenant si peu fréquentes - et je les aurais défendus avec ma vie si besoin était.

J'allais dans leurs lits et écoutais leurs soucis et rêves secrets, et ensemble nous attendions le son de ta voiture dans l'allée.
Il y eut un temps, quand les autres te demandaient si tu avais un chien, tu leur montrais une photo de moi dans ton portefeuille et tu leur racontais des histoires à mon propos. Ces dernières années tu répondais juste " oui " et changeais de sujet. Je suis passé du statut de " ton chien" à " seulement un chien, " et vous vous êtes offensés de chaque dépense pour moi.

Maintenant, vous avez une nouvelle occasion de carrière dans une autre ville, et vous allez déménager dans un appartement qui n'autorise pas d'animaux familiers. Tu as fait le bon choix pour ta " famille", mais il y eut un temps où j'étais ta seule famille.

J'étais excité par la promenade en voiture jusqu'à ce que nous arrivions au refuge pour animaux. Cela sentait les chiens et chats, la peur, le désespoir. Tu as rempli la paperasserie et as dit : " Je sais que vous trouverez une bonne maison pour elle." Ils ont haussé les épaules et vous ont jeté un regard attristé. Ils comprennent la réalité qui fait face à un chien entre deux âges, même un avec "des papiers." Tu as dû forcer les doigts de ton fils pour les détacher de mon col et il a crié " Non, Papa ! S'il te plaît, ne les laisse pas prendre mon chien !" Et je me suis inquiété pour lui. Quelles leçons lui avez-vous apprises à l'instant au sujet de l'amitié et la loyauté, au sujet de l'amour et de la responsabilité, et au sujet du respect pour toute vie ? Tu m'as donné un " au revoir-caresse" sur la tête, as évité mes yeux, et as refusé de prendre mon collier avec vous.

Après votre départ, les deux gentilles dames ont dit que vous saviez probablement au sujet de votre départ il y a de cela plusieurs mois et que vous n’aviez rien fait pour me trouver une autre bonne maison. Elles ont secoué la tête et ont dit : " Comment est-ce possible ?".

Ils sont aussi attentifs à nous ici dans le refuge que leurs programmes chargés le leur permettent. Ils nous nourrissent, bien sûr, mais j'ai perdu l'appétit il y a plusieurs jours. Au début, chaque fois que quelqu’un passait près de ma cage, je me dépêchais en espérant que c'était toi, que tu avais changé d'avis, que c'était juste un mauvais rêve... ou j'espérais tout au moins que ça soit quelqu’un qui se soucie de moi et qui pourrait me sauver. Quand je me suis rendu compte que je ne pourrais pas rivaliser avec les autres chiots qui folâtraient pour attirer l'attention, je me suis retiré dans un coin de la cage et ai attendu.

J'ai entendu ses pas quand elle s'approchait de moi en fin de journée, et j’ai trottiné le long de l'allée jusqu'à une pièce séparée. Une pièce heureusement tranquille. Elle m'a placé sur la table et a frotté mes oreilles, et m'a dit de ne pas m'inquiéter. Mon cœur battait d'appréhension à ce qui était à venir, mais il y avait aussi un sentiment de soulagement. Le "prisonnier de l'amour" avait survécu à travers les jours. Comme c'est dans ma nature, je me suis plutôt inquiété pour elle. Le fardeau qu'elle porte pèse lourdement sur elle, et je le sais, de la même manière que je connaissais votre humeur chaque jour. Elle a placé une chaîne doucement autour de ma patte de devant et une larme a roulé sur sa joue.

J'ai léché sa main de la même façon que je te consolais il y a tant d'années. Elle a glissé l'aiguille hypodermique habilement dans ma veine. Quand j'ai senti la piqûre et le liquide se répandre à travers mon corps, je me suis assoupie, l'ai examinée de mes gentils yeux et ai murmuré : " Comment as-tu pu ?". Peut-être parce qu'elle comprenait mon langage, elle a dit " je suis si désolée." Elle m'a étreint, et m'a expliqué précipitamment que c'était son travail de s'assurer que j’allais à une meilleure place où je ne serais pas ignorée ou abusée ou abandonnée, où j’aurais à pourvoir moi-même à mes besoins, une place remplie d'amour et de lumière très différent de cet endroit. Et avec mes dernières forces, j'ai essayé de me transporter jusqu'à elle et lui expliquer avec un coup sourd de ma queue que mon " Comment as-tu pu ?" n' était pas dirigé contre elle. C'était à toi, Mon Maître Bien-aimé, que je pensais.

Je penserai à toi et t'attendrai à jamais.


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MessagePosté: Lun Avril 30, 2007 19:22 
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Il m'arrive d'écrire des petites choses pour ma part... des poèmes plutôt libres, sinon, des petites histoires et j'aimerais écrire un roman, dans le genre fantastique.

J'ai des tas d'idées en fait, envie d'écrire plein de choses, j'ai des ébauches de certaines :D

Je vais poster une des mes petites histoire... Qui se nomme...

L'HISTOIRE DU PETIT MOUCHOIR

Alors que le mouchoir était tout seul, au milieu de tous ses compagnons d'infortune dans la décharge municipale, au moment ou ce dernier allait se faire emporter par cet immense monstre de féraille jaune, qui avait déjà emmené son Ami le vieux coffre en bois de chêne, le gentil monsieur canapé qui était toujours là pour le réconforter, Madame la chaise à bascule aussi, celle qui leur racontait des tas d'histoires... et tous les autres...


Il y eu ce coup de vent, ce vent sauveur, qui avait choisie de l'enlever lui et pas un autre... il tente de sortir du pétrin ceux qu'il peut, mais malheureusement et il le sait, seuls ceux qui ne pèsent pas trop lourd peuvent un jour avoir cette chance, de se faire emporter par lui, loin de ce lieu de mise à mort.


D'autres sauveurs parfois viennent et embarquent Madame la table, une famille entière de cinq chaises échappe ainsi à une mort certaine, Mademoiselle la brouette fût ainsi un jour sauvé par un vieux monsieur, elle allait reprendre du service surement repeinte à neuf, une nouvelle carrière commençait alors pour elle !!


Un jour, ce fût donc le tour du petit mouchoir que le vent sauveur était venu chercher après qu'il ai atterrie dans cette décharge municipale. Oublié pour un autre plus jolie, plus doux et plus neuf, par celui qui il le pensait ne l'abandonnerait jamais, ce petit garçon qui s'appellait Romain. Il a fini d'abord dans un tiroir, tout au fond, bien caché, presque oublié.


Puis un jour sa maman lui a demandé s'il voulait le garder, ce mouchoir oublié qui semblait si vieux alors qu'il n'en était rien. Le petit garçon fit "non " de la tête, et là tout s'écroula pour le petit mouchoir, et toutes ses années alors ? il avait été là lorsque le petit garçon pleurait à chaude larmes, pour le réconforter, un temps soit peu l'apaiser, dès qu'il le pouvait et sans rien demander en retour si ce n'est que le petit garçon aille mieux après.


La maman du petit garçon le jeta alors à la poubelle comme l'on jète une chose qui nous dérange, une chose qui ne sert plus à rien, qui à fait son temps.


Dans le grand sac poubelle, il se senti à l'étroit, il pleura de se voire ainsi réduit à cela, de finir sa vie loin de celui qui l'avait adopté quelques années plus tôt. Toutes ces peines combattues ensemble, toutes ces victoires ne comptent donc plus ? Au milieu des assiettes en cartons, des clous rouillées, des bouteilles d'eau condamnées à n'avoir qu'une vie éphémère, il s'en allait vers un nouveau monde.


Il atterrie ainsi dans la décharge municipale de la ville, rencontrant d'autres compagnons, certains si abîmés, si malades qu'il ne répondaient pas lorsque le mouchoir tentait d'engager la conversation. Comme ce lit, qui n'avait plus que 3 pieds, sa tête en métal forgé couleur dorée qui avait perdu de son éclat, il était aujourd'hui un laissé pour compte, attendant sa fin, remplacé par un autre.


Ici, chacun à son histoire qui lui est propre, cette décharge municipale, c'est le grand débarras de ceux que l'on remplace sans vergogne, sans se poser de questions, pour les remplacer par des choses plus neuves, plus solides... On oublie ceux qui ont perdu de leur éclat, de leur efficacitée, de leur solidité, on les range ici, dans ce grand débarras à ciel ouvert, au milieu des intempéries, loin des villes et des habitations, loin de ceux qui les accompagnaient un temps durant pour mieux s'en débarrasser ensuite. Le grand débarras de la vie et des injustices, c'est ici.


Et aujourd'hui, le petit mouchoir à été emporté par le vent sauveur, il s'en est allé loin de la décharge municipale, loin de ce petit garçon qui l'a oublié, il a atterrie dans un parc ou un jardin, il ne sait pas trop, accroché à la branche d'un jeune boulleau. Puis un jeune garçon la vu et sous forme d'un défi lancé face à ses copains, est venu le chercher tout là-haut, l'a libéré de cette branche et l'a emportée loin de ce boulleau sans paroles.


Aujourd'hui, il coule des jours heureux avec ce même petit garçon, qui prend soin de lui, le petit mouchoir à retrouvé sa douceur d'antan, il a arrêté de pleurer, et il vit sa vie ailleurs et il se porte bien.


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MessagePosté: Mar Mai 01, 2007 04:38 
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Localisation: Quebec...Le dernier fort francais au canada
Et bien ! Sur ce forum on retrouve du talent a toutes les sauces.... Écrivains, poètes, musiciens, photographes, peintres et j'en passe. Une vrai mine d'or de culture!

Mais je vois que beaucoup de monde on une très fine plume... Chapeau bas a tous pour vos textes, poèmes, etc (Difficile de tout nommé tant que les styles sont variés) je me suis franchement régalé a les lires !

Bien que je suis loin d'arriver a la cheville de certains mais, je tien a vous faire partager un poème que j'ai écrit à mes 16 ans :

Invisible d'elle-même
Et comme un spectre ludique
Elle s'envole, Frivole, dans les limbes
Aussi misérable qu'authentique

Mon âme la demande
Aussi simple qu'elle soit
Et pourquoi , éternellement elle me réprimande?
Sans elle je n'ai foi

À quoi bon!
inaccessible en soi
Si ce n'est qu'un don
Je ne peux l'atteindre j'y crois

Doux martyr que de la chercher
Sans quoi je ne serais tranquille
Cruel mais divine liberté
Je suis dans ton étreinte pour l'éternité


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MessagePosté: Mar Mai 01, 2007 14:14 
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Inscription: Lun Avril 16, 2007 00:34
Messages: 276
Localisation: paris
Alors moi c'est pareil que toi !!

Je mets aussi ici un poème que j'ai fait ado (période qui fut sombre, vous allez vite le constater...!) :


Ce matin, j’ai pris une décision...
Je vais être plus forte que mes émotions,
Je vais résister aux foudres et aux coups...
Ce matin, je suis plus forte que tout.

Tout à l’heure, je changerai d’opinion...
Je me dirais sûrement à quoi bon,
Je laisserai la déraison me gagner...
Tout à l’heure, je vais me laisser aller.

Il est midi, j’ai les yeux bouffis...
Je ne sais plus ce que je dis,
J’ai envie de me suicider...
Il est midi, je n’ai encore rien fait.

Ce soir, je me suis réveillée...
J’ai contemplé le ciel et j’ai prié,
Je pense à qui j’étais ce matin..
Ce soir, je n’ai décidé de rien.


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MessagePosté: Sam Mai 05, 2007 16:32 
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Inscription: Sam Mars 03, 2007 17:36
Messages: 71
Bon, j’ai pas mal hésité avant de poster un de mes textes. Je l’avais fait une fois dans un forum de littérature et je me suis fait tellement cassée, que j’ai plus eu envie de montrer mes textes à qui que ce soit, surtout que les gens n’avaient pas compris le sens de mon texte. Nos écrits ont toujours quelques choses de nous, et le montrer n’est pas toujours facile.
J’ai toujours adoré écrire depuis l’adolescence. J’écris de tout, romans, nouvelles, récits, poèmes ( mais je ne fais pas attention aux règles). Enfin, voilà, je me lance avec la peur au ventre :

Voici un petit texte:

J'aimerai être ce papillon qu'on pose délicatement sur une fleur, de couleur rose. Cela me donnerait l'impression d'égayer les journées des spectateurs, en changeant de couleur.

Je serais posée et j'attendrai que le vent se lève et me guide vers une autre fleur violette, pour à nouveau m'assoupir.
J'aimerai être là, dorée au soleil et à regarder le ciel d'un bleu si immense, que j'en tomberai à la renverse. Je me retrouverai à terre, pour être à nouveau dans le réel.

Je toucherais la terre avec mes doigts. J'en prendrai une poignée et la porterai à ma bouche, pour la sentir vivante et tremblante.
Je continuerai à marcher et à me laisser guider.
Je serais heureuse comme un nouveau né, qui attendrai sa tété.

Je regarderai autour de moi, et je verrais ses arbres, plantés là, dans cet endroit et qu'on a laissé grandir pendant des années, pour les laisser pourrir au même endroit ou ils sont nés.

J'attendrai ce vent, qui me soulève vers les nuages, pour que je puisse enfin m'y allonger et dormir d'un repos de guerrier.
De temps en temps je regarderai la terre et ses habitants, en priant pour eux, pour qui ne se laissent pas écraser par tous ses dirigeants.

Je me laisserai guider, par ceux que j'aime, blottit dans mes coussins blancs et crémeux.
Je lutterai contre l'hypocrisie et la dictature qui fait reculer notre pays, et pour ainsi dire notre monde.

Je me laisserai guider par les nuages, qui me pousseront au plus près des étoiles. Je les admirerai, jusqu'à les détester, et à vouloir redescendre sur notre terre.

J'attendrai que la pluie me fasse tomber et glisser sur les feuilles de bambou, pour aller dans un pays, qu'on appelle l'Afrique.
Je me laisserai guider par les Sages. Je les écouterai et apprendrai à être vrai.
J'attendrai qu'ils me montrent le chemin de la jungle, pour oser défier la vie.
Je me laisserai guider par un canöé sur le fleuve de l'Amazonie, et j'apprendrai à ne plus avoir peur de l'infini.

Je me laisserai guider par un oiseau migrateur, qui me laissera grandir toute nue à l'intérieur de son plumage.
Je serais accroché à ses ailes, les cheveux au vent. J'apprendrai la tolérance d'une vie de nomade.
Je resterai un oiseau assez longtemps pour vivre une vie remplit d'aventure et vivre différentes cultures.
J'apprendrai à être humble.

Une fois posée à terre, et après ce long périple, je me laisserai guider vers les gens. Je leur apprendrai tout ce que je sais, c'est-à-dire : le savoir, la différence, la dignité, le courage...

Je me laisserai guider par ce peuple venu de nulle part, et j'attendrai qu'il me montre l'endroit douillet ou je pourrai me reposer. Je serai guider vers mon lit, et là je rêverai d'un monde meilleur, celui qui me guidera vers l'envie.


Petit poème:

On danse, on meurt, on se balance,
Sans gravité, ni loi
Juste un cœur en défaillance,
Fébrile et facile.

Juste menace, juste tristesse,
Sans fortune, sans loi,
Plus d'image, plus de foi.

Espérance, mensonge,
Pour qui, pourquoi,
Danse, danse, mon ami,
Tout brûle, tout tue.

Caprice, inutile,
Monde d'injustice,
Ou suis-je ?
Cœur balance, cœur délirant,
Ami, ami, m'entends-tu ?
Monde facile.

Tout se meurt, tout disparaît,
Oh toi, qui es-tu ?
Ame fâchée, âme grisée,
Ami ou es-tu ?

Brûle petit âme,
Rien ne te retiens.

Je me balance, encore et encore
Dans un monde effrayant
Pour qui on est rien
Ami, ou te caches-tu ?
Monde terrifiant.



Je danse, tu danses, nous dansons
Sur une planête en détresse
Notre âme en misère,
Danse, danse mon ami
Tant que ton cœur tiens.

Frappe mon esprit, frappe-nous de ton injustice
Tu nous as tout volé,
Ami pourquoi pleures-tu ?
Ame reviens, part, envole-toi.

Je danse, je meurs, je me balance,
Sans gravité, ni loi,
Sans fortune, sans foi,
Je m'en fous, de qui, de tout,
Ami, ou est passé ton si joli souffle ?
Monde d'injustice.

Qui es-tu ? qui-je suis ?
Tu nous as tout volé
Ame danse, âme meurt, âme se balance,
Ami, surtout ne reviens pas
Pas dans ce monde en tout cas.

_________________
Il n'y a qu'au dernier jour de sa vie que l'on peut dire si l'on a été heureux, dit-il. Avant cela, il faut tenter de mener sa barque du mieux qu'on peut. Suis ton chemin Elia. Et c'est tout.


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MessagePosté: Sam Mai 12, 2007 22:03 
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Inscription: Dim Avril 10, 2005 11:50
Messages: 5447
Localisation: France/Dijon
T'inquiète, Latoutie, c'est très bien ce que tu fais. :wink:
C'est léger et personnel, tu sais bien faire passer des émotions et des sentiments avec des mots simples, non, c'est pas mal du tout sérieusement. J'aime surtout ton premier texte.

Il ne faut pas te formaliser de critiques trop dures, tout ne peut jamais être parfait, certes, et si critiques il y a, elles doivent être constructives... Mais il faut croire que certaines personnes s'imaginent s'élever en abaissant les autres... Il ne faut pas faire attention, et poursuivre son chemin. L'écriture n'est pas une science exacte, loin de là. S'il y avait des recettes, ça se saurait. Parfois, ça marche, d'autres fois non, et on ne sait pas pourquoi.

C'est vrai que présenter nos écrits, c'est un peu se déshabiller, si vous me permettez l'expression... Et c'est vrai qu'il faut un certain courage ( voir même une certaine folie ) pour se lancer comme ça, plume au vent, pour aller... pour aller où ? Le problème, c'est qu'on en a jamais aucune idée. 8)
C'est pour cela que je trouve très mal venue la critique acerbe, qui se plaît à casser, le plus souvent par pur snobisme, alors que bien souvent son émetteur n'a jamais écrit une ligne de sa vie, à part remplir sa déclaration d'impôts. Après, le respect et la compréhension de l'autre n'empêchent pas d'avoir un avis. Il faudrait juste que les personnes qui "n'écrivent pas" ( c'est pas une tare, c'est même sans doute très arrangeant, parfois... ) se rendent compte de ce que l'on donne de soi, de ce que l'on donne pour de vrai, et que parfois cela fait mal, physiquement mal, et je ne dis pas cela parce que j'écris, ce n'est pas une question de se faire mousser ou quoi.
Je le dis parce que c'est ce qui se passe, et que le processus de création ( qu'elle soit littéraire, musicale, picturale etc... au bout du compte, on en revient un peu au même ) ne coule pas de source. Comme le dis la formule : "La critique est aisée, mais l'art est difficile." :wink:

_________________
J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans.
Charles Baudelaire


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MessagePosté: Dim Mai 13, 2007 16:59 
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Inscription: Sam Mars 03, 2007 17:36
Messages: 71
Merci à toi Chimère :wink: , ça m'a beaucoup touché ce que tu as dit :oops: .

Je suis tout à fait d'accord avec toi, la plupart des gens qui critiquent sont pas foutus d'écrire une ligne et se sont toujours les premiers à critiquer. C'est vrai, qu'il nous faut des critiques, mais constructives, et pas seulement pour dire: c'est mauvais!!
Enfin ce forum de littérature que je nommerais pas, m'a franchement laissé un goût amer. Heureusement, cela ne m'a pas découragé d'écrire, même si je garde tout pour moi et que j'ai dû mal à les montrer (sauf dans mon blog, mais vu que personne ne les lit, celà ne me dérange moins :lol: )
Comme tu l'as dit, dans chaque écrit, il y a quelque chose de nous, même dans un roman, on a tendance à mettre des traits de nos caractères, de nos envies.
Les poèmes sont souvent l'endroit, où on ose le plus, se mettre à nu. Alors quand on reçoit des critiques dures, ce n'est pas seulement, notre prose qui en prend un coup, mais nous.

_________________
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MessagePosté: Jeu Mai 17, 2007 10:06 
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Inscription: Jeu Janvier 11, 2007 19:27
Messages: 738
Je rajoute à ce que dit Chimère, que la manière dont ce qu'on lit va nous toucher, est toute personnelle. Le style qui va plaire à untel ne plaira pas à un autre... Parfois une oeuvre me déplaît parce qu'elle me met mal à l'aise, indépendamment de sa qualité... Les critiques doivent être ciblées et explicitées mais en tout cas "on ne peut pas plaire à tout le monde...
Donc laisse tomber les médisants, et continue de t'exprimer ! :)

Ca y est, je viens de finir le premier tomme d'une oeuvre majeure de ma littérature personnelle !
Histoire du Sanctuaire/ Tome I , VI° siècle avant Jésus-Christ
Il s'agit du sanctuaire des Chevaliers du Zodiaque (le dessin animé)

Je ne peux le mettre en ligne ici, il y en a 12 pages :P Et mes lecteurs ont apprécié, donc ça va, c'est pas trop nul 8) Même ceux qui ne connaissent pas le manga ont bien aimé :)

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MessagePosté: Jeu Mai 17, 2007 11:25 
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Inscription: Lun Juillet 31, 2006 17:03
Messages: 285
Localisation: Rennes
:D ah, tu es un fan de ce desin animé je suppose non ?

En tout cas bonne initiative que cela ^^ !!


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MessagePosté: Jeu Mai 17, 2007 17:08 
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Inscription: Jeu Janvier 11, 2007 19:27
Messages: 738
Oui hihi.
Mais bon il me reste encore 25 siècles à écrire lol :D

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