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MessagePosté: Jeu Juillet 21, 2005 16:51 
:oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops:


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MessagePosté: Jeu Juillet 21, 2005 17:09 
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nyarlathotep-np a écrit:
:oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops:

Le rouge te va très bien mon coeur :lol: :lol: :lol:

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MessagePosté: Jeu Juillet 21, 2005 17:45 
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masterk a écrit:
nyarlathotep-np a écrit:
:oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops:

Le rouge te va très bien mon coeur :lol: :lol: :lol:


On ose plus rien poster après ça :oops:

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MessagePosté: Jeu Juillet 21, 2005 17:50 
Bah si, tu viens de le faire... :P


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MessagePosté: Jeu Juillet 21, 2005 17:57 
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nyarlathotep-np a écrit:
Bah si, tu viens de le faire... :P


Ah oui, mince... :)

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MessagePosté: Ven Juillet 22, 2005 13:47 
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Voilà j'ai commencé un petit récit de SF, n'ésitez pas à faire partager vos critiques. :wink:







C’est la guerre, après des années d’oppression sur ses colonies la Terre est attaquée par ses enfants. L’Union des Colonies Rassemblées a lancé ses forces contre sa génitrice.
Grâce à une habile diversion, la majeure partie de la flotte navale de la Force de Réaction Terrienne a été envoyée vers Saturne contre une rébellion de Titan. Tous les cuirassés de classe imperor ont été envoyés avec les meilleurs vaisseaux de combat. La Terre n’était pas totalement sans défense, il lui restait la base orbitale Obéron et la base lunaire ainsi qu’une petite flotte qui avait à sa tête un cuirassé de classe retribution. Ce vaisseau, le Milo, était commandé par un jeune officier, Fenrihel, qui avait gagné sa place en révolutionnant le monde et sa conceptualisation de l’énergie. Il était à l’origine des meilleurs propulseurs du système solaire, bien que les centrales à fusion existaient depuis longtemps personne n’avait réussi à convertir cet ingénieux système et à en faire des moteurs à énergie infinie. Cette position était plus une reconnaissance qu’autre chose, même s’il possédait une bonne capacité tactique l’ensemble des amiraux de la flotte était contre lui. C’est ce qui explique pourquoi il avait été mis de côté pour l’attaque de Titan.


++++++24/07/2233-00H54Greenwich-orbite terrestre secteur Alpha-quadrant4++++++

_Quels sont les relevés ?
_Rien à signaler commandant, ce secteur est aussi vide que Pluton.
_Très bien. Capitaine, route vers le quadrant 6. Transmettez aux autres vaisseaux.
_Excusez-moi commandant...
_Que se passe-t-il lieutenant ?
_Permission de parler franchement ?
_Accordée.
_Que diable faisons-nous ici ? Toute la flotte est au combat, de qui défendons-nous la Terre ?
_Ce sont les ordres, lieutenant. On ne les discute pas. Retournez à votre poste.
_A vos ordres commandant !

Fenrihel ignorait si son équipage le prenait au sérieux. Peu lui importait de toute façon, après cette foutue guerre il donnerait sa démission et partirai s’installer sur Mars. Il se mit à contempler l’immensité de l’univers à travers les baies vitrées de la passerelle de commandement.

++++++24/07/2233-01H19Greenwich-orbite terrestre secteur Alpha-quadrant6++++++

_Commandant, message du capitaine Kenavok de l’Indian.
_Sur écran !
_Ici l’Indian, relevés anormaux dans le secteur Delta, il semblerait que…(crépitements et perte de l’image)… on nous tire dessus ! Des vaisseaux de l’UCR, que font-ils là ?
_Revenez ici tout de suite ! Lieutenant, ordre à tous les vaisseaux, regroupement autour de nous. Passez en alerte rouge.
_Plus de boucliers….longtemps….aaarrrgl ---------Fin de transmission---------
_La flotte se regroupe commandant.
_Bien, formation en losange derrière nous. Direction le secteur Delta, inclinaison de septante degrés. Nous allons les prendre par-dessus. Lieutenant, essayez de contacter la flotte près de Jupiter.
_Impossible commandant, nos communications longues distances sont coupées. Nous sommes seuls…
_Bien, tous les vaisseaux prêts au combat ! Ordonnez aux chasseurs de se tenir prêts, mais interdiction de décoller avant mes ordres. Je veux que nos vaisseaux se mettent en formation derrière nous, des croiseurs aux destroyers classe cobra. Exécution !


A suivre...

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Pas de bras, pas de chocolat !


Dernière édition par EchtEL![o]n le Sam Juillet 23, 2005 22:22, édité 2 fois.

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MessagePosté: Ven Juillet 22, 2005 13:57 
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Pas mal Echtelon! Est-ce un premier jet? En tout cas je ne peux que t'encourager à continuer. Comme tu le sais probablement j'écris également et je peux te dire que dans le fantastique, tu n'as pas choisi "la matière" la plus facile en l'occurence le science-fiction.
Je te dis bravo et j'attend avec impatience la suite de cette histoire! :wink:


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MessagePosté: Ven Juillet 22, 2005 14:52 
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Félicitations EchtEL :D
Bon... à quand la suite ? :D

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MessagePosté: Ven Juillet 22, 2005 15:10 
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Je corrige deux trois messages et je vous la mets. :wink:

Citation:
Est-ce un premier jet?


Oui.

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MessagePosté: Ven Juillet 22, 2005 16:40 
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Bon allez, comme je suis un super méga giga auteur hyper doué 8)
(bah quoi ? :o .. je suis très modeste voyons :lol: ),
je vais me lancer moi z'aussi dans la n'écriture ^^

Et hop :

LA GUERRE DES BIOROIDS


CHAPITRE UN

Rempli d’une myriade d’étoiles scintillantes, le ciel nocturne de Mars dévoilait toute sa splendeur. Allongée sur le sol de sable et de poussière, Alice Nyozeka admirait les yeux grands ouverts ce merveilleux spectacle. Seule, égarée dans l’immense désert de la planète rouge, la jeune femme errait depuis plusieurs jours - ou était-ce plusieurs semaines ? – à la recherche d’une âme vivante. Jusqu’à présent, elle n’avait rencontrée que mort et désolation partout dans les ruines fumantes de ce qui étaient autrefois des villes, et même les nombreuses mines qui parcouraient les profondeurs étaient dépourvues de vie. Mais Alice préférait éviter de trop s’y aventurer, car les Bioroïds aimaient se terrer dans ce genre d’endroit.
Bioroïd : machine biomécanique créée de la main de l’Homme, et ayant rapidement échappée au contrôle de ses concepteurs. A l’origine, les Bioroïds avaient été conçus dans le but d’accélérer la terraformation de Mars. C’étaient des machines outils à qui l’on avait donné la forme d’insecte, car après études, il avait été observé que les insectes étaient les créatures vivantes qui s’adaptaient le mieux aux milieux hostiles. Les bioroïds, appelées aussi biomachine, étaient dotées d’un cerveau mi-mécanique, mi-biologique mû par une IA extrêmement développée. Elles obtenaient ainsi un pouvoir de décision qui, bien que limité, les rendaient considérablement autonomes. Les 10% de gênes biologique que contenait leur constitution mécanique, provenaient en grande partie de l’ADN d’insecte, mais y avait été aussi ajoutée une infime partie d’ADN humain.
C’est le professeur Toshiro Nyozeka, le propre père de Alice, qui supervisa les travaux de conception des Bioroïds. Alors qu’il vivait avec sa fille à Tokyo, au Japon, le professeur Nyozeka avait été approché par la compagnie internationale Consolidated Astronautics qui exploitait la planète Mars. Après avoir acheté son savoir-faire à renforts de millions de dollars, les dirigeants de la société le placèrent à la tête du projet Aphextwin. L’imposant et déterminé conseil d’administration de la Consolidated, lui donna cinq ans pour mettre au point plusieurs prototypes de bioroïds.
Malheureusement, le vieux savant de cinquante-neuf ans dépassa les espérances de la multinationale et inventa des machines beaucoup trop parfaites.
Le 23 décembre de l’année 2204, soit deux jours avant noël, le premier bioroïd baptisé Saisho, qui en japonais signifiait « le commencement », fut mis en service. Environ cinq minutes plus tard, Saisho échappa au contrôle de ses créateurs et massacra l’intégralité du personnel du laboratoire. Ce qui arriva ensuite pouvait s’apparenter à l’enfer, car c’est bel et bien un déluge de feu qui s’abattis sur les habitants de la planète Mars.
On ignore ce qu’il s’est réellement passé, mais des centaines de bioroïds venant de nulle part sortirent du désert de attaquèrent les villes martiennes. Ne comprenant pas ce qu’il leur arrivèrent, les humains tentèrent de se défendre tant bien que mal face à ces impitoyables créatures. Les forces militaires s’efforcèrent de protéger les civils, mais face aux machines, qui ne redoutaient ni la peur, ni la fatigue, ni la douleur, les hommes ne firent pas le poids. En à peine quatre mois de conflit, les Bioroïds s’emparèrent de la quasi-totalité de la surface de la planète rouge, et deux millions de morts convaincus les Nations-Unis d’autoriser une intervention armée. Le 11 avril 2205, plusieurs dizaines de régiments du Space Marine Corps débarquèrent sur Mars sur le site de Odeon City, qui était la dernière ville encore aux mains des humains. A peine le pied posé au sol, les marines durent subir une attaque des Bioroïds, et ne se rendirent compte que trop tard qu’ils étaient tombés dans une embuscade. En effet, Odeon City avait déjà été depuis longtemps rasée par les biomachines.
En une heure de combat, cent mille soldats furent massacrés et la Terre décida de placer Mars en zone de quarantaine, pensant qu’il n’y avait plus aucun survivant sur la planète rouge. Plus aucun vaisseau n’avait dès lors l’autorisation de se poser ou même de décoller de Mars, sans risquer d’être immédiatement abattu.
La plus grande catastrophe qu’eu à faire face l’Humanité depuis des siècles, ébranla l’opinion publique, et des têtes tombèrent au sein de la Consolidated Astronautics. La multinationale fut entièrement tenue responsable de ce que l’on nommait sur Terre, l’Apocalypse martien. Le conseil d’administration dû rendre sa démission et la société fut rachetée par son principal concurrent. Les Hommes pleurèrent leurs morts et la vie repris son cours, mais dans leurs télescopes les gens ne posaient plus le même regard sur la petite planète rouge !
Alice, elle, se trouvait bien loin de toutes ses considérations et ne songeait qu’à une chose : sauver sa peau ! Son père avait sacrifié sa vie pour lui permettre de s’échapper du laboratoire souterrain de la Consolidated, et prévenir le monde de la menace qui était en train de peser sur lui. Pour la jeune femme, il était hors de question de mourir maintenant, surtout après avoir affronter tant d’épreuves. Elle avait assistée à tellement d’horreur que son caractère s’en était retrouvé endurci, et la vision des bioroïds ne l’effrayait plus autant qu’au début. Elle ne redoutait même plus de devoir les affronter, bien que sachant pleinement que les combats contre ces machines diaboliques n’étaient guère une partie de plaisir. Avoir une chance de victoire sur un bioroïd était pour ainsi dire vain !
La biomécanique avait un gros avantage sur l’Homme : le pouvoir de régénérescence. Les bioroïds avaient une partie de leur métabolisme conçu en matière biologique, ce qui faisaient d’eux par définition des machines vivantes. Ainsi donc, coupez une patte à une biomachine et celle-ci repoussera. Voilà le formidable héritage offert aux Bioroïds par l’ADN d’insecte !
Alice s’était trop souvent posé la question : comment vaincre une chose qui ne peux pas mourir ? Jusqu’à présent, elle n’avait jamais réussi à trouver de réponse.
L’esprit songeur, la jeune femme perçu une légère vibration au niveau du sol, suivi d’un bruit sourd. Ni une ni deux, elle se releva d’un bon et saisi son fusil M110*. Brusquement, une énorme créature ressemblant à un crabe sorti de sous-terre en un vacarme assourdissant.

- Et m**de, un bioroïd !s’écria Alice en pointant son arme en direction de la machine.

Cette-dernière se tenait sur ses six pattes d’acier et fixait l’humaine de ses yeux rouges et menaçant, ne voyant là qu’un parasite à éliminer. Sortant soudainement de sous son ventre deux grosses pinces aussi tranchantes qu’un rasoir, le bioroïd fonça sur la jeune femme qui, pour éviter de se faire déchiqueter, se plaqua au sol au dernier moment. Le monstre lui passa au-dessus en déplaçant des gerbes de poussières. Alice se releva aussitôt et sans réfléchir, tira plusieurs salves en direction de son adversaire, mais les balles vinrent ricocher contre la solide carapace du robot. Celui-ci, furieux, s’élança de nouveau contre sa cible. Alice ne réussi pas à esquiver cette nouvelle attaque et une des pinces de la machine lui empoigna le bras, avant de l’envoyer rouler durement par terre. Le poignet en sang et la douleur lui cisaillant le corps, elle réunit tout son courage, attrapa son fusil qui était tombé juste à côté et visa alors les yeux du monstre. Elle tira juste au moment où ce-dernier repartait à l’assaut. Les deux orbites rouges éclatèrent en mille morceau et le bioroïd se retrouvant aveugle et désorienté, se mit à faire une étrange danse paniquée. La jeune femme en profita pour détacher de sa ceinture ventrale, une grenade à retardement qu’elle arma et lança en direction du crabe, avant d’attraper son sac à dos et de dévaler le plus rapidement possible la pente de la petite colline de sable où elle se trouvait. Une explosion retentit moins d’une minute plus tard, et Alice se retrouva éjectée par terre sous la déflagration.
Se relevant, les vêtements pleins de sable, la jeune femme se mit à crier victoire.

- Avec les compliments de la race humaine !

Une vive douleur lui rappela brusquement sa blessure au poignet. Alice fouilla dans son sac et en sorti une petite trousse médicale. Elle désinfecta grossièrement la plaie et s’enroula l’avant-bras dans une bande de tissu blanc. Puis, serrant les dents, elle réunit ses affaires et, consciente qu’il ne fallait surtout pas se reposer sur ses lauriers, décida immédiatement de quitter l’endroit. Son duel contre le bioroïd pouvait en effet avoir attiré dans le secteur d’autres biomachines, et Alice n’avait aucunement envi d’affronter toute une armada de monstres. De plus, bien qu’en piteux état, le crabe ne mettrait pas longtemps à se régénérer et à ce moment là, il ne se gênerai pas pour prendre sa revanche.

*M110 : fusil d’assaut à système à pompes utilisant des balles explosives à fragmentation de calibre de 50mm.

_________________
« Mais pourquoi sont-ils si méchant ? »
Nobuko & Tr€z@ : « Parce que ! »


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MessagePosté: Ven Juillet 22, 2005 17:55 
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C'est 'achement ce que vous faites ! Vivement la suite... :wink:

J'aime beaucoup la S-F , mais j'ai dû mal à en écrire car je suis pas
douée en sciences, ce que je fais manque de précisions...
Mais vous, vous êtes fortiches... :wink:

_________________
J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans.
Charles Baudelaire


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MessagePosté: Ven Juillet 22, 2005 18:00 
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Nobuko a écrit:
Bon allez, comme je suis un super méga giga auteur hyper doué 8)
(bah quoi ? :o .. je suis très modeste voyons :lol: ),
je vais me lancer moi z'aussi dans la n'écriture ^^


Cela fait longtemps que tu t'y lance... 8)


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MessagePosté: Ven Juillet 22, 2005 18:00 
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Pas mal du tout Nobuko !


J'envoie la suite du mien.



++++++24/07/2233-01H30Greenwich-orbite terrestre secteur Delta-quadrant87++++++


_Tous les vaisseaux sont en position, commandant.
_Confirmation radar, ils sont justes en dessous.
_Avance rapide, propulsion aux trois quarts de la puissance.
_Bien commandant.
_Commandant, communication en provenance de la flotte adverse. Leur commandant veut vous parler.
_Passez-le, sur écran.
_Ah, général Fenrihel. Je vous rencontre enfin. Vous n'imaginez pas le chemin que j'ai du parcourir.
_Vous auriez pu éviter d’emmener la majorité de la flotte UCR avec vous si vous vouliez simplement me rencontrer…
_Vous avez sûrement raison, vous êtes brillant. Les UCR sauraient reconnaître votre talent, nous pourrions faire de grandes choses ensemble. Rejoignez notre cause, vous savez au fond de vous qu’elle est juste.
_Peut être est-elle juste. Mais je n’approuve pas vos méthodes, le largage de passagers de cargos dans le vide n’est pas vraiment ce que l’on pourrait attendre de gens honnêtes.
_Il s’agissait d’accidents, nous nous étions déjà expliqués là-dessus, les sabords avaient été sabotés. Mais apparemment ça arrange bien certains de nous faire passer pour l’axe du mal.
_Soit, ce n’est pas mon problème. Vous êtes en zone protégée, faites demi-tour ou rendez-vous !
_Ahahaha… Vous êtes aussi doté d’un grand sens comique. Vous avez vu votre escadre ? La majorité de la première flotte FRT doit être en train de contempler Saturne. Rendez-vous, ou je doute que votre survie soit longue…
_Qu’il en soit ainsi, nous nous reverrons en enfer de toute façon. –fin de transmission-




Fenrihel n’était plus assis sur son fauteuil de commandant de navire, il ne pouvait plus tenir en place. Son cerveau travaillait plus que jamais, coupé entre la bataille qui s’annonçait et une terrible question. Etait-il dans le bon camp ? Défendait-il les valeurs qu’il jugeait justes ou est-ce que la terrible vérité lui était cachée ? Dans ce cas, des milliards de personnes l’étaient. Mais si elles étaient au courant, réagiraient-elles ? Il pensait que non, son étude de l’Histoire lui avait appris cela. Malgré que les peuples étaient au courant des manipulations ils ne réagissaient jamais, trop occupés à contempler leur propre bonheur. C’était sûrement la même chose aujourd’hui. Peut importe, ce qui comptait le plus en ce moment c’était le nombre de personnes sous ses ordres qu’il arriverait à sauver et optionnellement sauver sa propre vie. Car il savait qu’il n’avait que peu de chance, en sous-effectif, la flotte adverse plus nombreuse et plus puissance, il se demandait combien de temps il arriverait à tenir…

++++++24/07/2233-01H51Greenwich-orbite terrestre secteur Delta-quadrant80++++++


_Préparez-vous au combat, ils approchent. A mon ordre, tous les vaisseaux présentent leur flanc aux adversaires.
_Sauf votre respect commandant, mais il ne me semble pas judicieux de présenter nos flancs c’est du suicide ! Et je vous conseillerais d’ordonner à tous nos chasseurs de décoller.
_Colonel Arthur, lorsque j’aurais besoin de vos précieux conseils je vous le ferai savoir ! En attendant je vous renvoie étudier vos manuels et rapports de missions. Ils lancent toujours leurs chasseurs sur nous en premier et je n’ai pas envie de perdre nos pilotes inutilement ! De plus leurs vaisseaux de combats sont incapables de soutenir une attaque rapprochée.
_Mais vous n’allez tout de même pas leur foncer dessus ! C’est de la pure folie ! Mais qui vous a laissé le commandement ?
_Sécurité sur passerelle, le colonel de se sent pas bien. Confinez-le dans ses quartiers.
_Mais vous n’avez pas le droit ! Hey, lâchez-moi ! C’est un ordre ! On en reparlera en court martiale…
_Bien, continuons. A tous les appareils, préparez tous vos canons de flanc à faire feu.
_Commandant, chasseurs ennemis en approche.
_Distance ?
_15000 mètres.
_12000
_8000
_5000, commandant…
_4000
_3500
_Maintenant ! Tous les appareils présentez les flancs, feu à volonté !


Les chasseurs de l’UCR ne se rendirent compte que trop tard de se qui allait arriver, à moins de 2000 mètres des vaisseaux de la FRT ils tentèrent de faire demi-tour. Mais il était trop tard, déjà les vaisseaux tiraient plusieurs salves de leurs cannons de flanc. Un vrai jeu de massacre. Les chasseurs étaient bien incapables de résister à des tirs d’une telle puissance.
Mais déjà les vaisseaux amiraux de l’UCR ouvraient le feu de leurs batteries principales.
La manoeuvre audacieuse de Fenrihel comportait quelques risques, et il en était conscient.

_Ici l’Endeavor,nous sommes gravement touchés. Boucliers à 10% encore un tir et nous sommes … –fin de transmission-
_L’Endeavor est détruit commandant.
_Je vois ça lieutenant.

L’épave trouée de l’Endeavor dérivait déjà dans le vide, on pouvait encore observer les membres de l’équipage flotter. Au moins, ceux-là étaient morts près de chez eux…

_Ordre à tous les vaisseaux, avance rapide vers la flotte adverse, restez au contact le plus longtemps possible. Inutile de vous dire qu’il n’y a pas d’échappatoire possible. Ordre aux chasseurs, décollage autorisé. N’oubliez pas les cibles prioritaires, les chefs d’escadrons connaissent les objectifs. Bonne chance à vous tous, que la grande protectrice soit avec vous !
Trois cents chasseurs quittèrent les soutes du Milo ainsi que celles de l’Hisamitsu et du Dax, deux croiseurs de classe Avanger. Les chasseurs de l’Endeavor n’ont pas eu cette chance.
La lutte s’engageait maintenant, et tous savaient qu’il n’y avait pas beaucoup de chance pour qu’ils s’en sortent vivants. Heureusement, dans l’espace, on entant pas les cris d’agonie.


A suivre...

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Dernière édition par EchtEL![o]n le Sam Juillet 23, 2005 22:23, édité 1 fois.

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MessagePosté: Ven Juillet 22, 2005 19:24 
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C'est bon Echtelion, franchement. j'attend la suite, comme on dit, avec impatience!
Et si tu as d'autres idées d'histoires n'hésite pas à les poster, je suis amateur du genre. :wink:


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MessagePosté: Ven Juillet 22, 2005 22:13 
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Pour mes nombreux fans 8) , voici le chapitre deux tant attendu :P :

__________________________________________________________

CHAPITRE DEUX

- Magne ton cul vieux bouc ! cracha la grande femme noire à l’attention de
l’homme essoufflé qui tentait péniblement de la suivre.
- Je fais ce que je peux, mais je te signal que je n’ai plus vingt ans, se plaignit celui-ci.

Les deux compagnons parcouraient au pas de course les dédales saccagés d’une cité qui n’était plus que ruine. A leurs trousses trois bioroïds aux allures de mantes religieuses, semblaient passablement irritées de ne pas réussir à attraper leurs proies en plus d’avoir quelques difficultés à se mouvoir, parmi les gravas des maisons à moitié écroulées. De ce fait, ils apparaissait comme bien lent, ce qui d’un autre côté arrangeait ceux qui étaient leurs cibles.

- Twisty, je comprend pas comment ils ont fait pour nous repérer ! fit l’homme
quadragénaire qui arborait de légères rondeurs d’obésité.
- Ca doit être sûrement quand le moteur de la Jeep à surchauffer, Ogg, je suis certaine qu’ils ont vu la fumée qui s’échappait de sous le capot.

Ogg Ofenbak et Twisty, de son vrai nom Jermaine Twisterella, étaient des amis de longues dates. Tous deux s’étaient connus dans la station de mineurs de Ascraeus Mons, dans le centre de l’hémisphère ouest de Mars, où la jeune femme travaillait comme mécanicienne sur les foreuses géantes automatiques, qui creusaient le sol jour et nuit à la recherche de métaux précieux. Rondouillard âgé de 43 ans, Ogg était lui-même un ancien conducteur de foreuse avant leur mise en automatisation, et s’était reconverti comme cuisinier. L’homme s’était rapidement lié d’amitié avec la jeune Twisty et lui avait appris beaucoup de chose sur la mécanique. En bon new-yorkais indécrottable, il était fan de Bruce Springsteen, passait son temps à jurer, fumait le cigare - de préférence des Havanes – et aimait la bière. C’était un bon vivant qui ne possédait qu’une ombre noire au tableau de son existence : quelques années plus tôt, sa femme était décédée sur Terre d’un cancer des poumons.
Jermaine Twisterella détestait plus que tout son prénom, et se faisait de ce fait appelée Twisty par tout le monde. Née sur Mars il y a vingt-neuf ans, la jeune femme venait tout juste d’entrer dans l’âge adulte quand ses parents moururent dans la grande épidémie de peste bubonique de 2197, qui ravagea l’ensemble des colonies martiennes. Se retrouvant seule avec de maigres économies, elle dû s’occuper de son petit frère de 14 ans. N’ayant pas eu la chance de faire de grandes études, elle voulait que son frère entre dans une bonne école terrienne et, passionnée de mécanique, trouva un travail dans les hangars des mines. Elle put ainsi survenir à ses propres besoins financiers et ceux du dernier membre de sa famille encore en vie. Hélas, tout cela était sans compter avec les Bioroïds. Quand ceux-ci fondirent en masse sur la petite ville de Ascraeus Mons, Twisty fut bien incapable de sauver son petit frère des griffes de ces monstres d’acier. Elle vit l’adolescent se faire déchiqueter vivant par une machine infernale ressemblant à une fourmi, mais une fourmi de deux mètres de haut ! Elle et Ogg furent probablement les seules à réchapper au carnage.

- Ils nous suivent toujours ? questionna Twisty, qui était en sueur à force de courir.
- Ouais, accrochés à nous comme une mouche à la m**de !
- Chiotte ! Faut que ça tombe quand mon lance grenade n’a plus de munitions.
- Ouais, et j’crois que mon fusil à pompes est un peu léger pour leur tenir tête.
- Par là vite ! fit la jeune femme en agrippant Ogg par un bras.
Ils sautèrent dans ce qui ressemblait à une bouche d’égout, et atterrirent durement sur le sol trois mètres plus bas.
- Aïe, mes pauvres reins ! grommela le quadragénaire.
- Au moins ici ces saletés ne pourront pas nous suivre, dit Twisty en parlant des
bioroïds.
- Et on est où ici ?
- Pas la moindre idée. Ca ressemble vaguement aux égouts.
- Bon ben au moins on sait à quoi ça ressemble à défaut de savoir où on est exactement, c’est déjà un début !

La grande noire fouilla dans son sac à dos et en sorti une lampe de poche qu’elle alluma. Elle promena le rayon de lumière tout autour d’elle et repéra finalement une sortie.

- Je crois que c’est par là, fit la jeune femme.

Au-dessus, les bioroïds s’étaient arrêtés près de l’endroit où s’étaient réfugiés les humains et scrutaient alentour, contrariés d’avoir perdu toute trace de leurs proies. Après un certain temps, ils durent finalement se résigner à repartir bredouille.
Cela faisait de longues minutes que Twisty et Ogg avançaient péniblement dans un long corridor sombre et boueux, parsemé de décombres en tout genre, qui semblait s’enfoncer toujours plus dans les entrailles de Mars. Bientôt , ils arrivèrent dans une grande cavité où débouchaient plusieurs conduits d’égouts, comme celui qu’ils avaient eux-mêmes empruntés. De maigres filés d’eau s’écoulaient encore de certain tuyaux et retombaient doucement au sol. Une échelle rouillée, à laquelle manquait quelques barreaux, montait tout droit vers un unique et fin raille de lumière qui perçait l’obscurité ambiante.
Twisty éteignit sa lampe qu’elle rangea dans son sac, et empoigna fermement l’un des barreaux de l’échelle qu’elle secoua violemment.

- Ca a l’air assez solide pour qu’on puisse monter, dit-elle.

Les deux compagnons mirent dix bonnes minutes à grimper jusqu’à la surface, et une fois à l’air libre, se rendirent compte qu’ils se trouvaient près d’une sorte d’immense bassin. Celui-ci était visiblement asséché, et d’autres bassins du même type se tenaient parallèlement à lui.

- ben m**de, jura Ogg. C’est quoi ce truc ?
- On dirai une station d’épuration, répondit Twisterella. A mon avis, c’est ici qu’ils recyclaient les eaux sales.
- Regarde, dit le quadragénaire en pointant son doigt vers un groupe d’immeubles
éloignés. On est sorti de la ville.

La jeune noire acquiesça et fouilla son sac pour en sortir une carte en papier, qu’elle déroula et posa à terre. Puis, après avoir réfléchi un cours instant, elle annonça :

- D’après le plan, en continuant vers le sud on devrai pouvoir rejoindre Stoney en deux jours de marche.
- Stoney ? C’est la colonie agraire n’est-ce pas ?
- En effet, on devrai pouvoir trouver de la nourriture là-bas et peut-être des munitions avec un peu de chance.
- Je n’y est été qu’une seule fois. Ils ont des serres immenses où ils cultivent toutes sortes de plantes et d’arbres. Une vraie forêt vierge !
- Va falloir se couvrir chaudement, c’est le pôle sud !
- Ca tombe bien, j’avais envi de faire du ski cet hiver !

Twisty rangea ses affaires et avala une grande bouffée d’air. Ogg lui posa délicatement une main sur l’épaule.

- Courage ma poule, lança t’il. On va y arriver !
- Ouais… dit t’elle sans grande conviction. Sauf que, imagine qu’on soit les seuls survivants de Mars !
- Bah si c’est le cas, il doit bien exister un moyen de quitter cette fichue planète.

Sentant la tristesse et la désespoir la gagner, la jeune femme s’effondra en larmes dans les bras de son ami.

- Ces pourritures de bioroïds, s’exclama t’elle en pleurant. J’te jure que je vais tous leur faire la peau !
- Du calme ma grande, la Terre ne nous laissera pas tomber comme ça ! Ils reviendront nous chercher quand ils auront trouver le moyen d’envoyer en enfer ces sal***ries de machines !

Twisty se ressaisit presque aussitôt et, s’essuyant les joues, elle saisi son sac à dos qui était resté au sol.

- Assez pleurnichée, dit-elle avec détermination. En avant !

_________________
« Mais pourquoi sont-ils si méchant ? »
Nobuko & Tr€z@ : « Parce que ! »


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MessagePosté: Sam Juillet 23, 2005 22:35 
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Et voici la suite tant attendue de... Je n'ai toujours pas trouvé de nom. :lol:


La voici :



++++++24/07/2233-01H51Greenwich-orbite terrestre secteur Omega-quadrant1-spatioport Obéron++++++

_Communication du centre de commandement, major.
_Transmettez.
_Demande confirmation, y a-t-il des combats dans le secteur Delta ? Nos radars sont brouillés, nous avons reçu confirmation visuelle, des combats sont visibles depuis la Terre.
_Nos écrans ne montrent aucune anomalie. Nous ne verrons ce secteur que dans quelques heures et…
_Négatif, envoyez des troupes en renfort. Et contactez moi l’amiral Coslak, qu’il revienne défendre sa planète !
_Major, les communications longue portée sont coupées.
_Envoyez une frégate pour établir une liaison avec la première flotte près de Saturne et envoyez des renforts au général Fenrihel ! Centre de commandement terminé. –fin de communication-
_Eh bien, la journée risque d’être longue…

Alerte rouge ! Branle bas de combat ! Ceci n’est pas un exercice, à tous les appareils autorisation de décoller !


La station Obéron était en ébullition, tout le personnel militaire en alerte maximum. Les premiers escadrons commençaient à décoller.

_Drake…
_mmmh ?
_Drake !!!
_Euh, oui ? Qu’est-ce qui se passe ?
_Bouge toi vieux, enfile ta combi. Tu n’entends pas l’alerte ?
_Quel alerte ? Bon sang, ça fait seulement deux heures qu’on est rentrés de mission… Allez John, lache-moi deux minutes, nous ne sommes que des cadets.
_Alors cadet Drake ? On rêve encore ? Bougez-moi votre derrière de moule et enfilez-moi cette combinaison ! Je vous donne une minute pour vous rendre en sale d’embarquement !
_B… bien capitaine.

Le jeune cadet s’empressa d’enfiler sa tenue et de parcourir les couloirs de la station baignés de couleur rouge et raisonnant de messages d’alerte. Cela faisait trois mois que Drake s’était engagé dans la FRT. Certes il était un pilote doué mais incapable de rester discipliné, ce qui lui a déjà valu plusieurs heures au trou. Tous s’étaient déjà entraînés au combat, ils avaient déjà vécu plusieurs simulations grandeur nature mais pas encore de vrai combat. Pour tous les jeunes cadets c’était une première.

_Salut Jenny, toi aussi tu as eu du mal à te lever ? Tu te refaisais une beauté ?
_Qu’est-ce que tu peux être con quand tu veux !
_Pourquoi ils nous ont réveillé à ton avis ? Un exercice ?
_Ca m’étonnerait, pas avec ce type d’alerte. Ce doit être assez grave si on nous a réveillé.
_C’est ce que je me disait aussi, nous ne sommes encore que des cadets et certains d’entre nous ne sont pas encore majeurs. Hein, little Jenny …
_Abruti ! Ce n’est pas parce que tu as un an en plus que tu peux te croire tout permis. On ne t’a jamais dit qu’il n’était pas bon d’ouvrir trop l’arrivée d’oxygène quand on est en scaphandre ?
_...
_Ah enfin, les limaces martiennes ! Bon, nos ordres sont clairs, rendez-vous secteur Delta. Présence hostile nombreuse, l’objectif prioritaire de l’escadron Purgatory est de s’occuper des croiseurs légers de classe Dauntless et exceptionnellement de croiseurs Vengeance. J’aimerais rappeler à nos casse-cou de service qu’il ne s’agit plus d’un entrainement. Alors évitez de vous foutre vous et vos ailiers dans la m**de. Eh bien qu’est-ce que vous attendez tas de moules ? On monte dans son coucou et on va leur botter le cul !
_Oui chef ! crièrent en cœur les jeunes cadets.

La tour de contrôle donna le feu vert aux pilotes afin qu’ils quittent le pont d’envol du hangar pour que d’autres appareils y soient montés. Ces jeunes recrues étaient âgées d’au plus dix-neuf ans et la plus jeune en avait dix-sept. L’escadron Purgatory comportait dix cadets et était dirigée par un capitaine plus âgé et expérimenté. Ils étaient aux commandes de chasseurs TupolevMK-500 armés des classiques canons à impulsions à haute énergie ainsi que de torpilles à charges nucléaires tactiques, des tueurs de croiseurs.


++++++24/07/2233-02H03Greenwich-orbite terrestre secteur Delta-quadrant1++++++

_Bon les donzelles, n’oubliez pas ce que je vous ai dit. Pas d’acrobaties inutiles, ce n’est pas un concours.
_Promis, chef ! Hahaha !
_Crétin !
_Eh, je vois ma maison.
_Félicitations Drake, ta mère nous a préparé à manger ?
_Les gars, libérez ce réseau de communication, on rentre dans le secteur Delta.
_Désolé chef.
_N’oubliez pas, on ne lance pas les torpilles à bout portant, on vérifie si le bouclier est encore actif et on vise les points sensibles. Et quelle est la chose à ne surtout pas oublier ?
_Si vous voyez la tête des gars d’en face c’est que vous êtes trop près, remontez.
_Ne pas voler trop près des gros porteurs ennemis, foncer sur les boucliers avec un chasseur n’est pas très conseillé.
_Bravo Jenny, vos camarades devraient en prendre de la graine. Drake, si vous voyez un missile ennemi, évitez de foncer dessus.
_J’essayerai chef.
_Bandits sur le scope à 50° à 12 heures !
_Bien, préparez-vous au combat. Approche par le vecteur d’attaque 3.14, restez en formation. Que la grande protectrice soit avec vous !


L’escadron Purgatory s’approchait sous les combats. Les chasseurs ennemis étaient trop occupés au combat pour y prêter attention. Malheureusement, une frégate Firestorm éloignée du combat remarqua le petit groupe de chasseurs, plusieurs groupes de ce type étaient déjà passés et seuls trois groupes avaient été stoppés. Cette fois-ci elle se laisserait plus avoir.

_Capitaine, à onze heures, on nous tire dessus !
_Rompez la formation, chacun son ailier. Bonne chasse à vous !

Les tirs de la frégate disloquèrent l’escadron, mais rataient de peu les chasseurs. Mais les tirs étaient de plus en plus précis. L’un des chasseurs fut pulvérisé. Un autre fut salement touché et on pouvait entendre son pilote hurler à la mort anvant que le vaisseau ne se disloque complètement. Les autres pilotes faisaient de leur mieux pour éviter les tirs et entamèrent des manœuvres d’évitement.

_Par la grande protectrice, ils ont eu John et Vlad ! On est dans la m**de !
_Calme-toi Jenny ! Et garde le contrôle de ton appareil, tu nous as presque envoyé en enfer.
_Désolé Drake…

Les chasseurs arrivèrent enfin au cœur des combats. La perte de deux de leurs compagnons avait quelque peu perturbé quelques cadets mais Drake gardait son sang froid. Pour lui tout ceci n’était qu’un jeu dans lequel il était plutôt bon.

_C’est ici que l’on se sépare, bonne chance !
_Bien reçu capitaine, Jenny couvre-moi !
_Ok mon chou !
_C’est parti ! Ouhou !

Les deux chasseurs s’engouffrèrent dans la bataille. Ils zigzaguaient entre les monstres d’acier tout en évitant les tourelles anti-chasseurs et les tirs que s’échangeaient les immenses vaisseaux qui étaient maintenant flanc à flanc pour la plupart rendant ainsi les manœuvres de tous les pilotes du secteur beaucoup plus difficiles.

_Drake, tu as deux bandits en approche à cinq heures, je m’en occupe.
_Prend garde à toi, j’aimerais au moins faire une ballade avec toi lors de la prochaine perm.

Le chasseur de Jenny décrocha et se plaça derrière les deux chasseurs de l’UCR, l’un d’eux tenta de se dégager mais vu abattu par la jeune cadette. L’autre alluma ses booster et se lança à la poursuite de Drake.

_Drake, il arrive !
_Où ça ? Je l’ai vu. Et m**de, il m’a eu l’enfoiré. –boucliers à 40%- Je sais, stupide machine !

Drake entama un looping et coupa ses moteurs. Le chasseur ennemi passa en dessous de lui sans avoir eu le temps de comprendre. Immédiatement, Drake ralluma les moteurs de son chasseur et colla au train de l’ennemi.

_Nan mais tu vas arrêter de bouger ? Encore un effort… Yeahou ! Prends ça vermine !
_Joli tir !
_Merci, tu me dois un verre.
_Si on se sort de là, je t’offre une bouteille Drake.
_Là ! Tu le vois ? A -12° à 8 heures. Notre poisson !
_Vu, je te couvre et tu l’allumes ?
_Ok, mais assure cette fois-ci, je n’ai pas encore envie de redevenir poussière. Purgatory 8 à tous les copains, dégagez les gars. Ca va chauffer. –cible acquise- Prenez ça, tocards ! Feu !

Le croiseur léger était en plein combat, il s’acharnait sur l’un des derniers destroyers classe cobra restant. Les chasseurs de la FRT quittèrent rapidement la zone ne laissant pas le temps aux appareils ennemis de réagir. La torpille s’enfonça près de la salle des machines du croiseur, celui-ci explosa et disparu en compagnie de quelques chasseurs qui furent pris dans l’énorme explosion. Garantissant ainsi une mort rapide à leur équipage.

_Dans le mil, Drake !
_T’excite pas, il y en a encore plein d’autres.


Les deux compagnons se lancèrent à la traque d’une nouvelle proie. Ils volaient tel des mouches à travers ce nuage d’explosions et de tirs diverses. C’est alors qu’ils virent que le Milo était en difficulté. Un croiseur de type exorcist l’avait grâvement endommagé par des tirs bien ajustés.

_C’est le Milo là-bas ?
_Regarde ton scope avant de poser des questions inutiles.
_Il est salement touché.
_Ouais et l’autre ne s’arrête pas. Prépare une de tes torpilles !
_Mais le capitaine nous a dit de…
_Je me fous de ce que le capitaine a dit ! Si on perd notre vaisseau de commandement cette bataille est perdue et la Terre sera à leur merci. On y a !

Le croiseur se préparait à une nouvelle salve de tirs, mais c’était sans compter sur les deux cadets intrépides. La première torpille s’écrasa sur le bouclier du croiseur, sans effet.

_Je l’ai raté.
_Vérifie l’état de ses boucliers.
_Impossible de savoir s’ils sont opérationnels.
_Ok, arme ta dernière torpille et vise là où tu as appris à le faire.
_C’est fait mais toi que vas-tu faire ? Qu’est-ce que… Nooon, ne fais pas ça ! C’est de la folie ! Stupide héros de m**de, ne me laisse pas seule !

Drake était déjà parti. Son plan était simple mais complètement fou. Il comptait provoquer une surcharge des boucliers à l’avant du vaisseau adverse afin de pouvoir détruire le générateur de bouclier.

_Allez bébé, c’est pas le moment de me lâcher… -torpille armée-

La torpille explosa à l’avant du vaisseau provoquant une explosion aveuglante. Les boucliers furent comme prévu mis en surcharge et Drake eu juste le temps de détruire le générateur de bouclier grâce à ses canons. La torpille de Jenny atteignit sa cible et le croiseur commença à se disloquer. Le Milo était sauvé pour l’instant.

_Joli tir, Jenny ! Jenny ? Et m**de !

Jenny avait juste eu le temps de lancer sa torpille avant d’être prise en chasse par trois appareils ennemis.

_J’arrive Jenny !
_Trop tard Drake, j’ai été heureuse de te connaître…
_Dis pas de co***ries et bas-toi !
_Je t’aime…

Et le chasseur de Jenny fut abattu, réduit en poussière d’étoile. Drake ne fit qu’une bouchée de ses adversaires. Malgré la douleur qui lui lacérait le coeur il savait qu’il devait continuer le combat, il avait compris que l’enjeu était très important. Bien plus que son amour ou que sa propre survie.



A suivre...

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MessagePosté: Sam Juillet 23, 2005 22:37 
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EchtEL![o]n a écrit:
Et voici la suite tant attendue de... Je n'ai toujours pas trouvé de nom. :lol:


Que penses-tu de Star TrEcht ? :lol:
Bon, j'ai placé ma vanne, je vais à présent lire la suite de ton texte.

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MessagePosté: Sam Juillet 23, 2005 23:24 
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Tu ne m'en voudras pas si je choisis autre chose ? :P

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MessagePosté: Lun Juillet 25, 2005 16:38 
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Bonne suite, dans la continuité si je puis dire. La seule chose (si je peux me permettre), c'est qu'il y a pas mal de personnages et de noms de vaisseaux ou chasseurs. Ce n'est pas toujours facile de s'y retrouver. Autrement j'aime assez ce récit. Bizarrement cette dernière partie me fait penser à un bouquin que j'ai adoré (je ne sais pas si tu connais mais sûrement) c'est "la Stratégie Ender" d'Orson Scott Card.

J'attend en tout cas la suite!


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MessagePosté: Lun Juillet 25, 2005 16:43 
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C'est vrai que j'ai mis beaucoup de nom de vaisseaux... :?

Mais pas de panique, dans la dernière partie je reviens sur les premiers. :wink:


Citation:
Bizzarement cette dernière partie me fait penser à un bouquin que j'ai adoré (je ne sais pas si tu connais mais sûrement) c'est "la Stratégie Ender" d'Orson Scott Card.


Je ne connais pas, mais je sens que je vais aller faire un tour à la bibliothèque... 8)


En tout cas merci pour ta critique, car c'est en me montrant les erreurs et les incohérences que je pourrai progresser. :D

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MessagePosté: Lun Juillet 25, 2005 16:50 
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Pas de soucis! :wink:
Mais si tu es amateur de SF je te conseille vivement ce bouquin, c'est une trilogie mais le premier (la Stratégie Ender) est pour moi le meilleur.


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 Sujet du message: Rêves de Bruxelles
MessagePosté: Mar Juillet 26, 2005 12:19 
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Titre: Rêves de Bruxelles

Auteur: moi.

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L'inspecteur Coppenol détaillait sous toutes les coutures un corps lacéré des pieds à la tête, à première vue il devait s'agir d'un homme de race blanche d'une trentaine d'années. L'état lamentable du cadavre ne permettait pas d'en dire beaucoup plus, il n'était plus que charpie, vulgaire déchet humain. Une myriade de cafards trottaient ça et là sur les murs et le plancher, tandis que de grosses mouches bleues voletaient paresseusement à hauteur du plafond décrépit. Des rats avaient apparemment fait bombance avec une bonne partie du maigre mobilier en bois et une odeur répugnante régnait dans la chambre de cet hôtel de seconde zone où gisait le corps. Ce cocktail de détails accroissait le côté macabre de cette découverte.
- C'est le sixième en deux jours, lança le légiste, un petit homme gris aux lunettes cerclées de fer. Tout en parlant il continuait à prendre des notes sur un petit calepin noir.
L'air soucieux, Coppenol le fixa.
- Deux ce matin et quatre la nuit passée, il n'y a plus de doute maintenant, nous avons affaire à un tueur en série, d'autant plus que l'arme du crime semble être la même pour chaque meurtre.
-Oui inspecteur, toujours ces particules de matière cornée dans les chairs, c'est très bizarre car la forme des lacérations et la présence des ces particules laisseraient croire qu'il s'agit d'un animal mais cela ne colle pas, par quelle bête pourrait-on se faire écorcher et lacérer vif à Bruxelles? Un gros chat de gouttière, un pigeon affamé? Sans rire, ces blessures me laissent coi, j'en perd mon latin.
L'homme de loi s'approcha d'une fenêtre crasseuse et regardait distraitement la pluie tomber au dehors. Dans la rue, les passants courbaient le dos et rentraient la tête dans les épaules pour lutter comme ils le pouvaient contre l'insistant crachin.
-Un détraqué? Dit-il presque pour lui.
Le légiste entendit et se gratta l'occiput.
-Certainement, mais un détraqué à l'arme bien étrange. Enfin, on voit de tout à l'heure actuelle. Cela semble être l'oeuvre des griffes d'un animal, comme celles d'un tigre royal ou plus gros encore…
Les deux hommes jetèrent un dernier coup d'oeil à la victime avant de quitter l'hôtel. Elle avait du subir les pires affres de la douleur, un rictus d'indicible horreur était encore perceptible sur ce semblant de visage.


Il était environ trois heures du matin dans un vieux bâtiment abandonné de la rue de la Samaritaine. Ce quartier si souvent mal fréquenté semblait érangement désert cette nuit.
Un enfant nu passait la tête par une fenêtre du deuxième étage, aucun frisson ne parcourait son petit corps malgré la fraîcheur des nuits de ce début d'automne. Il scrutait les ténèbres, visiblement à la recherche de quelqu'un.
Quelques instants plus tard il se retourna pour s'adresser à une inquiétante masse sombre tapie dans un coin de la pièce poussiéreuse.
-Alors mon bon Godefroid, toujours pas de nouvelles d'Albert? Il me tarde de le rencontrer à nouveau.
Une voix gutturale mais non menaçante lui répondit:
-Non gamin, mais il devrait se montrer un de ces soirs, il me l'a promis.
-Et le "patron" qui est encore en rénovation, bon sang!
-Hélas oui, il me manque tout comme à toi et aux autres…
La masse sombre vêtue de chausses en cuir, de braies noires et d'une cotte de mailles recouverte d'un surcot azur se leva dans un cliquetis et s'installa aux côtés du jeune enfant.
Le visage du colosse, mangé par une barbe vigoureuse, s'anima:
-C'est quand-même étrange cet affolement depuis deux jours, je sais que nous ne nous entendons pas très bien avec nos semblables mais maintenant la tension est à son comble, il y a d'abord eu Janeke qui nous a quitté pour une autre bande, puis Léopold et aujourd'hui Albert qui ne vient plus agrémenter de sa présence nos petites réunions.
Tu veux savoir le fond de ma pensée Manneken? Je pense que quelque chose se trame dans le royaume de Belgique comme a dit un illustre Danois.
-Tu crois vraiment cela Godefroid?
-Oui mon petit, et je crois que cette série de crimes n'est pas étrangère à nos discordes intestines, elle fait peur aux humains mais chez nous l'impact est pire encore.
Tout en répondant, le gamin nu urina nonchalement par la fenêtre.
-Tu as raison, tout cela est bien curieux et ne m'inspire guère confiance. Mais l'heure froide approche, il va être temps de rejoindre nos places respectives mon bon Godefroid, toi à la "Place Royale" et moi "Rue de l'Etuve".
Le colosse sourit à son jeune ami.
-Oui mon cher, d'ailleurs je remarque que tu as déjà repris ta pose…


Quelques heures plus tard, dans un bureau de la police judiciaire…
-C'est bien ce que je dis monsieur Poiret, encore douze corps la nuit passée.
-Pour les médias il est déjà trop tard, nous n'avons pu les museler à temps et la populace gronde déjà. Cela ne fait que commencer savez-vous?
Sur une table étaient disposés des journaux à scandale aux titres évocateurs: "Un dépeceur à Bruxelles!", "Nouveaux meurtres dans la capitale!", Le tueur fou frappe encore!"; etc..
-Vous rendez-vous compte? Dix-huit corps en trois jours, on n'a jamais vu cela même dans une grande métropole comme New-York ou Mexico! Et ces villes comptent le même nombre d'habitants que notre vieille Belgique!
L'inspecteur débattait avec un supérieur en complet noir. De grosses gouttes de sueur perlaient sur ses tempes.
L'homme au costume sombre alluma méticuleusement une cigarette et se passa la main dans ses cheveux soigneusement gominés vers l'arrière.
-Et vous n'avez pas la plus petite idée de qui aurait perpétré ces crimes?
-Comment voulez-vous que je le sache? D'ailleurs on serait plus tenté de dire "quoi" que "qui", avez-vous seulement vu l'état des victimes? On les aurait cru tout droit sorti d'une moissonneuse batteuse! Vous n'avez qu'a demander au légiste pour aller faire un petit tour à la morgue mais j'espère que vous avez l'estomac bien accroché monsieur Poiret!
Ce dernier se contenta de recracher la fumée de sa cigarette.


La nuit même, tout Bruxelles était étrangement calme, les habitants de la ville avaient scellé et cadenassé portes et fenêtres, on aurait dit qu'une peur ancestrale avait soudainement rejailli, comme aux temps les plus obscurs du Haut Moyen Age. Mais ici, pas de guetteur pour vous annoncer : "Il est telle heure et tout va bien!"
Non, rien que le souffle glacial du vent qui courait dans les rues.


Dans un ancien "squat" de la rue de la Samaritaine, l'enfant nu faisait les cents pas dans une grande salle délabrée, son petit visage autrefois mutin exprimait aujourd'hui la peur et l'angoisse. Il répétait sans cesse les mêmes mots:
-Dix-huit morts! Dix-huit morts! Dix-huit morts! Et c'est certainement l'oeuvre d'un de nos frères par dessus le marché! Mais qui? Mais qui donc?
Godefroid de Bouillon vint à la charge, il fulminait intérieurement depuis trop longtemps.
-Cesse de jacasser petit homme, Albert est à nouveau parmi nous, lui trouvera une solution, dit-il en désignant du doigt un personnage moustachu à l'aspect austère.
Manneken Pis, furieux, se retourna brusquement vers le célèbre croisé.
-Moi je jacasse, moi je jacasse? Mais pour qui te prends-tu Godefroid de Bouillon! Premier roi de Jérusalem, cela reste encore à prouver! Il y en a plus d'un qui un jour atteignit cette cité!
Le colosse se releva d'un seul bond.
-Et toi Manneken Pis, enfin devrais-je plutôt dire le "soit-disant" Manneken pis! Car sache ceci petit effronté, je me suis laissé dire que le vrai Manneken pis serait installé dans les Flandres, dans une ville du nom de Grammont! Eh oui jeune sot, il y en a également un là-bas! De plus ce ne sont pas des "moulins à vents" que j'ai combattus en terre sainte mais de véritables sauvages et…
-Il suffit!
L'homme à l'aspect austère mit fin à la querelle. Vêtu tel un aristocrate du début du 20 ème siècle, il toisait ses deux compagnons.
Albert Ier, ancien roi des Belges, reprit la parole d'un ton rude:
-Cessez cela séance tenante je vous prie! Nous n'arriverons à rien en nous querellant!
Manneken pis courba l'échine et alla s'installer dans un coin de la pièce tandis que Godefroid de Bouillon regardait par la fenêtre en lui tournant le dos. Un silence complet s'était installé entre les trois personnages.
Finalement le plus insolant, en l'occurence l'enfant, brisa cette pause gênante.
-Ha, si seulement le patron était là, mais il est toujours en rénovation. Lui, il trouverait une solution à notre problème. Nous le savons tous, les statues de Bruxelles sont libres la nuit, elles peuvent se dédoubler et retrouver pendant quelques heures leur aspect originel. Malheureusement Saint-Michel, notre maître à tous, n'est plus à sa place pour cause de nettoyage et réfection et il n'a plus la possibilité d'user de son pouvoir de dédoublement.
Et ces satanés humains qui ne comprennent rien à rien et qui ne connaissent pas nos facultés, ils ne peuvent encore moins savoir que dès que notre statute est ôtée de son socle, son pouvoir d'ubiquité disparait.
En entendant ces mots, Albert ouvrit de grands yeux et se tourna vers le croisé. Il se mit à bégayer pour ensuite sortir une phrase intelligible.
-L'enfant a trouvé la solution Godefroid, et je crains le pire… Fortuitement le gamin m'a donné la réponse. Ho mon Dieu!
Le chevalier fronça ses sourcils broussailleux.
-Ecoute Godefroid, quel était la responsabilité de Saint-Michel du haut de notre bon vieil hôtel ville?? Tu le sais quand-même!
-Heu….
-Allons, réfléchis bon sang! Tu n'es pas idiot à ce point!
-Heu.. Ha, cela me revient, garder le Drag… Ventre-saint-gris! Il doit garder le Dragon!
L'ancien roi des Belges sourit, mais ce n'était pas de l'amusement.
Oui, ajouta-t-il, garder le Dragon, Dragon qui est maintenant libre de faire ce que bon lui semble et surtout le mal vu qu'il l'incarne.
Manneken pis s'approcha.
-La mal?
-C'est cela mon petit, le mal, tu es bien candide et ta désinvolture me consterne mon garçon, car qui aurait pu commettre de telles atrocités sinon lui? A ton avis?
Le petit secoua la tête comme s'il ne voulait pas comprendre mais la vérité commençait à se faire jour dans son esprit.
Albert sembla alors réfléchir puis changea de sujet:
-Au fait, sais-tu pour combien de temps Saint-Michel est en rénovation?
Manneken se gratta les cheveux.
-Quelques semaines tout au plus.
Le regard du souverain s'assombrit, pour la première fois ses deux amis virent une larme sur ce visage si sévère. Ils n'en crurent pas leurs yeux. La situation devait être à ce point désespèrée pour que ce grand homme se mette à pleurer.
Les lèvres tremblantes, il ajouta:
-Alors nous sommes tous condamnés, ainsi que Bruxelles et la planète entière. Dans un ou deux jours "la bête"se réveillera complètement de son long sommeil; elle redécouvrira également toute l'étendue de ses anciens pouvoirs et je puis vous dire qu'ils sont presque illimités.
Malgré tout, son regard avait retrouvé cette dureté habituelle.
-Alors, alors il pourra commencer réellement à se repaître de l'humanité comme dans ses rêves les plus fous…
Malheureusement Saint-Michel arrivera trop tard, il ne lui restera plus que décombres et cadavres..
L'homme de sang royal regarda une fois encore ses camarades.
-Il n'y a plus aucun espoir et les termes que j'utilise sont faibles, vous savez très bien qui est le Dragon.

L'heure froide approchait inexorablement, comme chaque nuit les trois compères ainsi que toutes les autres statues de la capitale devraient bientôt se préparer à regagner leur socle. Dehors, un vent fort et glacial balayait les rues de Bruxelles, il était d'une violence si incroyable qu'il couvrit presque totalement des hurlements d'effroi.

Fin

Note: Cette idée m'est venue quand dans les années 90, on avait retiré la statue de "Saint-Michel" du haut de l'hôtel de ville de Bruxelles. Il devait aller en rénovation tandis que le Dragon qu'il terrassait est lui resté sur place.


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MessagePosté: Mar Juillet 26, 2005 12:24 
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J'adoooooooooooooooore ton histoire PILOUFACE! Vraiment bravo! Elle m'a captivée du début à la fin !

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MessagePosté: Mar Juillet 26, 2005 12:42 
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Bon à moi maintenant de vous soumettre mon histoire, j'espère qu'elle vous plaira...Je ne l'ai pas encore terminée donc je la metterai partie par partie.Pour le moment c'est encore un brouillon donc j'y apporterai encore quelques modification par la suite.


Angleterre,1817. La nuit était noire et calme. Un léger vent soufflait faisant siffler les feuilles des arbres. La lune ronde et pleine jouait à cache-cache avec les sombres nuages annoncant l'arrivée d'un orage.
Les animaux nocturnes avaient regagnés leur tanière et le hululement des chouettes avait cessé. Un mauvais présage se faisait sentir. Il faisait calme. trop calme..
Le marchand de sable était passé plongeant tout le village dans un profond sommeil dépourvu de rêves. Les rues étaient désertes, seul un chat couleur ébène et aux yeux émeraude faisait les 400pas sur la petite place du village.

Non loin de là se trouvait une colline.On l'avait surnommée "la colline aux brumes" car un épais brouillard y planait constamment. Selon la légende quiquonque osait s'y aventurer n'y revenait jamais vivant! Pour cause, au pied de la colline se trouvait un cimetierre. La population de celui-ci était nettement plus grande que celle du village.
Une haute grille en fer faisait office d'entrée donnant sur un chemin principal qui sinuait entre les tombes. Cela faisait longtemps qu'il avait été laissé à l'abandon car sur chaque tombe s'étaient installés les hautes et mauvaises herbes ainsi qui tapis de ronces qui jonchait le sol par endroit.
Un roulement de tonnerre se fit entendre au loin et un éclair zébra le ciel couleur encre. La brève lumière laissa appraître une gigantesque et sombre chose. Cette "chose" était une énorme demeure. La brume était tellement épaisse qu'elle enveloppait la maison tel un épais manteau gris....


Voilà pour la suite je la mettrai si vous avez appréciez le début. :)

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MessagePosté: Mar Juillet 26, 2005 13:06 
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PILOUFACE je me suis demandé quoi au début de l'histoire, mais quand j'ai compris j'ai adoré le côté surréaliste belge. :lol:

Pour le drangon, il y a toujours St Georges qui peut venir donner un coup de main. :wink:

karlathewitch, que dire ? J'attends la suite ! :mrgreen:

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MessagePosté: Mar Juillet 26, 2005 13:19 
PILOUFACE J'adoooore !! Et ton histoire est si captivante. :P
Franchement, l'idée d'origine est bien trouvée. :wink:


karlathewitch
, on attend la suite avec impatience ! :D


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MessagePosté: Mar Juillet 26, 2005 13:50 
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Inscription: Mar Juin 07, 2005 12:18
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Localisation: ici ou ailleurs, qu'importe?
Merci pour vos éloges et bravo à karlathewitch, c'est un bon début!
Personnelement moi je l'aurais écrite au présent pour mettre le lecteur un peu plus dans l'ambiance sombre que tu décris si bien. :wink:


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MessagePosté: Mar Juillet 26, 2005 18:23 
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Au risque de radoter... les deux derniers textes étaient excellents ! :wink:

Tu vois Pilouface, je ne sais pas si je l'aurai écrit au présent... ça dépend de la suite en fait. Si son texte ressemble plus à un "conte" ou un récit, je le laisserait au passé, pour une nouvelle, le présent peut mettre dans l'ambiance, certes... Mais bon, ça dépend des styles.
Aller, j'arrête avec mes considérations théoriques qui agacent tout le monde... :roll:

Rentrons dans le vif du sujet...

CHUTE LIBRE

Il s’était jeté du sommet de la tour.
406 mètres, 208 étages de béton, de verre et d’acier, comme un poing lancé vers le ciel. 208 étages d’orgueil et d’inconséquence humaine, 208 étages d’un monde qui ne voulait pas de lui, et dont de toute façon il n’avait jamais voulu.
Le soleil allumait des faisceaux d’argent sur les arêtes de l’immense rectangle vertical qui dominait le labyrinthe grouillant de la ville… des gens, des voitures, des vélos, des cris, des rires, des imprécations, et pour finir le néant.
Si tout cela est désespérément vain, pourquoi s’accrocher encore ?
Donc sauter, plonger dans l’air vide et blanc, saturé d’ozone et de chaleur, bondir dans la rumeur soufrée qui montait du sol – là, très loin en bas – aux relents de goudron et d’égouts, se jeter dans l’abyme.
Les étages se succèdent dans un bruit de tempête, il a l’impression d’être giflé par de gigantesques vagues d’oxygène et qui, au lieu de la précipiter en bas, le retiennent, l’empêchent de tomber plus vite.
201, 200, 199, 198, 197…
Il y a tant d’air autour de lui qu’il n’est même plus certain de respirer encore. Ses oreilles bourdonnent, ses tympans s’entrechoquent, martèlent, hurlent. Un glas sans fin résonne au fond de son crâne.
Il n’entend rien d’autre, ni les fenêtres des bureaux qui s’ouvrent précipitamment, ni les exclamations des employés ou des badauds – qui pour l’heure ne sont que des poussières sur la carte – ni les stridulations affolées d’une voiture de police, quelque part en dessous de lui.
181, 180, 179, 178, 177…

Et puis soudain, entre le cent soixante et onzième et le cent soixantième étage un choc, Une lame de fond si puissante qu’un instant il croit être retourné sur le dos. Une fulgurance qui ressemble à une douleur.
Il pense d’abord avoir heurté quelque chose, le montant d’une fenêtre, le bras tendu d’un fou tentant de le retenir…
Mais non, ce n’était ni une fenêtre, ni un bras, c’était… un regard.
Un regard qui est passé plus vite qu’une étoile filante dans un ciel noir, sans qu’il ne puisse en voir ni la couleur, ni même s’il appartenait à une femme ou à un homme.
Mais ce regard a transpercé son âme.
Il est si brillant qu’à côté, le soleil semble un astre mort et glacé.
Il n’a pu voir que sa lumière, le reste, le visage, les cheveux, le sourire, les yeux… a été avalé par la tempête. Mais, est-ce le plus important ?
Ce regard le remplit tout entier. C’est un phare, c’est un volcan, c’est un incendie et pourtant il ne brûle pas. C’est un éclair qui ne tue pas.
Il lui semble comprendre quelque chose, une vérité floue et volatile, qui s’échappe comme du sable entre les doigts.
Il est vivant.
C’était donc cela ?
C’était tellement simple, tellement fragile et pur, comme une anémone au milieu des ruines, qu’il ne l’avait pas vu, qu’il ne l’avait pas comprit.
Ne sera-t-il donc vivant que les dernières secondes de son existence ?
« Attends-moi. » essaye-t-il d’articuler dans l’air qui lui plaque sa gangue glacée contre le visage.
5, 4, 3, 2, 1…
Le temps est passé si vite.
0.
Trop tard.

_________________
J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans.
Charles Baudelaire


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MessagePosté: Mar Juillet 26, 2005 21:26 
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Localisation: pas de calais
Une abysse profonde
ou règne la destruction
petite boule immonde
et partout les gens avancent
pour mourir en un instant
la guerre ,la déchéance
et les haines du présent

c'est une abysse profonde
le feu , le soleil,le néant...
la démance et les tombes
et l'essentiel c'est la guerre
partout le meme calvaire
d'un soldat qui attends
l'arrêt de la trêve
pareil dans les yeux de ses opposants

c'est une abysse profonde
servile qui n'a rien d'humain
balançant ses bombes
avec tellement d'entrain
et partout le même espoir
de pouvoir annihiler
pour une plus grande victoire
du sang,des morts des balles tirées
et partout la peur se met à régner
nouveau monde de catastrophe
le fusil,le char,les cocktails molotov


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MessagePosté: Mar Juillet 26, 2005 22:54 
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Inscription: Jeu Juin 16, 2005 14:49
Messages: 303
Localisation: Belgique
PILOUFACE a écrit:
Merci pour vos éloges et bravo à karlathewitch, c'est un bon début!
Personnelement moi je l'aurais écrite au présent pour mettre le lecteur un peu plus dans l'ambiance sombre que tu décris si bien. :wink:


Figure toi que j'ai longtemps hésité pour savoir à quel temps j'allais pouvoir l'écrire, et après maintes réflexion quant à la suite du récit je pene que le passé convient le mieux.Enfin nous verrons bien :wink:
En ce qui concerne la suite celle -ci est déjà écrite mais je trouve que pas mal de choses cloches et je coince :? :idea:

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