Tout d'abord et avant d'en venir à Cergy-Pontoise et de répondre à mon "ami" midland
![Mr. Green :mrgreen:](./images/smilies/icon_mrgreen.gif)
de manière plus directe, voici le message transmis à Cortex en MP pour me présenter plus complètement.
Je vais être cursif estimant qu’il n’a, finalement, que peu d’intérêt.
Je me suis intéressé au phénomène dit Ovni dés l’année 73 tout simplement parce que l’Astronomie était un point essentiel de ma soif de « savoir ». La vie ailleurs m’a toujours interpellé et j’ai été très vite convaincu qu’il devait y en avoir ailleurs. Lorsque 1974 survient avec son cortège de témoignages je me suis mis en quête des témoins dans l’espoir (farfelu) d’en savoir là aussi un peu plus. Puis la lecture de livres sur le sujet, mais sans approche critique de ma part, a emporté le peu de lucidité que je devais posséder alors. J’ai donc cru naturellement à l’existence du phénomène et est adhérer à l’hypothèse en vogue de ces années là. Auparavant et en cette même année 74 j’ai observé avec une amie un truc assez bizarre en Seine St Denis (93). Nous étions le 07 janvier lorsque au-dessus de la gare de Bondy j’observe une sorte de cigare vertical penchée à 75° environ de teinte blanchâtre. Très intrigué je me dirige donc vers cette gare pour l’apercevoir un peu mieux mais plus rien alors. Là, sur un banc, un vieux monsieur ! De mon jeune âge je m’approche de lui avec le secret espoir que lui aussi a vu quelque chose. Et là, surprise, lui aussi avait bel et bien observé ce « cigare » vertical étrange…mais…Il savait ce qui en résultait ! Et le voilà qu’il m’explique qu’il travaille sur Orly et qu’il a l’habitude d’apercevoir quelquefois des choses en apparence étrange. En fait , de part son métier, il participe à de nombreux lâcher de ballons sondes et météorologique. S’engage alors une longue conversation qui a du être pénible pour lui mais très enrichissante pour moi. En effet selon les angles d’observations un BS s’observe parfois sous forme de disque, boule et…cigare… En bref, c’est ce a quoi j’avais assisté et lui aussi.
Il faut avouer que c’est une chance extraordinaire mais qui n’allait pas me servir de leçon…du moins pour le moment.
Survint donc la fameuse vague de 74 et j’enchaîne enquête sur enquête, me rendant partout où cela était possible (train, stop etc…).
Passe le temps, nous en arrivons à une affaire en 1978. Un cas solide, enfin dirions-nous. Un colonel de l’armée de l’air observe et photographie un « ovni » ! La photo couleur représente un cigare horizontal orangée ! J’enquête, recueille le témoignage, obtient le négatif et rédige mon rapport. Aucune explication a cet instant précis. Puis, allez savoir pourquoi, je repense a ma propre observation. Cela ne cadre pas ! Reste donc la possibilité d’un truquage même si je voyais alors très mal un colonel faire un faux. N’étant ni de près, ni de loin, un spécialiste photo, je me décide à entrer en contact avec un certain Michel Monnerie. Un bon celui-là !
Je lui téléphone, lui explique le cas et il me promet d’étudier avec beaucoup d’attention le négatif.
Ce qu’il fit avec un professionnalisme étonnant. Certes, il ne m’épargnera pas, m’assenant un sacré coup de pied au C… au passage. Libre à moi d’accorder crédit ou non à son étude et a son explication, me dira-t-il en substance. Mais, j’accepte, pas facilement bien entendu, et surtout désire en savoir encore plus sur l’aspect critique que Monnerie développe avec beaucoup de lucidité. Le scepticisme me contamine, mais comme il faut du temps au temps, je vais encore perdre quelques années.
Sorti de l’armée, je déménage dans le Var et continu ma quête de l’improbable. Je rencontre quelques journalistes, publie quelques textes, appel à témoin, classique de chez classique pour un ufologue de terrain.
En 1980, j’ai réalisé plus de 400 enquêtes sur le terrain. De quoi être fier, mais… je reste sur une curieuse impression de loupé ! Oui, j’ai loupé l’essentiel mais quoi ? Rien, absolument rien de cohérent sauf… un indice pernicieux que sous-tend chacun des dossiers. L’absurdité !
Cette absurdité ne devait avoir de cohérence que si…
Je me décide donc de reprendre l’ensemble de mes inquisitions, du moins les cas les plus solides selon moi. Je repense dés lors à mon observation (l’apparente incohérence du phénomène, ce que j’en avais alors déduit et ce qu’il en était en réalité), puis et surtout à Monnerie qui mettait l’esprit critique au pouvoir et au service d’une réflexion saine et méthodique.
Travail long et fastidieux, mais je retrouve une fois encore les témoins. J’examine alors chacun des détails, me rendant même de nuit sur les lieux et à l’heure dite pour vérification des lieux. J’applique dés lors une méthode qui consiste à tenter de me mettre à la place du témoin, dans son milieu et contexte d’alors. Et là, bien des cas que j’avais étiquetté comme étant « Ovni » tombent…
En 1983, je rédige un ouvrage qui avait pour titre « Ovni Plein feu sur le Var ». Un éditeur est d’accord mais…Je cite de mémoire : « La première partie de votre livre est fantastique. Ce qui gêne c’est la seconde partie car elle explique tout les cas. Je publie votre livre si vous enlever la seconde partie. Seul le merveilleux fait vendre ». Je tombe de haut et refuse donc.
Bien qu’il s’agit d’un échec, je continue mes recherches mais désormais garde pour moi les résultats de mes recherches et ce durant plus de 15 ans. Je ne connaissais alors aucun sceptiques ou chercheurs possédant une démarche similaire. Avec Internet je fouille la toile, m’amuse (c’est le terme) a faire des tentatives d’explication sur certain cas, mais toujours en vase bien clos.
Il y a cinq ans maintenant, je découvre un « chat » ou des ufologues discutent entre eux. Je me décide à tenter ma chance pour faire partager mon expérience et sans aucune illusion. Je reste donc prudent et ouvert (après tout qui sait réellement ?). Il s’agit du « chat » du Cnegu et le hasard fait que je rencontre des gens ouverts et sceptiques. Le courant passe…
J’avais dit que je serais laconique en ce qui me concerne et je m’aperçois que j’ai été bien long (quoique…).
Comme tu le constate à la lecture de ce qui précède, mon parcours est simpliste et n’a rien de transcendant. De la réflexion et rien d’autres. N’ayant aucune diplôme sinon un CAP de Tourneur, ayant quitter l’école très tôt, j’utilise ou plutôt essai d’utiliser la réflexion avant tout.
Il m’arrive de relire l’ouvrage que j’avais alors rédigé et de penser qu’alors je n’avais pas su trouver les arguments pour convaincre l’éditeur de l’aspect pédagogique qui le caractérisait. Mais aurait-il été utile de toute manière ? Etre enquêteur de terrain est une chose, écrire en est une autre…
Voilà mon parcours.
Au passage voilà ce que j’avais écrit sur un forum ou j’étais systématiquement taxé de « débunkeur » (dans le mauvais sens du terme) :
« Il est inutile de revenir sur la vision que je possède au sujet de la casuistique du phénomène. Les quelques textes que j’ai soumis ça et là sont éloquents.
En revanche, il apparaît utile de préciser que les narrateurs qui sont nos pourvoyeurs de récits étranges, s’avèrent remarquables dans les précisions qu’ils apportent. Une simple réflexion, quelques recherches et les accointances se révèlent au grand jour à qui désire véritablement comprendre les processus se cachant derrière ce dogme du vingtième siècle.
Nombres de paramètres, idoines à chacun des témoins s’appliquent systématiquement derrière l’image rassurante qu’enregistre le cerveau de ces derniers. Le ou les révélateurs agissent à la manière d’un rideau que nous tirerions avec parcimonie selon l’indice de filiation que nous désirons révéler ! D’où la nécessité absolue de logique dans nos investigations.
Le propre de ces recherches implique un travail le plus approfondi possible, et une approche « froide » du phénomène, sans aucune idée préconçue, ce qui, convenons-en, fausserait les conclusions. En soit, cette attitude est déjà un obstacle de taille. Dés lors, reste un état plus confus mais cependant fonctionnel ! La réflexion logique et ses accointances possibles !
L’affinité qui en résulte est très souvent d’une banalité déconcertante et brise un rêve où l’étrangeté avait trouve refuge.
Nombres d’ufologues s’interrogent sur la conduite à tenir face à un « ex-pro » devenu un sceptique assidu ! Ouvrons une parenthèse : je pensais naïvement qu’être « ufologue » incluait une définition bien banale ! A savoir : personne étudiant le phénomène OVNI !
Devons-nous conclure, devant les déferlements incessants de désapprobation que nous jette à la face les « vrais ufologues » que cette dénomination est fausse ? Si, et acceptons d’en convenir, le terme « ufologue » si souvent mis à mal par les « pro » ne sied plus à cette race maudite (dont je suis fier de faire partie) alors le titre que l’on me concéda dans un journal local et retraçant mes propres travaux sur le dit phénomène, se doit d’être admis par tous dans le plus pur respect des règles. Loin de vouloir ouvrir une polémique de mauvaise foi, je préfère, et de loin, faire appel à une saine réflexion, que d’admettre les yeux fermés les affirmations d’ « ufologues » obtus au pragmatisme, permettant de démystifier un maximum de témoignages avec des attachements et des filiations de hautes probabilités. La matière brute une fois débarrassée des multiples confusions et autres méprises, nous livrera alors un résidu certainement non négligeable et dénoncera, peut-être, une voie de recherche de grande richesse. Encore faudrait-il que chacun s’atèle (rapidement) à ce travail !
Lorsque devant moi, le phénomène s’étala de tout son mystère (1973), j’étais loin de me douter du chemin que je traverserais alors ! En 1980, devant l’étendue de notre chimère, je repris l’ensemble des enquêtes alors effectuées. Et je ne parle pas des attitudes bien singulières de la plupart des « ufologues » d’antan !
Plus de trois cents affaires vérifiées sur le terrain ! En, 1992 le même journal cité plus haut conclura son article sur votre serviteur avec une certitude : « …même s’il n’est pas certain de ses explications, il poursuit sa chasse aux ovni imaginaires… » Je n’ai depuis, cesser ma quête !
Sur l’ensemble de mes inquisitions, il ne reste aujourd’hui aucune affaire bien mystérieuse ! Est-ce un travail de sceptique, de démystificateur ? Ou alors doit-on y voir une recherche saine, logique, honnête voir simple ?
N’est-ce pas là, la démarche intellectuelle de l’ « ufologue » ? Celui qui cherche, examine, étudie, s’adonne à la recherche des ovni avec une considération respectueuse et une démarche ouverte ?
Le recherche est exigeante certes, mais pas moins intéressante ! La collecte d’informations ne doit surtout pas se borner au recueil des témoignages (source première) mais bien d’aller creuser dans les méandres camouflés du récit, les éléments indispensables à un vrai travail en profondeur. La vérification des confusions possibles est une obligation incontournable en ufologie !
Une révérence.
Que devons-nous penser de l’ensemble des dossiers que nous avons soumis ? Il est évident qu’avec un tant soit peu de réflexion, de logique et d’honnêteté, le premier constat est qu’il existe des filiations probables !
Ceci ne doit pas cacher l’arbre dans la forêt ! Le débroussaillage que j’ai vainement tenté d’opérer n’est certainement pas la vérité à tout prix. Seulement un constituant d’importance.
Le fait que des approches différentes co-existe dans l’étude du phénomène doivent servir à un rapprochement de bonne tenu afin d’obtenir les éléments clefs que nous cherchons tous en vain.
Les polémiques stériles qui entachent régulièrement nos données nous obligent à une perte de temps précieux. Sûrement il est plus que temps de réagir face à une telle situation et montrer que nous sommes, « pro » ou « anti », des adultes.
La construction d’un modèle d’enquête alliant les différentes sortes de vérifications intrinsèques apparaisse comme illusoire, tant la diversité du phénomène est grande. Devons-nous nous contenter de cette conjoncture ? Certes non ! Notre condition de passionné exige une autre approche. J’ose espérer que nous sommes d’accord.
Que d’un bord comme de l’autre nous nous opposons régulièrement qu’en à la réalité d’une hypothèse par rapport à l’autre, que les rapports de force semble indiqué un résultat en faveur des uns ou des autres, n’entre en ligne que très peu. La résultante indique qu’il en reste de toute manière quelque chose. Là se trouve un lien inéluctable.
Une réflexion naissante, une trace (même fugace au départ), mais une trace quand même. Devons-nous nous taire devant l’incohérence du phénomène ou alors induire un indice d’étude à l’aide de nos tentatives de connexion ? La seconde certitude nous apparaît encore une fois plus saine et surtout plus courageuse que d’admettre sans coup férir et d’emblée que telle hypothèse est la « bonne ». En l’état des recherches tout reste valable !
Pour conforter avec une probabilité prometteuse une hypothèse possible, il faut incontestablement des données fiables et les « débunkers » (dans le sens littéral du terme) offre une alternative de choix puisque épurant les incidents. Je reste persuadé que la plupart de ce qu’il semble convenu de nommer les « pro » ne sont pas dupes. Le résidu d’irréductible me font penser à ce petit village gaulois qu’une bande dessinée continue d’opposer à de puissant envahisseur. Si dans ces récits d’images la réflexion est présente, il me semble avoir depuis longtemps discerner dans les divers propos de ces individus, un manque totale de logique et de discernement. La discussion tourne souvent court et n’abouti finalement qu’à un renforcement de position, d’un côté comme de l’autre.
Il est parfaitement inutile de continuer à développer les exemples ici même. Il me reste bien des dossiers, tous du même acabit mais leurs contenus n’ajoutent plus rien à ce volumineux dossier.
Cependant, puis-t-il servir à bon, escient et non provoquer le déferlement « d’ufologues » acharné à n’y voir rien d’autre qu’une manœuvre de « démystificateur » obtus et mal veillant voulant réduire à néant l’existence du dit phénomène. Il reste une somme considérable de travail et nous souhaitons tous un jour trouver parmi ce dédale de témoignage, un cas véritablement solide. Si d’aventure, continuant la quête de l’improbable, j’ai l’ultime chance de « tomber » dessus, je puis promettre de le crier haut et fort.
L’ufologie a-t-elle un avenir ? Il vous convient au moins de lui donner un sens.
Bonne route à tous.
Patrice SERAY »
Avec mes excuses si j'ai été bien bavard !