Comment parvient-on à réduire au maximum les risques qu’un avion tombe ? Alain Lasfargues a enquêté chez les fabricants d’avions, dans les centres de formation de pilotes et au service de sécurité d’Air France.

Le réalisateur nous emmène d’abord sur les chaînes de fabrication d’Airbus et de Boeing, où de multiples procédures de contrôle et de certification aident à construire des machines de plus en plus sûres (à peine 15 % des accidents d’avion peuvent être attribués à des causes purement mécaniques). Les ingénieurs font la démonstration de quelques systèmes de sécurité. Par exemple, nous volons droit vers une montagne dans un 757 pour provoquer le déclenchement du E-GPWS (Enhanced Ground Proximity Warning System) qui, de sa voix synthétique, presse le pilote de redresser l’appareil. Chez Airbus, on découvre que le capitaine n’est plus vraiment seul maître à bord : l’ordinateur se réserve le droit de valider ou non les ordres qu’il souhaite transmettre aux commandes. Mais si le pilote est souvent le maillon faible de la sécurité, il en est aussi, en cas d’urgence, le maillon fort : il est le seul élément du système capable de s’adapter à toutes les situations. À Denver (Colorado), nous assistons à un cours dont l’objectif est d’apprendre aux membres d’équipage à exprimer leurs opinions sans tenir compte des niveaux hiérarchiques – un facteur de sécurité indéniable. Le film explore enfin le fonctionnement du service sécurité des vols d’Air France. Il a pour fonction de détecter, de répertorier et d’analyser le plus infime incident qui pourrait avoir une incidence sur la sécurité. C’est la première fois que la compagnie aérienne autorise quelqu’un à filmer ce service et, plus généralement, accepte de communiquer sur les questions de sécurité.