L’eau sur la Lune : un espoir s’évanoui Y-a-t-il de l’eau sur la lune ? Depuis longtemps les astronomes spéculent sur une telle possibilité. Malheureusement, une étude publiée dans la revue Nature du 13 novembre mettrait fin au suspense. En effet, s’il y a de l’eau sur notre satellite, c’est en infime quantité.
Il y a 4,5 milliards d’années, la Lune aurait été formée à partir des débris issus d’une collision entre la Terre en formation et un astéroïde de la taille de Mars. Mais cela reste encore une hypothèse à confirmer.
Deux sondes ont déjà été envoyées sur la Lune pour élucider cette épineuse énigme. En 1994, la sonde franco-américaine "Clémentine", était chargée , à laide d’un radar, de cartographier le sol lunaire. Après deux d’analyses des données, les scientifiques avaient émis l ‘hypothèse d’une possible présence de glace dans les cratères situés au niveau des pôles. Des images radars prises quelques temps plus tard avaient rendu caduque cette théorie. En 1998, la sonde américaine "Lunar Prospector" est envoyée sur la lune dans le seul but de jouer le rôle de « sourcier ». Le doute n’est plus permis, la présence importante d’hydrogène laisse supposer l’existence d’eau sur la Lune.
Bruce Campbell et ses collègues de la Smithsonian Institution à Washington DC (Etats-Unis) ont sondé les cratères lunaires à l’aide des radiotélescopes de l’observatoire d’Arecibo à Porto Rico. Pour observer ces zones qui ne voient jamais le Soleil, ils ont utilisé des longueurs d’ondes de 70 centimètres, qui lorsqu’elles rencontrent la glace sont fortement réfractées .
L’absence de retour des longueurs d’ondes laisse supposer qu’il n’y a pas de couches importantes de glace sur la Lune. Bruce Campbell suppose donc que lors de l’impact qui aurait donné naissance à la Lune, peu d’eau aurait été échangée, ou, rapidement, l’eau a quitté la surface lunaire. Le mystère de l’eau sur notre satellite n’est pas prêt d’être élucidé.
Source :
Sciences et Avenir