Si je vous évoque Georges De Caunes, Roland Dubillard, Francis Blanche et qu'on y rajoute, Alfred Jarry, François Mitterrand et André Malraux, le général Dénikine, le préfet Chiappe et Trotsky, puis Dagobert, Chilpéric, Léonard de Vinci, Jacques de Molay, Isaac Newton, Saint-Louis et sa mère, le Grand Monarque (mais sans Nostradamus), sans oublier le grand Constantin 1er, voire Marie Madeleine et Jésus-Christ et qu'on leur rajoute pas mal de gaulois poursuivis par des romains revenant de Judée ou de Grèce, mais chassés par tous les wisigoths de la Terre avec leur roi Alaric en tête, les templiers, les cathares, les croisés, les résistants de France, de Navarre et d'Aragon, une armée de pataphysiciens et des faux monnayeurs sans André Gide mais avec, tout de même sa cave vaticane, on arrive à quoi ?? A finir par chanter "à la queue leu leu" (mais toujours sans faux monnayeurs), alors qu'on avait commencé par rêver de faire rêver de rouler en renault dauphine (pas de smart à l'époque) !! J'avais oublié trois grands historiens (mais d'opérette) et bien sur Victor Hugo qui vivait avenue Victor Hugo...

On en arrive aussi à une petite citation un peu transformée :
"une petite farce qui dure depuis plus de 120 ans ne peut plus être une simple farce, cela devient une farce sublime !"

Pourtant, pour vous évoquer cette prodigieuse odyssée, il faut se poser une petite question en remontant au samedi 21 avril 1961 et vous immiscer dans n'importe quel petit foyer français moyen, un samedi soir vers 20h30 et les observer... Mais que regarde-t-il donc ???

Je passais par là un peu par hasard avant d'aller me coucher, et comme ça de but en blanc, sans avoir le courage d'aller vérifier (je ferais ça plus tard), la première chose qui me vient à l'esprit en lisant tout ça, c'est Pierre Plantard et son fameux Prieuré de Sion.

Mais bon, en même temps, je ne sais pas si il y a eu une annonce officielle ou un reportage qui avait parler expressément de ça ce fameux soir que tu site.

Quelqu'un(e) à une meilleure idée ?

@++.

Note de la modération : il était inutile de citer le message précédent dans son intégralité

Effectivement, je n'ai cité ni Plantard, ni Cherisey et la compagnie (De Sède, Charroux etc...) car là cela devenait trop facile.... mais c'est aussi normal car ce sont ce qu'on appelle des "seconds couteaux"...

En fait, pour expliquer tout ce baratin ésotérique qui a fait couler beaucoup d'encre et gâcher pas mal de pellicules (sinon de voir et revoir Audrey Tautou et Tom Hancks qui sont bien sur, sublimes), il faut remonter à une belle journée du 29 avril 1961 (et non du 21 comme je l'ai écrit auparavant) dans ce beau pays de France.

Il faut donc savoir décortiquer l'origine d'un mythe considéré comme "grandiose" et "fabuleux" qui repose en fait sur un ensemble de belles supercheries et mensonges que la télévision française, initiatrice de l'affaire semble avoir bien vite oubliés (il y en a eu d'autres, depuis, c'est vrai !) en ne laissant comme rares traces, que seuls, quelques internautes anglophones et hispanophone ont pu déterrer péniblement, ainsi que deux seules photos (pour une émission qui durait plus d'une heure).

Ce jour là, la France va mieux car la tentative de putsch du général Salan et de ses copains (le fameux "quarteron") vient d'échouer lamentablement à Alger. On sent que le dénouement des événements d'Algérie sont proches... Lors des actualités dites "françaises" du journal de 20 heures, la voix de François Delagrange (à moins que cela soit celle de Maurice Séveno) égrène de façon mélancolique la mise à l'écart des complices du Putsch d'Alger et l'arrivée de Pierre Joxe qui doit appliquer l'article 16 dans toute sa vigueur sur le territoire de ce qui ne sera plus une colonie française dans quelques semaines... On y évoque aussi la visite de la Reine d'Angleterre en Italie. On y évoque enfin "le grand secret", sorte de film documentaire de Raymond Cartier et dont le sous titre est "D'où vient le monde et ou va-t-il ?", (et que tout le monde a oublié, aujourd'hui)... Belle entrée en matière pour ce qui va suivre...

Les actualisés télévisés sont terminées, le petit train du rébus est passé sur le petit écran. L'émission jeu du samedi soir peut commencer. Ces émissions sont, d'ailleurs, importantes, aux yeux mêmes du ministère de l'information (tutelle officielle de la RTF) et elle se justifient dans le cadre tendu de l'époque pour détendre la population qui va enfin penser à autre chose... Un petit côté "abrutissement des masses" que dénoncera quelque années plus tard, (de façon paradoxale quand on y pense), le cinéaste Jean-Pierre Mocky dans son film : "La grande lessive" avec Roland Dubillard.

Mais revenons le 19 avril 1961 avec notre émission-jeu qui s'intitule "la roue tourne". Celle-ci elle est présentée notamment par l'ineffable Guy Lux au volant d'une splendide dauphine qu'un candidat à ce jeu peut gagner s'il répond correctement aux questions, posés par le très sérieux (mais l'est il réellement ?) Georges de Caunes, autre figure de proue de l'émission. Le jeu est produit par Marina Grey, fille d'un général russe blanc, ennemi juré de Trotsky, venu s'échouer en France après la révolution de 1917. Elle ne produit pas cette émission toute seule et a besoin de toutes les compétences de son mari, un historien royaliste dénommé Jean-François Chiappe, descendant d'un membre de la convention, fils d'une bonne famille royaliste dont il n'a ni renié les convictions, ni les croyances. Il fut également le neveu du Préfet Jean Chiappe, ami des policiers et des concierges, très proches des milieu d'extrême droite mort mystérieusement.



Cette émission se déroule à chaque fois dans une région française différente. Cette fois-ci, nous sommes dans le Languedoc et plus exactement dans la région de Carcassonne (Aude), région pleine de mystère que Madame Grey semble bien connaitre puisqu'elle aurait passé quelques épisodes de sa jeunesse avec son papa général.

Elle organise, à cette occasion, une petite visite dans un minuscule village totalement inconnu de 99% des français (si ce n'est plus) qui regardent la télé ce soir là, le petit bourg quasiment déserté de Rennes-Le Château (la commune compte moins de 90 habitants alors qu'elle en a connu presque 500, un siècle auparavant) pour y rencontrer un mystérieux abbé qui aurait découvert un trésor dans le sous sol de son église : le fameux abbé aux milliards !!



Bien sur, ceux qui connaissent cette histoire, (aujourd'hui bien célèbre) se demande comment cette dame a pu aller rencontrer l'abbé Saunière (puisqu'il s'agit bien de lui) plus de 50 ans après sa mort ?? Tout simplement parce que ce n'est pas lui qu'elle va rencontrer mais un certain Noël Corbu qui n'a pas hésité à s'habiller en curé pour l'occasion. Les deux seules images qui reste de cette émission curieusement disparue des archives de l'INA (alors qu'on a retrouvé la précédente) nous montre un monsieur Corbu déguisé qui s'adresse à ce qui s'apparente à des villageois du cru. La présentatrice ne se démonte pas pour autant et va interroger le fameux curé dans le cadre de son émission-jeu et le mot fatidique de trésor va enfin être prononcer face à des millions de téléspectateurs qui, à l'époque, rappelons le, n'avaient en cette veille de repos dominical qu'une seule chaîne de TV à se mettre sous la dent.




La raison de cette mise en scène est simple est se base sur la déconvenue d'un homme qui fait tout pour se sortir d'un guêpier : dans les années 50, Noël Corbu, ancien homme d'affaires, suite à un viager (ou un héritage, les versions divergent) a fait l'acquisition d'une maison et de son domaine ayant appartenu au fameux curé de Rennes-le-Château et où celui-ci y aurait caché un trésor "fabuleux", selon les déclaration de son ancienne servante, la légatrice du dit homme d'affaires. Seulement voila, le brave Noël Corbu a beau retourner ciel et terre pendant 8 ans, il ne trouve rien si ce n'est le cadavre de quatre maquisards datant de la résistance en 1944. En désespoir de cause, il transforme le domaine en Hôtel-restaurant pour rentabiliser son acquisition. Mais qui va venir manger et dormir là haut ? Un petit coup de publicité serait le bienvenu. Aidé par un journaliste de la "dépèche" il fait connaitre l'histoire du Trésor (qui pourtant n'existe pas, il est bien placé pour le savoir) et finit par entre en contact (le mot est bien choisi, croyez moi) par la productrice de cette émission jeu qui durera encore quelques années et qui semble-t-il plaisait bien au pouvoir...

A suivre....

Je suis presque certain que cette histoire a déjà été relatée plusieurs fois sur le forum. Partout où on parle de Saunière, d'illuminati ou de Da Vinci Code.

Cette histoire a effectivement déjà été relatée ici mais sous la forme d'un conte à dormir debout qui évoque effectivement un fatras incroyable englobant la quasi totalité des phénomènes dit paranormaux tels que :

- la survivance du Christ et sa descendance - le Saint Graal - la survivance et la descendance des Mérovingiens - la mission et la malédiction des templiers - le courant cathares et les sectes dites gnostiques - Tous les trésors cachés de France et de Navarre, depuis celui des Volques tectosages (le fameux Or de Toulouse), en passant par celui des Wisigoths (avec l'arche d'alliance) , celui de Blanche de Castille, des cathares (encore !?) et celui des templiers (là, aussi, encore) - L'invasion des extraterrestres et leur présence sur terre depuis des millions d'années - la malédiction des mayas et de leur calendrier, sans oublier les dames blanches et les fées à deux têtes (dites aussi fée lavandières) et bouquet final, le secret de l'Apocalypse avec en prime la cache secrète du Grand Monarque et de l'antéchrist, voire du dernier prophète de l'Islam...

Même Lovecraft associé à Poe, Sturgeon et Matheson n'auraient pas trouvé mieux

reprenons le fil de notre histoire :

Combien y avait il de téléspectateurs devant leurs petits écrans, ce soir là pour regarder Noël Corbu en train de ressusciter l'abbé Saunière dans cette émission-jeu présenté par Guy Lux ? On sait qu'en 1961, environ un tiers des foyers possédaient un téléviseur et comme la plupart d'entre eux le possédaient récemment, le taux d'écoute était très élevé (tout nouveau, tout beau)... On peut donc supposer qu'il y avait très certainement au moins 5 à 7 millions de téléspectateurs qui visionnait l'unique chaîne (soit un taux d'écoute entre 35 et 50% !)

La télévision était très regardée, notamment par le pouvoir, par la classe moyenne mais aussi par un bon nombre de personnes de la classe aisée (au grand dam de Boris Vian qui quelques années auparavant avait dénigré cette relation dans sa chanson "je suis snob"). Il serait donc étonnant que cette émission ait échappé à certains regards curieux, notamment, celui de l'acteur et comédien, un brin bohème, un certain Philippe de Cherisey...

Celui-ci vient de sortir du tournage d'un film qui va être diffusé au cinéma le mois prochain. Un film signé Marguerite Duras et de Henri Colpi, l'ancien assistant de Chaplin, Prévert et Resnais et dénommé "Une aussi longue absence" qui, il faut le dire, est sublime : le texte de Duras sonne juste et les acteurs principaux (Vali et Wilson) sont géniaux. Ce film recevra d'ailleurs la palme d'or à Cannes et le prix Louis Deluc et rendra célèbre une sublime chanson dénommée "trois petites notes de musique" chanté par Cora Vaucaire, puis par Yves Montand...



A cette époque (1961) Philippe de Cherisey sait qu'il est au sommet de sa carrière et qu'il a déjà joué avec les plus grands (Arletty, Jean Gabin, Pierre Brasseur, Gaby Morlay, Mel Ferrer, Danièle Gélin, Louis de Funès, Michèle Morgan à qui il coupera la tête dans un film, et même avec Georges Brassens dans son unique film) et dans des oeuvres prodigieuses comme "Jeux interdits" qui a obtenu l'Oscar du meilleur film étranger. Il a tourné sous les directions de René Clément, Max Ophuls, René Clair et Sacha Guitry... Il a écrit des scénarii de film dont Miss Pigalle et "Ce sacré Amédée" ou il tient le rôle principal et qui lui donnera son nom de scéne...

Mais, il faut le reconnaître, malgré un succès d'estime, Philippe de Chérisey sous le nom ridicule d'Amédée reste assez peu connu pour la plupart des gens: tout juste une silhouette (il est mince et très grand), un tête à part comme il y en a dans les films, mais pas suffisamment pour être une vedette : ce mélange de Dary Cowl et Jacques Tati n'a pas su trouvé son créneau et il reste sur la touche (comme le sera plus tard Philippe Castelli). C'est un troisième, voire un quatrième couteau du cinéma français. Il tentera aussi le théâtre avec son ami Roland Dubillard (auteur des fameux "diablologues"), mais là, non plus le succès restera d'estime et d'ailleurs toute l'estime retombera uniquement sur Dubillard et on oubliera vite Philippe de Cherisey, alias Amédée...

Acteur talentueux, mais à la carrière ratée, Philippe de Cherisey passe son temps dans les bibliothèques et même dans les grandes bibliothèques (Nationale, Mazarine, Sévigné, Cligancourt-Sorbonne, etc...) est ce là qu'il rencontrera un certain Pierre Plantard , créateur du fameux prieuré de Sion si cher à Dan Brown ? Personne ne le sait... Quoi qu'il en soit, on sait qu'il se connaissait en 1961, année ou fut rédigé un libre signé par un certain Gérard de Sède et dénommé "L'énigme de Gisors"... mais aussi l'année de la fameuse diffusion de l'émission jeu de TV, "la roue tourne".

En avril 1961, un faux prétendant au trône ancien , un faux marquis qui est un vrai comte et un vrai baron , tous surréalistes sauf un , se réunissent, alors que la télévision française présente une reportage sur un "curé aux milliards"...
Tout concorde, tout s'emboîte bien, et la plus grande foire paranormale de tous les temps peut commencer !!




(à suivre...)

Je ne peux pas te laisser dire ça.

Si certains ont en effet raconté des versions "étranges" de cette histoire, d'autres ont systématiquement rappelé la vérité historique...

Il n'y a aucune "vérité historique"... parce que tout se base sur une farce... mais laissez moi terminer...

En effet je t'invite à poursuivre et à nous présenter ce sujet sous un autre angle. Pourquoi interrompre quelque chose qui est bien entamé?

Ok

En visitant les bibliothèques, ces bons disciples d'Alfred Jarry que sont de Cherisey et De Sède (le comte et le baron, leurs titres réels mais qui en argot possèdent une connotation différente qui pourrait se démontrer ici) ont le cerveau qui explose. Etre un disciple de Jarry, c'est admirer la pataphysique, cet hybride de la métaphysique et de l'humour en se basant sur la fameuse citation de Boris Vian : « Je m'applique volontiers à penser aux choses auxquelles je pense que les autres ne penseront pas ». La pensée pataphysique se présente donc comme une absurdité sérieuse...



Auparavant, en 1959, le brave Gérard de Sède avait commencé à jouer "cavalier seul" en tant que gentleman farmer non loin de Gisors en Normandie. C'est à cette époque qu'il avait engagé comme garçon de ferme un certain Roger Lhomoy, ancien gardien, guide et jardinier du château de Gisors et qui déclarait à qui voulait l'entendre qu'il existait une crypte sous le château de Gisors, une crypte templière... et pourquoi pas, un trésor !!

Les autorités prennent les choses plus ou moins sérieusement et entreprennent des premières fouilles. Gérard de Sède qui se sent en verve décide d'écrire un livre et passe à la télé en 1962... avec le jardinier. Ses connaissances dans le monde du journalisme, notamment à l'AFP lui permettent d'être pris au sérieux... jusqu'au plus hautes marches du pouvoir puisque le ministre André Malraux ira même jusqu'à faire organiser des fouilles par l'armée. Tout cela se terminera en terrible fiasco !



Le passage à la télé de Monsieur le Baron de Sède coïncide plus ou moins avec la célébrité soudaine de l'histoire de Rennes-le-Chateau et il serait temps pour Gérard de passer à autre chose... Journaliste politique, plutôt socialiste de type autogestionnaire, bien loin des idées fumeuses de l'ancien vichyste Pierre Plantard, il va pourtant s'en rapprocher par l'intermédiaire de ce trait d'union qu'est le comte de Cherisey.

Il va falloir préparer quelque chose qui se tient, cette fois-ci et ne pas se lancer comme dans l'affaire fumeuse de Gisors dans une histoire qui va tourner en eau de boudin... Et il faut dire que la magnifique opportunité de Rennes le Château vient à point nommé. On saute dans une bagnole et on part visiter le village du curé aux milliards... A quel moment ? On ne sait pas exactement mais en 1964, tout est abouti. Ont ils rencontré Corbu ? C'est évident car c'est le propriétaire du seul hôtel de la commune mais ont-ils entamé des discussions , voire des négociations sérieuses avec lui ? C'est peu probable. Les histoires de templiers, puis plus tard de mérovingiens ne pouvaient pas intéresser Corbu très terre-à-terre et la meilleurs preuve est que Corbu finira par vendre le domaine à un certain Henri Buthion venu tout d'abord en simple client, là aussi ô coincidence en 1964 ! (la signature devant Notaire ayant lieu en 1965)

Henri Buthion est un sédophile convaincu, mais aussi un trésorophile convaincu : il a lu le fameux livre sur l'histoire de Gisors et du coup pour nos trois compères les investigations vont se simplifier, et le dernier acte va pourvoir commencer...

( à suivre...)

Avant de continuer mon récit, on va évoquer le personnage principal ou disons, celui-ci qui va servir de fil rouge à cette histoire, le fameux Pierre Plantard. sur lequel beaucoup de choses ont été dites, écrites, c'est à dire tout et son contraire et on va essayer là, de démêler le vrai du faux.

L'homme est né à Paris avec un patronyme très commun qui, comme pour la plupart des noms de familles, signifie l'endroit ou vivaient leurs ancêtres. Là, il s'agit d'une famille qui vit près d'une lieu planté... d'arbres, de vignes. Rien d'extraordinaire, car c'est aussi un nom extrêmement répandu (+ de 8000 personnes le porte aujourd'hui) et que l'on retrouve principalement en Bretagne dite gallo (non bretonnante), en Normandie, en Pays de la Loire mais aussi en Bourgogne, en Franche Comté, dans les Ardennes et en Touraine, bref, un peu partout. Selon les déclarations d'un certain jean Luc Chaumeil, on sait que l'individu se fera appeler un certain temps "Plantard de Saint Clair" ou "Plantard de Sinclair", vieille plaisanterie dont on retrouve encore la trace aujourd'hui dans le très sérieux site généalogie.com ou ce nom apparaît pour un seul individu né très certainement par "génération spontanée" après 1966 !


Selon des sources, à priori fiable, Pierre Plantard est le fils d'un couple de domestiques demeurant très certainement dans le secteur des 8ème ou 9ème arrondissement (17ème ?), puisque celui-ci se retrouvera jeune sacristain à la paroisse de Saint-Louis d'Antin, si chère au souvenir de Marcel Proust. On sait aussi qu'en raison de ses convictions religieuses certainement sincères, ce garçon devenu grand va rejoindre des mouvement de la droite catholique traditionaliste. Il appartiendra donc à certaines mouvances plus ou moins connues mais qui au bout d'une certain temps ne le satisferont pas. C'est durant la période de la drôle de guerre (1939-1940) que Plantard va plus ou moins se révéler. En effet, selon le chercheur et écrivain Jean-Jacques Bedu, la conduite de cet homme durant cette périodes semble très critiquable et il commence à envoyer des courriers aux autorités vichystes sous la signature de Varran de Verrestra qui, si ces sources sont exactes, ont des forts relents d'antisémitisme.

A partir de cette période, tout devient flou et Plantard crée alors (autour de 1942) l'association "Alpha Galates", "association chevaleresque," qui lorsqu'on y réfléchit bien ressemble à une grosse plaisanterie puisque cette association reste tellement confidentielle qu'on se demandera longtemps s'il n'en était pas le seul membre même si il rajoute, de ci, de là des noms d'amis, voire de vagues connaissances pour donner l'idée d'un groupe constitué... Puis la fin de la guerre arrive et la libération, Pierre Plantard se fait tout petit, même s'il en a pas réellement besoin, vu la taille de son organisation. D'ailleurs, il ne sera pas inquiété...

On retrouve sa trace au début des années 50 : il est marié avec une certaine Anne ou Anne-Léa . A cette époque, il habite la région d'Annemasse (très certainement dans un des ces immeuble type HLM qui se situe actuellement derrière le grand centre commercial d'Annemasse dénommé le Praz du Léman) et de profession, il est dessinateur industriel dans une petite société locale. Comment sait on cela ? tout simplement parce que son désir de recréer une association le tourmente tellement qu'il fonde l'association "le Prieuré de Sion", (encore une association de chevalerie) en déposant les statuts de celle-ci à la sous préfecture la plus proche, celle de Saint-Julien en Genevois le matin du lundi 7 mai 1956 (et publié dans le JO, le 20 juillet 1956) en compagnie d'un certain Monsieur Armand qui selon mes recherches serait un quidam quelconque (un collègue ?) et qui vivrait toujours. C'est aussi cette année là qu'il se sépare de sa (première ?) épouse.



L'idée du Prieuré de Sion viendrait selon certains baratineurs, d'un ancien ordre militaire mais quand on fouille un peu, on comprend très vite que cela se réfère, en fait, soit à une colline toute proche de Saint Julien Genevois à la limite de la frontière suisse, soit à une autre colline de la région de Rumilly, toujours en Haute-Savoie du nom d'une vielle famille dite "De Syons" éteinte au XIXème siécle (voir la carte ci-dessus ou les deux noms figurent)... De toute façon, dans les deux cas, le nom de Sion (Syons) viendrait du gaulois (allobroges) "sédunum" qui signifie "lieu fortifié" ou "lieu assis" comme pour la ville de Sion en Suisse. Strictement aucun rapport de près comme de loin avec le Mont Sion, cette colline sacrée de Jérusalem !!.

Il est d'ailleurs très clair que l'une de ces collines savoyardes était le lieu de rendez-vous de campagne (le coin est très joli) et peut-être même "d'inspiration" des membres de la dite association qui comme celle de l'ancien groupe des alpha galates devait se compter sur les doigts d'une seule main...

( à suivre... )

J'avoue ne pas bien comprendre ce que tu cherches à démontrer à travers cette logorrhée qui s'éparpille dans tous les sens...

Tous ceux qui s'intéressent un tant soit peu à l'histoire de Rennes-le-château savent très bien que cette affaire a été montée en épingle et que nombreuses sont les fantasmagories qui ont été échafaudées à ce sujet. Plantard s'est contenté d'user et d'abuser de l'art du romanesque et de la mise en scène pour appuyer son récit, bernant notamment Gérard de Sède qui s'y est fié aveuglément sans juger opportun de vérifier ses sources. Il est de notoriété publique que la réputation de Plantard ne valait pas un clou et qu'elle a contribué à donner de lui l'image du parfait mystificateur sans scrupules. En comptant ses opinions politiques affichées sous l'Occupation, il n'en a pas fallu beaucoup plus pour que ses détracteurs les plus ardents lui tapent dans le dos. A commencer par les auteurs qui se sont laissés aveugler par le personnage, ou par les lecteurs qui ont pris sa masse littéraire au premier degré.

Du reste et comme l'exprimait Liwar, tout cela a déjà été évoqué en long et en large sur le forum. Il n'y a rien de bien neuf sous le soleil.



Qu'il y ait eu de nombreuses mystifications n'est plus à démontrer, c'est devenu une telle évidence que le fait est désormais bien connu. Cela étant, tout ramener à une faste fumisterie voire au complot généralisé de grande ampleur est un peu facile et frise la caricature à l'extrême. Ce n'est pas le tout de recracher la biographie de Plantard jusqu'à la date de sa première rubéole. Encore faut-il aussi tenir compte de l'individualité du personnage dans toute sa dimension, ce qui inclut son mode de pensée ainsi que les contours spiritualistes qui ont pour beaucoup inspiré la symbolique du message que Plantard cherchait à faire passer. Il ne s'agit pas de minimiser le rôle certain qu'il a joué dans la création du mythe entourant Rennes-le-château, mais à considérer ce rôle avec un regard plus neutre, dénué du jugement qui se complaît a n'y voir qu'imposture et mythomanie sans chercher à creuser la question plus en profondeur.

Merci pour la qualité de cette critique qui a le mérite de ne pas être logorrhéique, mais qui en même temps ne dit pas grand chose, sinon de vouloir me blesser directement, sans trop y mettre la forme... Je reconnais cependant que j'ai écrit sans trop préparer mon texte et comme cela me vient, j'ai eu peur d'oublier certains éléments, d'ou peut-être quelques redites et répétitions, et j'aurais peut-être (voire certainement) du préparer mon intervention de façon plus concise, mais ce n'est pas une thèse et nous ne sommes pas sur un forum académique, que je sache. Je m'excuse donc pour ce style un peu décousu mais qui me paraissait tout de même pas trop mal construit, non plus... en essayant d'éviter les fautes... et en essayant aussi de ne rien oublier... (trop de détails, aussi, peut-être ?)



Eh bien justement, non, c'est exactement le contraire. Plantard est un illuminé qui ne savait pas trop quel chemin prendre et il a toujours été un "pense petit". sans l'aide de ses deux nobles comparses, l'un érudit et l'autre fantasque, le dit Plantard n'aurait jamais émergé de son trou...




Eh bien, vous aussi aimez parler pour ne rien dire : il n'y a aucune "dimension", ni en hauteur, ni en profondeur dans le mystère de Rennes-le-Château ou dans la vie de leurs principaux protagonistes, ni de la part de Saunière, ni de la part de Corbu, le gagne petit, ni de la part du trio Plantard-De Cherisey-Sède, ni même l'ombre d'un quelconque complot. Ce n'est que du pipeau... à plusieurs mains, certes, mais du pipeau, quand même.

C'est un ensemble d'éléments plus ou moins décousus qui se suivent et s'entremêlent, souvent mal interprétés et qui ont donné à cette histoire, un côté faussement mythique.

L'exemple le plus connu est bien celui de la soudaine richesse de l'abbé Saunière qui n'a jamais été un mystère en raison de la mise en place d'un système bien connu à l'époque. Les curés de la région appliquait un système dit de la messe à un franc qui consistait à dresser des listes de défunts et de faire une messe commune pour l'ensemble des défunts de la dite liste (avec un ratio selon le nombre de défunts qui pouvait aller jusqu'à x100 si la messe n'était consacrée qu'à une seule personne). Ce système bien lucratif permettait à l'Eglise de se renflouer sur la base d'un partage des gains avec leurs curés (qui souvent ne gardait qu'une modeste rétribution), sauf que certains, agacés par la duplicité de leur évêque ne devaient pas jouer le jeu du partage et devait pratiquer ce qu'on appelle communément le détournement de fonds, voire de concussion (sinon pourquoi l'évêque Beauséjour s'est il autant acharné à demander des comptes à Saunière ?).

Non seulement Saunière n'a pas partagé, mais qu'il a joué ce petit jeu sur une grande échelle. D'ailleurs, il ne fut pas l'initiateur de cette façon de faire et il s'est inspiré d'un de ses confrères, plus vieux et dénommé Louis de Coma, curé de Baulou en Ariège, qui d'ailleurs s'était fait construire, à la même époque, un domaine encore plus prestigieux et plus imposant que celui de l'abbé Saunière et lui aussi, consacré à Marie-Madeleine.

Avec un bémol, quand même (qui a donné de l'expérience à Saunière qui s'y est pris différemment) : l'abbé de Baulou n'a pas su transmettre son bien et tout cela est repassé dans le giron de l'église qui a vite fait de tout faire disparaître entraînant la conséquence que l'on devine : pas de presse, pas de publicité, pas de télévision et donc de rigolos se pointant pour récupérer "l'affaire"...
... Et pourtant l'histoire de l'abbé De Coma qui avait reconstitué le chemin de croix en "grandeur nature" au millimètre avec même des plante ramenées de Palestine et lancé des constructions quasi pharaonnique, avait de quoi faire noircir des pages et des pages de bouquins de mythomanes mystiques !

Comme quoi, rien n'est simple...

Je suis donc loin, très loin de rabâcher les thèses connues et reconnues : je le dis et je le répète : tout cela ne se base que sur des escroqueries, des financements plus ou moins occultes, de la publicité à bon compte sur le dos de la presse et de la TV, et enfin de la récupération approximative pour faire du sensationnel : l'affaire de Rennes-le-Château n'est qu'une immense farce, sans mystère, sans forces cachées et même sans aucun complot non plus.... Que du vent !!!

Donc cela dit... je m'arrête ou je continue ?? J'attends votre réponse...

Je comprend que ceux qui ont déjà fait le tour de la question ne trouvent rien de nouveau dans le récit de leChalenar, mais pour les autres (dont je fais partie), il y a des choses intéressantes (et puis c'est bien raconté... )

J'avoue que par pure curiosité, je ne serais pas contre que leChalenar continue son exposé.

Bon, on continue...

Ce qu'il faut bien comprendre dans cette histoire c'est qu'il n'y a rien de mystique, de gnostique, de merveilleux, voire même d'extraordinaire. On va dire plutôt que c'est de l'incroyablement saugrenu et du magistralement farfelu... on dirait presque une farce de lycéen, façon Francis Blanche et Pierre Dac (que Cherisey connaissait fort bien, d'ailleurs). Cela pourrait également parfaitement s'inscrire dans un film Jean-Pierre Mocky (je pense que ceux qui connaissent bien ses films comprennent ce que je veux dire)

D'ailleurs, le trio Plantard-Sède-De Cherisey ne forme pas une bande de gens "ouverts" dans le sens gnostique du terme. Il sont certes à la recherche de faire un "coup" sous forme littéraire, voire médiatique, mais ni la métaphysique pure, ni la spiritualité ne sont leurs tasses de thé, ni même leurs forts. On est bien plus près du Pr Choron que du Pr Foucault...

Plantard, certainement, le plus croyant du lot, est, il faut le reconnaître, un raté, un mégalomane avec des idées de grandeurs, certes, mais qui ne sait pas trop comment organiser tout cela dans sa petite tête : c'est un ancien sacristain devenu employé au dessin industriel dans une petite entreprise, et il est loin d'être un nouveau Naundorff : il n'en a ni la carrure, ni la constance et encore moins le charisme.

De Sède, lui, est un journaliste plutôt ancré à gauche et visiblement athée, à l'époque. Ancien surréaliste et ancien résistant actif (et médaillé) encore très impressionné par son passage en Yougoslavie dans les années 50, ou il a voulu faire connaissance de l'expérience autogestionnaire du titisme, il a les deux pieds sur terre mais il est sorti échaudé de son expérience dans l'affaire de Gisors.

De Cherisey, lui, est un fantasque, un touche-à tout (avec un peu de génie), qui sera l'exécuteur des basses-oeuvres (cela lui va bien, il a joué le rôle du bourreau qui exécuta Marie-Antoinette dans le fil du même nom). On peut considérer qu'il est le pion essentiel dans la mystification de Rennes-le-Château, même si je pense, la dérision fut son point de départ. La tournure qu'ont pris les événements, ensuite, ont du l'effrayer puisqu'il exprima à demi-mot des regrets à la fin de sa vie.... C'est lui qui est d'ailleurs mort le premier, brouillé avec Plantard.

De là à dire que l'un (ou les uns) a (ont) manipulé l'autre, c'est un peu fort. De Sède, l'homme de lettre était parfaitement consentant et il devait bien se douter de ce que Cherisey et Plantard fabriquaient derrière son dos. On fabrique de faux parchemins, soit-disant ceux qu'auraient découvert l'abbé Saunière dans le fameux pilier wisigothique de l'église de Rennes, se basant sur une déclaration de Saunière sans doute mensongère, elle aussi (car le pilier n'était même pas creux, tout juste une légère encoche). De là, découle l'histoire inventé de toutes pièces : la visite à Paris de Saunière pour aller à la rencontre des membres des cercles dit hermétistes qui va traduire le texte des fameux parchemins (le paléographe Emile Hoffet, la cantatrice Emma Calvet, le musicien Debussy, etc...) et puis on brode, on profite de la présence de la dalle dite du chevalier (qui doit plaire beaucoup à Plantard) pour en rajouter, et s'inventer l'histoire de la survivance du dernier mérovingiens. L'obsession de Saunière pour Marie-Madeleine (il fut loin d'être le seul) va aussi être utilisée pour en rajouter encore et évoquer la possible filiation du christ qui aurait eu un enfant de Marie-Madeleine, etc.. etc...

Puis, puisqu'on nage en plein délire et qu'il va falloir le "prouver", Cherisey et Plantard déposent en 1964 , de "vrais faux documents" historique à la BNF, qu'ils ressortent ensuite pour mieux prouver l'historicité de la chose à Gérard de Sède, et les deux compères en profitent pour ressortir l'idée même du Prieuré de Sion et du survivant protégé par la grande organisation médiévale sans oublier le rôle du grand monarque dit Chyren, le fameux seul nom cité (ce qui est faux) dans ses prophéties par Nostradamus (qui lui faisait partie de la bande au priéuré) et que reprendra à son compte Pierre Plantard. C'est qu'on appelle les "Dossiers secrets d'Henri Lobineau" (du nom d'une rue de Paris ou se situe le marché Saint Germain et un café -du même nom- fréquenté par De Cherisey). cela pue la mystification à plein pif et cela Gérard de Sède ne pouvait pas l'ignorer.

....et le pire, c'est que le duo Plantard-De Cherisezy en rajoute en déposant encore de nouveaux textes, en 1966 et 1967, toujours à la BNF, n'hésitant pas à déposer même un texte encore plus énigmatique ("le serpent rouge") évoquant pèle-mèle Jules Verne, le peintre Nicolas Poussin, l'arche d'alliance et le Saint Graal, signés par des gens dont les noms ont en fait été relevés dans la page de la rubrique nécrologique de journaux, probablement dans France-Soir ou le Parisien Libéré. Ce texte comporte des incohérences notables, notamment concernant le dallage (en noir et blanc) de l'église de Rennes-le-Château qui s'inspiraient de la lutte du bien contre le mal... Ce que ces deux crétins ne savent pas, ce dallage ne date pas de l'abbé Saunière mais des années 50 !! De Sède accepte tout...

La farce est consommé, le livre de Gérard de Sède ("L'or de Rennes") avec toute l'histoire, les faux parchemins, les dossiers Gobineau, la vie romancée du pauvre Saunière, est bouclé en 1967, 6 ans après l'émission de télé et 5 ans après l'affaire de Gisors. L'éditeur accepte de l'éditer la même année. Le livre se présente comme une enquête journalistique, signé par un seul homme, alors qu'ils sont, en fait, trois (Plantard pour le texte, De Cherisezy pour les "documents historiques" et De Sède pour la mise en forme et le style) mais seul le journaliste était connu du monde de l'édition et il valait mieux pour tous les trois que ce livre soit ligné par le journaliste de l'équipe...


photo personnelle (ben oui c'est à moi)


La livre reçoit un vrai succès de la part du public et l'éditeur Flammarion demandera à Gérard De Sède de participer à sa collection "l'aventure mystérieuse" sous la forme de livre de Poche. C'est d'ailleurs dans ce format que je découvris pour la première fois l'histoire de Rennes-le-Château (c'était chez Gibert à Paris et si je ne me trompe pas, cela devait être en 1974 ou 1975).

Normalement, cela devrait être la fin de l'histoire, mais ce n'est pas le cas, car la télévision va revenir à Rennes-le-Château, pas l'ORTF qui continue à faire profil bas, mais la prestigieuse BBC et là, l'affaire prend une dimension internationale, l'abbé Saunière n'a pas fini de se retourner dans sa tombe !

( à suivre... )

Les anglo-saxons (anglais comme américains) ne font pas les choses à moitié. D'une histoire mal foutue et mal ficelée qui sent la manipulation puérile à plein nez, ils vous font une histoire digne d'Hollywood dans le style : "film historique garanti pur sucre", et d'ailleurs, cela finira par remonter jusqu'à Hollywood...

Et c'est ce qu'il va arriver à la petite histoire de l'abbé Saunière : le petit curé, son église, l'émission-jeu de la RTF, les délires d'un mythomane et d'un comédien raté, repris par un journaliste qui veut se spécialiser dans l'histoire mystérieuse vont se retrouver précipité dans une vaste fumisterie à la sauce "complot historico-ésotérique" qui dépasse l'entendement puisque même le prestigieux New-York Times va se pencher sur "l'affaire".... Henry Lincoln pseudonyme d'un certain Henry Soskin, auteur entre autre de la célèbre série de TV anglaise "Dr Who" , Richard Leigh un écrivain américain et Michael Baigent un ésotériste néo zelandais, journaliste et rédacteur d'une revue franc maçonne vont donc relancer le suejt dans toute la sphère anglophone et même mondiale.

C'est donc un nouveau trio qui se forme : un homme de télévision plutôt spécialisé dans la fiction, un écrivain raté et un illuminé dont la tête est rempli d'idées fumeuses. On croirait presque une copie du trio français Plantard-De Cherisey-De Sède. Sauf qu'eux, ils savent passer à la puissance supérieure en ne retenant de la supercherie française de Rennes-le-Château que la thèse de la survivance d'une soit-disante descendance du Christ et de Marie-Madeleine.

Tout d'abord une série d'émission de la BBC2 organisée, gérée et présentée par Henry Lincoln va rendre le sujet populaire en Grande Bretagne entre 1972 et 1979 puis dans tous les pays du Commonwealth et qui finira par atteindre les USA, au tout début des années 80... Un livre sera ensuite publié en 1982 sois le titre "The Holy Blood and the Holy Grail" ("L'énigme sacrée" en français). La publicité pour ce livre est d'autant plus grande que henry Lincoln s'appuie sur sa notoriété télévisuelle.



Nous ne sommes plus dans le simple canular ou la folie des grandeurs ubuesque pataphysique mais dans le domaine du merchandising mystique à forte dose de sensationnalisme avec théorie du complot, à la clé et ce ne sont plus les français qui affluent vers Rennes-le-Château mais des hordes entières d'anglais, d'américains, de hollandais et de canadiens. Les habitants du village de Rennes les bains s'aperçoivent ainsi que le prix des maisons (pas chers à l'origine) vont doubler, tripler, et dans la région de Couiza et il n'est pas rare encore aujourd'hui de trouver des noms anglais et hollandais sur les boites aux lettres. Aux élections municipales de 2014, il y a encore deux élus de Rennes-le-Château qui portent des noms anglo-saxons !

Par contre, il faut rendre grâce à ces damnés anglo-américains, ce sont certains d'entre eux aussi qui seront les premiers à découvrir et dénoncer la mystification et ceci même avant que Philippe de Cherisey commence à regretter son canular. La plupart des sites anglais sur ce sujet sont d'ailleurs nettement plus neutres et sérieux que ceux des français et c'est surtout dans ces sites que j'ai pu découvrir l'origine médiatique de la supercherie.

Pourtant, de nombreux ésotéristes anglais s'accrochent encore à la théorie du complot pour dénoncer l'attitude des sceptiques, ce qui va servir de toile de fond à l'intrigue du livre de Dan Brown, puis au film de Ron Howard, le fameux Da Vinci Code, en prenant comme trame le prétexte d'une guerre entre le Prieuré de Sion et l'Opus Déi entraînant les protestations officielles de l'Eglise catholique et du Vatican. Le film fera même l'ouverture du festival de Cannes en 2006 avec l'équipe du film dans sa totalité montant les marches du palais du Festival, Ron Howard, Akiva Goldsman, Tom Hanks, John Calley, Audrey Tautou et Jean Reno devant des centaines de photographes...

Savaient ils au moins, tous ces gens là que très exactement 45 ans auparavant, Philippe de Cherizey, l'auteur de cette histoire de a jusqu'à z, mort sans un sou, se trouvait, lui aussi, sur les marches du palais des festival pour participer à la présentation d'un film ou il est, lui aussi acteur... et que ce film obtiendra même la palme ???



Pour moi, l'Histoire de Rennes le Château se résume à cette morale : " Rien ne sert de faire les plus grands rêves si on n'en voit pas la fin"... car ni Cherisey, ni De Sède, ni Plantard, tous décédés ne liront le livre de Dan Brown ou visionneront le film de Ron Howard qui fera pourtant 300 millions de dollars de bénéfice et qui sera premier au box office durant un mois aux USA... Henry Lincoln, lui, va bien et continue à faire des conférences un peu partout et notamment à Rennes le Château ou j'ai pu le rencontrer en 2014...

J'entends d'ici le diable de Rennes-le-Chateau rire sous son bénitier !!!!



FIN (peut-être...)

Je vous remercie tous de m'avoir lu. Sur un autre forum, une personne m'a demandée ce qu'il y avait à l'intérieur de la fameuse tour Magdala de Rennes le Chateau ??

Eh bien c'est tout simplement la bibliothèque privé de l'abbé Saunière, la preuve en image, ce qui me permet de me présenter à vous... Salut à tous !!

( Image déjà éditée sur ce forum)

Je te remercie de ton sujet qui a évidemment demandé beaucoup de travail. C'est bien écrit et lâ-dessus, ça nous change de ce que nous recevons habituellement.

Merci bien...

Pour en savoir plus, non pas sur le fameux "mystère" (car je crois avoir tout dit), mais sur ce joli petit village de Rennes-le-Château et sa région qui valent absolument le détour, je vous donne le lien avec le sujet sur Wikipédia. Vous pouvez le lire en toute quiétude, je suis l'auteur de la très partie du texte (les deux tiers, exactement) et d'une partie des photos.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Rennes-le-Ch%C3%A2teau

Pour ceux qui ne connaissent pas les lieux, je vous conseille alors de regarder samedi prochaine (9 mai 2015 sur France 3), un téléfilm policier de fiction intitulé "Meurtres à Carcassonne", avec Rebecca Hampton et Bruno Wolkowitch. Il s'agit d'une enquête policière classique mais, chose intéressante, une partie du tournage s'est déroulé à Rennes le Château et on peut y admirer les oeuvres architecturales farfelues mais magnifiques de l'abbé Saunière !

http://www.ladepeche.fr/article/2015/04 ... e-3-3.html

Navrée que tu l'ais mal pris. Mon message visait simplement à mettre en lumière certains aspects qui caractérisent la plupart de tes interventions dont il faut tout de même bien reconnaître le caractère assez pompeux, voire quelque peu narcissique. En résulte la plupart du temps des monologues fermés au sein desquels tu rejettes systématiquement le moindre argument qui n'abonde pas dans ton sens. Mon petit doigt me dit que c'était déjà là pratique courante sur l'Encyclopédie où tu étais loin (c'est le moins qu'on puisse dire) d'être perçu en odeur de sainteté...



Je ne partage pas cette opinion. Le personnage est certes très complexe et difficile à appréhender. Cela étant Plantard était déjà bien familier de l'histoire de Rennes-le-château à travers les rumeurs d'un supposé trésor qui couraient depuis longtemps dans la région, rumeurs elles-mêmes alimentées ensuite par Corbu. Plantard avait déjà déposé de nombreux documents qui ont largement été repris par après, notamment par De Sède dans son ouvrage "L'or de Rennes" paru en 1967. L'inspiration de Plantard y est tellement palpable qu'on y trouve parfois presque du mot à mot. Il n'y a rien de ridicule dans le fait de penser que l'influence de Plantard avait très bien fait son chemin et qu'elle a pu amener un certain nombre d'auteurs à jouer les porte-paroles d'un personnage qui en tirait toutes les ficelles. Plantard est parvenu à mener sa barque pendant près de quarante ans en distillant habilement ses informations pour mieux les imprimer dans les esprits. Plutôt pas mal pour un "pense-petit".



Là encore je te trouve bien catégorique. Cette facette de Plantard s'avère pourtant largement soutenue par un certain nombre de spécialistes à travers des pièces d'archives inédites et un recensement dûment compilé et analysé de l'ensemble des textes de Plantard. Cette facette méconnue a le mérite d'ouvrir de nouvelles perspectives très intéressantes qu'il serait incongru de balayer ainsi d'un revers de la main.



Comme un air de déjà vu ? : viewtopic.php?f=14&t=4868&p=523755#p523755

Mauvais procès. J'ai eu une opinion et je la donne. Je ne rejette rien, excepté les procès ad hominem, ce que certains ont tendance à faire.



Avec quel profit ? Strictement aucun. L'homme était non seulement un "pense-petit", mais un "gagne-petit". D'ailleurs, en brouille avec Cherisey, il n'était plus rien.

On donne trop d'importance à cette homme. L'exemple même en est l'invention du Prieuré de Sion qui à l'origine (la création de l'association) n'avait rien à voir ni avec Rennes-le-Château (Plantard ne l'a découvert au plus tôt qu'avec l'émission de télévision), ni avec Gisors, ni même avec les templiers. Cette association, à l'époque ne fait que défendre la religion catholique traditionnelle en restaurant (je cite) : "l'antique chevalerie qui fut la promotrice, par son action, d'un idéal hautement moralisateur et l'élément d'une amélioration constante des rêgles de vie de la personnalité humaine". La base de fonctionnement de cette association étant la mise en place d'un Chevalerie d'Institution et Rêgle Catholique de l'Union Indépendante Traditionaliste" qui donnera le sigle "C.I.R.C.U.I.T" et permettra la création d'une revue voulue hebdomadaire (et gratuite) distribuée avec parcimonie et qui se limite à des injonctions d'ordre morale, religieuse et politique.



Cet acronyme "C.I.R.C.U.I.T" sera d'ailleurs réutilisé dans le titre d'un document déposé à la bibliothèque de Versailles et dont on peut lire le contenu. Cette fois-ci, c'est Philippe de Cherisey qui s'est mis à la machine (puisqu'il le signe de son pseudonyme d'"Amédée") à écrire et on peut y lire des choses intéressantes comme l'évocation de l'abbé Rézina, du grand maitre Fro qui est un mage de Hollande et du steak de canari qui serait un steak cuit-cuit...

Tout cela était su et connu de tout le monde et je ne vois pas ce qu'il y a de grandiose là dedans. Plantard était un être sans imagination qui n'avait même pas l'avantage d'être sympathique, je le répète, et sans doute, plus ou moins illuminé, avec des idées de grandeur au niveau d'un escabeau et qui a été élevé (sinon emporté) par la verve imaginative de Cherisey...
Au final, tout cela ne relève qu'une blague de potache d'un niveau plus que moyen là encore, et la seule chose extraordinaire, c'est la tournure que cela a pu prendre et c'est pour cela que je l'ai évoqué ici, c'est tout !

Bien sur, il peut rester des zones d'ombres, c'est vrai, mais elle relèverait alors plus d'une enquête d'ordre politique que d'une enquête paranormale et, là par contre, cela n'a pas sa place ici...

Tu peux alors comprendre que pour certains (et je m'inclus dans le lot) ton style d'écriture nous paraissent pompeux, voire plus, comme l'a fait remarquer Linele. Et nous donnons aussi notre opinion.

J'avoue qu'après ton premier message se finissant par une sorte de devinette où il nous fallait trouver quel était le sujet de ton post, j'étais tout sauf tenté d'en lire plus. J'ai ensuite vu que tu commençais à en expliquer plus. Mais là encore, j'ai été rebuté par ta prose. Cela part dans tout les sens, sans cohérence, mélangeant allègrement ésotérisme, canular et marchandising.

Oui, Dan Brown a voulu se faire de l'argent avec une histoire piochant très vaguement dans un évènement historique. Grand bien lu fasse. Et idem pour Hollywood qui a voulu se faire du fric en portant ce navet roman à l'écran.

Mais pourquoi vouloir mêler roman et ciné à un mystère/canular ? C'est comme si on faisait le procès des films ou romans sur le masque de fer par exemple. Il y a eu un épisode historique et un mystère demeure. Je ne vois pas où se situe le problème si cela inspire certains.
Justement, à mon sens, il n'y a pas de construction. Et beaucoup trop de détails sans rapport avec l'affaire.
L'un n'empêche pas l'autre. Plantard pouvait très bien être un tocard mais il a initié quelque chose qui l'a peut-être dépassé mais dont il est l'auteur.
Pourtant si. Il n'y a rien de nouveau dans tes propos. Simplement, la littérature sur le sujet est tellement abondante que tout cela est noyé dans tout et n'importe quoi.

Tu as quand même le mérite de vouloir tout condenser. A mon avis, tu devrais tenir compte de nos conseils et reconsidérer nos critiques pour produire un texte de qualité. Dresse un plan d'écriture et fais une deuxième mouture.

Mais ne rejette pas d'emblée les avis contraires au tien.

La réincarnation de la chambre bleue hante le forum??

Oui similitudes évidentes:

"Moi je"
"Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué"

Y'a des chances oui, mais y'a des chances aussi de se faire prendre immédiatement si la formule reste la même, un pari très risqué qui me semblerait suicidaire, le suspense est insoutenable