L'affaire Laëtita Toureaux : le mystère qui dura 25 ans !!!! (et peut-être, plus
)
Dans les année 30, lorsqu'on leur évoquait le mystère de la chambre jaune de
Gaston Leroux (voir un de mes précédents post :
etude-lieu-hante-cas-glandier-correze-t21648.html ), les grands "pontes" (commissaires et inspecteurs) du 36 quai des orfèvres à Paris, célèbre siège de la PJ de la Seine, rigolaient bien fort en précisant que ce genre de crime n'existait que dans "les esprits malades de certains écrivains tordus".
Georges Simenon qui créa le personnage du célèbre commissaire Maigret. (dont vous pouvez visitez le site non officiel, une de mes créations personnelles :
http://commissairemaigret.monsite-orange.fr/ ) pensait à peu près la même chose.
Malheureusement, un crime, qui fit la une de la presse de l'époque, eut lieu dans le métro parisien le lundi de Pentecôte 1937 et celui-ci se révéla totalement inexplicable, du fait de sa précision et de sa rapidité. une jeune femme de 30 ans dénommée
Laëtitia Toureaux fut assassinée entre 18 h 27 et 18 h 28 et 25 secondes !!
C'est précis car c'est le temps qu'il a fallu pour une rame de métro parisien aux horaires bien identifiée d'aller d'une station à l'autre.Les voyageurs témoins qui virent la jeune Madame Toureaux monter
SEULE dans le wagon
VIDE réservé aux voyageurs de 1ère classe de la ligne 8 à la station "Porte Dorée", avaient constaté qu'elle était bien vivante... mais quand ils regardèrent dans la rame au terminus de la "Porte de Charenton", elle était allongée sur le sol, se vidant de son sang en train de l'agonir, un couteau plantée dans le cou. mais le wagon était vide.
Ce 16 mai 1937, donc, le métro parisien connut donc son premier meurtre, et le plus fort, c'est qu'il resta longtemps totalement inexpliqué et même inexplicable ! L'assassin fut totalement invisible : il avait tué sans entrer dans le wagon par le quai de la station précédente ni même en sortir dans la station suivante, le métro arrivant, en plus à son terminus !!
Mais qui est donc la victime ?? Car qui dit "meutre exceptionnel", doit supposer que la victime doit donc être exceptionnelle ?? Dés le début les enquêteurs du "36 quai des orfèvres" en eurent la certitude et commençèrent d'abord par mieux connaitre la personnalité de la victime.
Laëtita Toureaux est née en 1907 dans le Val d'Aoste, en Italie.
Enfant, elle gagne la France avec sa famille, puis autour de 22 ans, elle se marie avec un français, un ouvrier parfaitement inconnu des fichiers de police et sans histoire. Celui-ci est d'ailleurs décédé (de la tuberculose) depuis déjà un beau bout de temps lorsqu'on on découvre le corps de sa veuve dans le métro.
Par contre, le parcours de cette jeune femme assassinée est, lui, bien plus particulier. D'opinion extrémiste, au premier abord, et proche des mouvements fascistes, elle est inscrite à la Ligue du bien public, mouvement factieux et se fait passer pour une simple ouvière d'usine !! Ouvrière qui, d'ailleurs, possède un train de vie ne correspondant pas à ses feuilles de paie...
La police judiciaire est donc bien étonnée et ne comprend pas comment une simple ouvrière d'origine étrangère peut se permettre non seulement faire de la politique, manquer si souvent à son travail mais aussi aller participer à des réunions, des réceptions et même aller danser dans des boites de nuit presque tous les soirs... Tout cela est bien étrange !
Mais petit à petit, en fouillant dans la vie de la jeune morte du métro, les enquêteurs du "36 quai des orfèvres" vont bientôt aller de surprise en suprise, car ils vont s'apercevoir que la dame en question était bien connue de certains de leurs collègues..!
( A suivre )