alekine a écrit:
Mais Smith, avec ses ordres, ne prend aucunement mesure des dangers qu'il fait subir à son équipage et passagers.
Si le paquebot allait moins vite, il aurait pu s'arrêter plus tot (je sais avec des si). S'il avait écouté les autres bateaux, il aurait mis plus d'hommes en vigie. S'il avait pris la mesure de l'incident (et je suis sur que certains de ses hommes lui on dit "importante voie d'eau) il aurait pu mettre plus de monde dans les canots. S'il avait demandé des secours, il aurait sauvé la majorité de ses passagers.
Donc oui pour moi il est totalement responsable et coupable surtout quand on sait que s'était son dernier voyage avant la retraite.
Justement. Je crois que tu n'as pas bien lu ou compris ce que Linele a écrit juste avant.
Les radios ont
refusé de transmettre des messages au commandant. Il faut savoir qu'à cette époque, les radios étaient privées et ne servaient que pour les besoins des passagers, même si dans leur grand mansuétude, les compagnies radio autorisaient le commandant à passer des messages de temps en temps. Le Californian a reçu une heure avant l'impact le message suivant de Jack Philips, le radio : "Shut up ! Taisez-vous, suis occupé. Je communique avec Cap Race" alors qu'il signalait des glaces directement devant le Titanic.
D'ailleurs, tout le monde s'accorde pour dire qu'il y eu un nombre anormalement élevé de glaces à cette période de l'année. Que le capitaine ait choisi de pousser un peu les moteurs est tout à fait normal lors d'un voyage inaugural, d'autant qu'il ne pensait pas qu'il puisse y avoir un tel danger qui se profilait (il était même 10 milles plus au sud que ne le prévoyait la convention internationale de 1899).
D'autre part, le Titanic avait été conçu avec des rivets de mauvaise qualité (trop de charbon, ce qui fait que les rivets étaient cassants) et que le froid avait accru encore leur fragilité.
D'autre part encore, il faut savoir que le navire avait été testé
48 heures en tout et pour tout en matière de navigabilité et de sécurité (réglage du compas et girations à vitesse réduite) à sa sorties des chantiers navals. Personne ne connaissait donc sa manœuvrabilité. Or des essais plus poussés sur le Gigantic, après le naufrage, ont démontré qu'il fallait 35 secondes au navire avant qu'il ne commence à virer de cap.
Si le pilote avait su cela, il aurait choisi le choc frontal, la navire ayant plus de chances de résister. Dans le cas présent, la coque a été déchirée sur une grande longueur.
Le capitaine smith n'a en tout et pour tout qu'un seul incident à signaler durant sa longue carrière (17 navires sous son commandement). Le 20 septembre 1911, à bord du Gigantic, il ne peut éviter de heurter un croiseur léger, le Hawke.
Ce n'est pas lui qui a décidé de laisser partir des canots vides mais les passagers ne voulaient pas monter à bord. Victimes de la publicité qui faisait du Titanic un navire insubmersibles, ils ne voyaient pas pourquoi ils iraient se geler les pieds (pour être poli) en mer au lieu de rester bien au chaud à bord.
Il est donc trop facile d'accabler une seule personne. Mauvaise qualité de construction, mauvaise conception, marketing trompeur, économies de bout de chandelle, etc. Smith a été bien aidé pour parvenir à un tel désastre.