Nous apprenions en janvier dernier que la société Digitask proposait un petit logiciel en l'Allemagne et destiné à espionner les conversations Skype. Pour faciliter le travail de la police bavaroise, qui rencontrait quelques difficultés dans les interceptions de sécurité, le malware offrait un contournement simplissime du chiffrement Skypien.
Aujourd'hui, on apprend que le domicile du porte-parole du Parti Pirate, qui avait diffusé sur le Net des éléments prouvant que le gouvernement avait recours à ce type de logiciel pour les écoutes Skype, a été perquisitionné. De même, le serveur d'un autre membre du Parti a été saisi par les autorités.
Ce parti est célèbre justement pour son combat contre les entreprises de surveillance très resserrée du grand public par les autorités bavaroises. Aussi, quand un dénonciateur anonyme leur a fait parvenir un document interne attestant de la pratique assidue du malware par ledit gouvernement, le Parti n'a pas hésité plus d'une seconde avant de le publier.
Ce qui n'a évidemment pas emballé les autorités, pas plus que la justice, qui considère cette fuite comme relevant du droit pénal. On a donc, côté policier, tenté de remonter la source au plus loin, ce qui a mené au Parti. Et de la saisie d'éléments prélevés chez le porte-parole Ralph Erlach on attend beaucoup, notamment le nom de la personne qui a diffusé l'information indélicate. Sauf que le serveur est crypté et que les données ne seront pas évidentes à récupérer.
Le président du Parti s'est cependant fendu d'un communiqué indiquant la situation, et évoquant la courageuse dénonciation, la violation de la Constitution par le gouvernement bavarois et les raids de la police. Et de renouveler son appel aux pirates de tous les pays qui luttent contre les exactions gouvernementales.
Lien vers le communiqué :
http://www.piratenpartei.de/node/381Source :
http://www.pcinpact.com/actu/news/46087 ... t.htm?vc=1Et comme nous sommes tous des honnêtes citoyens, nous devrions nous aussi critiquer ce genre de divulgation... ou pas.