Inscription: Jeu Février 14, 2008 14:05 Messages: 1664 Localisation: Herault
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Bonjour, Après avoir vu un reportage jeudi soir sur France 2 je me permet de mettre en ligne sur sujet qui n'a rien de paranormal mais qui fais froid dans le dos.... "Les enfants perdus de Tranquility Bay - Jean-Robert Viallet - Mathieu Verboud Punishment park
Suite à une enquête de deux ans et demi, Jean-Robert Viallet et Mathieu Verboud ramène dans leurs bobines un témoignage aussi édifiant que révoltant sur une jeunesse américaine sacrifiée sur l’hôtel du normatif. Soit, des parents livrant sans scrupules leurs enfants aux mains d’un conglomérat ultra fondamentaliste mormon dans un vaste programme mêlant humiliation, séquestration et désintégration psychologique. En assemblant avec habileté images d’archives, témoignages inédits et enquête policière, les auteurs livrent un documentaire percutant déclinant en filigrane les différentes figures de l’aspect totalitaire d’une société justifiant l’autoritarisme par la vertu.
Vol au dessus d’un nid de coucou. Temps couvert, atmosphère étouffante et violents orages sur la Jamaïque. Le film s’ouvre sur un ciel cotonneux, depuis le hublot qui de l’avion qui les mène en Jamaïque, ce premier plan laisse planer une inquiétante étrangeté, au-delà d’un ciel carte-postale, trop beau pour être vrai. Pour sûr, l’atterrissage sera rude. Diffusé dans un premier temps en seconde partie de soirée sur une chaîne hertzienne, au printemps 2006, Les enfants perdus de Tranquility Bay intègre le circuit des salles sombres pour braquer les projecteurs sur les programmes éducatifs « musclés » mis en place depuis vingt ans par un conglomérat financier tapi dans les vallées reculées du sud de l’ Utah.
L’étrange défaite
Au départ, les deux documentaristes captent sur internet l’étrange procès intenté à une mère de famille, Sue Chef, par un groupe dénommé WWASP : World Wide Association of Speciality Programs. Comme de nombreuses familles américaines, Sue s’escrime à affronter l’entrée dans l’adolescence de son fils. Elle décide de le confier à une structure proposant des programmes éducatifs spécifiques pour adolescents difficiles. Mauvaise pioche. La mère découvre les mauvais traitements infligés à son fils et décide de rendre l’affaire publique via un site internet. WWASP attaque en justice arguant la diffamation et la conspiration, mais perd le procès en vertu de l’article de la Constitution garantissant la liberté d’expression. Un procès perdu comme un écran de fumée. Les sévices au sein des camps se perpétuent, et les millions de dollars continuent d’affluer dans les caisses de WWASP.
Paula Fox vs WWASP company
L’autre héroïne du film, Paula Fox, est une avocate divorcée, rongée par la culpabilité de s’être laisser prendre dans les chimères du programme WWASP. Son fils Steven en a pris pour cinq ans, cloîtré dans les différents centres de la pieuvre. Avertie de l’action en justice intentée à Sue Chef, elle fait jouer son réseau et rassemble aux quatre coins des Etats-Unis les témoignages des parents, enfants, ex-employés de WWASP. Le film prend alors des allures de thriller politique qui lui octroie un statut hybride, où le spectateur croit devoir démêler la fiction de la réalité. De ce travail fédérateur, seule une vingtaine de personne accepte de se rendre à la barre du tribunal fédéral de Salt Lake City en 2004. Une larme dans un océan victimes silencieuses, murées dans le silence par ignorance, par peur des représailles financière ou plus simplement par désespoir. Malgré les 25000 adolescents « scolarisés » chaque année, les menaces exercées par le conglomérat font mouche.
Business et fondamentalisme religieux, aux sources de la tyrannie
L’organisation WWASP prend racine au milieu des années 80, une poignée de fondamentalistes mormons décident de créer un programme éducatif pour adolescents difficiles. S’inspirant des valeurs patriarcales et autoritaristes des la société mormone, le succès de l’opération est fulgurant. Au creux de ces vallées reculées où l’on a officiellement renoncer à la polygamie, les hommes continuent à engrosser leurs harems et l’endogamie s’avère être une pratique constitutive au sein de ces structures familiales. Directement relié à Dieu, le gourou tient sous sa coupe maires, sheriffs et tout représentant de l’autorité administrative. Entre en scène Robert Lichfield, fondateur et grand manitou de l’organisation. Il flaire le jackpot du marché éducatif américain livré aux seules forces du marché. Nul besoin d’une quelconque formation en psychologie ou en sciences de l’éducation, l’homme se revendique « businessman » avant tout. Aujourd’hui officiellement « consultant » chez WWASP, il continue à tirer les ficelles d’une machine à broyer de l’adolescent.
Sous les cocotiers, la trique et l’humiliation
Après avoir fait connaissance avec les gros bras d’une corporation où le cynisme le dispute à la langue de bois, le film plonge le spectateur dans l’enfer d’une quinzaine de camps WWASP disséminés de part les Etats-Unis, mais aussi aux îles Samoa, en République Tchèque ou en Jamaïque, où Tranquility Bay fait office de point nodal au fil d’un film aux images, aux témoignages de plus en plus « border line ». La présence d’une caméra, parfois dissimulée, au cœur de la bête en guise d’exclusivité, donne corps à un film qui ne reposait alors que sur une spéculation fantasmagorique à laquelle nous sommes bien à ce moment là forcé de croire. Majestic Park, Carolina Spring, Paradise Cove, autant de noms évocateurs donnés en pâture à des parents naïfs pour qui la rédemption peut advenir sous le soleil trompeur de lieux dédiés au formatage intégral d’une psyché forcément déviante."SOURCE: http://peauneuve.net/article.php3?id_article=163Comme quoi l'etre humain peu encore capable des pires horreur..
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