J'ai toujours adoré la légende de la Mary Celeste, ce bon vieux vaisseau fantôme entouré de tant de mystères
Il y a tout de même eu quelques rebondissements assez intéressants dans cette affaire, surtout lorsqu'un livre qui prétendait avoir résolu l'énigme de la Marie Celeste est paru en 1929. Son auteur disait avoir rencontré John Pemberton, unique survivant qui occupait les fonctions de cuisinier sur le navire. Selon sa version, le drame aurait eu pour origine le piano bébé sur lequel Madame Briggs, femme du capitaine, avait pour habitude de jouer, et qui aurait écrasé le corps de la femme après que ses amarres se soient détachées. Devenu fou, il aurait alors fallu enfermer le capitaine dans sa propre cabine avant que ce dernier ne disparaisse mystérieusement dès le lendemain du décès de son épouse. Les propos de Pemberton rapportent aussi l'ambiance détestable qui régnait à bord, les matelots obéissant mal et étant portés sur la bibine. S'en serait d'ailleurs suivie une bagarre qui devait aboutir à la mort d'un matelot. Par peur d'éventuelles poursuites judiciaires, la plupart des marins aurait préféré déserter le navire à l'occasion d'une halte sur la terre ferme.
C'est là qu'intervient une gigantesque mystification destinée, pour les trois hommes restés à bord, à toucher la prime de sauvetage en faisant passer la Mary Celeste pour une épave. De là aurait abouti la légende que nous connaissons.
Depuis la parution de ce livre on pensait donc avoir trouvé le fin mot de l'histoire... avant d'apprendre que l'ouvrage en question n'était en réalité qu'un roman bourré d'inventions, d'erreurs et de fausses références cartographiques destinées à créer l'illusion. D'ailleurs le cuisinier en question ne se nommait pas Pemberton mais Head