Enfin des nouvelles du projet de clonage d'un mammouth...
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Les scientifiques russes proposent de cloner un mammouth.
MOSCOU (AFP) - 06-02-2003. Les scientifiques russes proposent à leurs collègues étrangers, notamment japonais, de cloner un mammouth dont les restes ont été retrouvés en Sibérie en été dernier, affirmant que les cellules de l'animal sont restées pratiquement intactes, a rapporté jeudi la presse russe.
"Nous avons réussi à trouver dans les tissus sous-cutanés de la patte du mammouth des cellules qui peuvent être clonées", a affirmé le directeur de l'Institut de recherches des cultures des micro-organismes de Novossibirsk (Sibérie), Vladimir Repine, cité par le quotidien Gazeta.
Deux pattes de l'animal qui sont restées dans les glaces de la Iakoutie (Sibérie orientale) pendant près de 30.000 ans ont été placées dans un réfrigérateur du Musée du mammouth à Iakoutsk.
"La structure cellulaire de ses tissus correspond entièrement à celle d'un tissu vivant", a assuré M. Repine, ajoutant cependant que les cellules du mammouth doivent encore subir des examens supplémentaires pour confirmer qu'ils peuvent être clonés.
"Si nous réussissons à trouver un ADN de mammouth tout à fait intact, cela sera une découverte sensationnelle dans la science", a-t-il souligné, affirmant que les scientifiques de Novossibirsk sont "proches" de cette découverte.
Le chercheur a en revanche regretté que les généticiens russes restent sceptiques quant à la possibilité du clonage d'un mammouth, estimant que les cellules de cet animal seront clonées à l'étranger, le plus probablement au Japon.
Dans les années 90, des chercheurs japonais avaient déjà coopéré avec les Russes dans les recherches de restes de mammouths en vue de les cloner.
En 1999, les scientifiques russes avaient découvert dans le nord de la Sibérie la peau d'un mammouth datant de 26.000 ans, mais les ADN que les Japonais ont obtenus de cette peau étaient endommagés.
Le chef d'une équipe scientifique russo-japonaise, le professeur de physiologie reproductive de l'université de Kagoshima, Kazufumi Goto, avait affirmé en août dernier qu'il serait "techniquement possible" de faire renaître l'animal disparu, en fécondant artificiellement une femelle d'éléphant avec des ADN de mammouth.
Selon M. Goto, il est nécessaire de créer premièrement un hybride de mammouth et d'éléphant. La fécondation de plusieurs générations d'hybrides par des cellules de mammouth permettra d'obtenir en fin de compte un animal qui sera la sosie de l'animal disparu.
Ces nouveaux mammouths pourraient ensuite être placés dans une réserve de la péninsule du Kamtchatka, dans l'Extrême-Orient russe, où ils pourront se reproduire dans des conditions proches de celles où ont vécu leurs ancêtres, prédit le savant.
Certains chercheurs russes restent cependant sceptiques à l'égard de ces projets.
"Il suffit d'une seule rupture dans la chaîne de l'ADN pour que le clonage devienne impossible. Dans tous les cas, les molécules se déchirent après la mort, quelles que soient les conditions où elles étaient conservées", a souligné un professeur de l'Institut de la génétique de l'Académie des sciences russes, Nikolaï Iankovski, cité par Gazeta.