Je concède que le titre n'est pas particulièrement explicite, mais cet article a tout simplement pour but de tenter de résoudre ce fameux paradoxe qui alimente depuis longtemps l'imaginaire collectif en matière de voyage temporel.
Citation:
«Attends, mais s'il revient dans son passé et qu'il sauve tout le monde, son lui futur est changé! Du coup comment il peut revenir dans le passé pour sauver tout le monde?» On est tous passé par là: devant tel ou tel scénario à base de voyage dans le temps, l'étape qui consiste à se faire des noeuds à la cervelle pour être bien certain que le film, la série ou le livre se tiennent est inévitable. Tout comme les maux de tête qui s'en suivent.
Mais avouez: vous adorez ça. Ca tombe bien, des chercheurs proposent d'en rajouter une couche, en affirmant avoir réussi à résoudre le célèbre «paradoxe du grand-père». L'idée est toute bête: si quelqu'un décidait de voyager dans le temps pour tuer son cher papi, alors il mettrait un terme à sa propre existence d'un même geste... empêchant par là de pouvoir revenir dans le passé pour tuer son grand-père -et ainsi de suite.
Des chercheurs de l'université de Queensland affirment avoir réussi à résoudre ce paradoxe grâce à la mécanique quantique. Ne vous réjouissez donc pas trop vite, comme le souligne très justement NBC, cela signifie que le problème est levé uniquement à un niveau microscopique: à l'echelle de particules dont le caractère «intrinséquement "flou" des états quantiques» empêcherait, selon les chercheurs repris par NBC, le paradoxe de se produire. Comme nous sommes tous beaucoup plus gros que des particules, les résultats de cette expérience ne nous concerne donc pas directement.
Néanmoins, comment ont-ils pu arriver à ce résultat? Là encore, il s'agit de modérer son enthousiasme: «bien entendu, nous n'avons en réalité rien envoyé dans le temps», explique ainsi Tim Ralph, physicien à l'origine de l'expérience. L'équipe de scientifiques a en fait reproduit les conditions d'un voyage temporel -pour autant qu'on en maitrise les termes- avec deux photons, le second se voyant configuré de telle sorte qu'il «agisse comme une sorte d'incarnation passée du premier», explique Martin Ringbauer, qui a assisté Tim Ralph dans son expérience.
En introduisant ensuite ce photon dans «un simulateur de boucle temporelle», raconte le site Scientific American, ces chercheurs ont pu constater que la particule qui en ressortait «ressemblait à la [version] originale qu'il était dans le passé.»
Des observations qui viennent confirmer une hypothèse de David Deutsch, premier physicien à avoir émis l'hypothèse selon laquelle le paradoxe des voyages temporels pouvait être évité par le comportement des particules fondamentales, en 1991. C'est ausi la première fois que son intuition a été simulée au sein d'une expérience, précise encore Scientific American.
L'humanité n'est néanmoins pas sur le point de faire des allers-retours dans le temps. Comme le reconnaît Seth Lloyd, physicien du MIT également spécialiste de la question, sur Scientific American, rien n'assure, pour commencer, que des boucles temporelles existent.
De nombreux physiciens et astrophysiciens l'envisagent néanmoins, au moins conceptuellement, en raison de la théorie de la relativité génrale d'Einstein, poursuit Scientific American:
«[Cela] devrait être possible si l'on se base sur la théorie de la relativité générale d'Einstein, qui décrit la gravité comme une courbure de l'espace temps provoquée par l'énergie et la matière. Un champ gravitationnel extrêmement puissant, tel que celui qui peut être produit par un trou noir, pourrait en principe profondément courber la fabrique de l'existence de telle manière que l'espace-temps se recourbe sur lui-même.»
Si certains admettent en effet la possible existence de tunnels, appelés trous de vers, qui permettraient de se balader dans le temps et l'espace entre les très nombreux trous noirs de l'univers, personne n'en a évidemment fait l'expérience, ni ne s'apprête à le faire.
Source :
http://www.slate.fr/story/91681/voyage- ... xtor=RSS-2